Liberez les prisonnier(e)s!
Manif de solidarité avec nos camarades de lutte au Mexique

Lors d'une campagne nationale contre les restos McDonald au Mexique, le 18octobre dernier, 91 personnes ont été arrêtées et emprisonnées lors d'une manifestation dans la ville de Mexico!!!

Le rassemblement avait été organisé par le collectif de resistance Anarko Vegana, la caravane libertaire Carlos Guiliani et d'autres collectif du RIVAL (Red Interna de Voces Autonomas Libertarias).

L'état demande des sommes colo$$ales pour la liberation des prisonnierEs(14 500 pesos ; environ 2500$can), qui sont accusées de voies de fait sur des policiers, association illégale, possession d'explosif, etc.

Nous exigeons leur liberation immédiate et inconditionnelle!

Manifestation de solidarité
Lundi, 21 octobre
15h, au carré Philipps
(sur Ste-Catherine, Métro Mcgill)

Voici le communiqué de la Caravane Libertaire Carlo Giuliani

DUPLICATA

À tous les camarades qui participent à des actions de solidarité avec les luttes sociales de ce lieu qui se nomme Mexique

Le 18 octobre passé, une manifestation a eu lieu contre l’entreprise multinationale Mc Donald’s. Ce rassemblement avait été convoqué par le collectif de résistance Anarko Vegana, la Caravane libertaire Carlo Giuliani et divers autres collectifs du réseau interne des voix autonomes libertaires avec l’intention de continuer la campagne qui s’était orchestrée depuis quelques mois contre cette multinationale de la mort. Par exemple, à la place centrale de Oaxaca, l’entreprise a essayé de mettre sur pied un établissement de ces aliments de la mort. Pour riposter, la communauté anarchiste de la région de Oaxaca a organisé une campagne, qui a fait avorter complètement le projet de construire un de leurs établissements dans la ville de Oaxaca.

C’est pour cela que s’est continuée la campagne et que nous avons décidé de faire une manifestation contre les établissements McDonald’s qui sont situées dans le centre de la ville de Mexico. L’activité consistait à donner de l’information et de la nourriture végétarienne et végétalienne à la population. La manifestation s’est déroulée de façon calme et des graffitis - non seulement contre la multinationale, mais aussi contre la ZLÉA (Zone de Libre Échange des Amérique) et le PPP (Plan Puebla Panama) - ont été réalisés.

Les gérants de l’entreprise ont fait appel aux forces publiques et, une heure à peine après le commencement de la manifestation, sont apparus les groupes répressifs granaderos (escouade anti-émeute). Avec quelques lésions dûes à l’affrontement où se sont rompues des vitrines et lancés des pavés, en acte de légitime défense pour les gens qui assistaient à la manifestation, l’arrestation de 91 camarades, qui sont toujours détenus par le ministère public, mis fin à la manifestation. Ils et elles sont accuséEs de voies de fait sur des policiers, de bris de la propriété privée, d’attroupement illégal et de possession d’explosifs. À ce jour, le juge du ministère public a fixé une caution de 14 500 pesos (environ 2500$) pour la libération de chacun et chacune de nos camarades - incluant les mineurEs – qui sont présentement détenuEs. Les autorités disent que, si la somme réclamée est si exorbitante, c’est parce que la multinationale estime que les dommages causés lors de la manifestation dépassent les 200 000 pesos (environ 33 000$).

Si cette quantité d’argent n’est pas couverte et donnée aux autorités à l’aube d’aujourd’hui (18 oct.) pour nos camarades qui sont majeurEs, on les transférera au pénitencier préventif nord; centre de réadaptation sociale (prison). Les mineurEs, quant à eux, seront transféréEs au centre correctionnel des mineurs.
Les parents des camarades ne détiennent généralement pas la quantité d’argent pour payer la caution - il y a même des camarades qui n’ont pas de famille pour les aider. Dans les médias de masse on peut lire et entendre que nos camarades prisonnierEs sont d’effroyables terroristes et qu’ils sont des dangers pour la société. Le juge a même ordonné qu’une enquête soit menée sur les membres de la Caravane Libertaire Carlo Giuliani qui n’étaient pas à la manifestation.

Voilà tout, mais la lutte continue en dehors du tribunal pour donner à nos camarades prisonnierEs la force de se battre.

Par conséquent, nous affirmons ceci :
Nous sommes ici debout, et ni les coups de matraques, ni les prisons ne nous arrêterrons.
Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de tous nos camarades détenuEs.
Fin à la répression des anarkopunks et des anarchistes.

Nous sollicitons fraternellement votre solidarité qui pourrait être par le moyen d’actions ou comme vous le considérerez. Les camarades prisonnierEs ne sont pas disposéEs à payer de cautions à l’État pour obtenir leur liberté. Même en résistant de cette façon, nous avons besoin de faire sortir nos camarades et d’empêcher qu’ils aillent à la prison fédérale, tandis que la réalité économique que nous vivons, les familles de nos camarades arrêtés et nous, est assez difficile.
Si vous désirez faire quelque donation que ce soit pour les frais d ‘avocats ou pour les cautions vous pouvez les envoyer à la bibliotheca anarquista reconstruir (ne mettez pas le nom de la bibliothèque).

Santé, Amour et Anarchie
À bas les murs des prisons
Les pauvres n’ont pas de patrie
Caravana Libertaria Carlo Giuliani

Pour avoir plus d’information ou pour faire des dons vous pouvez contacter :
Pain, panais et liberté : p...@cyberso.zzn.com