Avant hier, l'université était une enceinte sacrée où la police n'intervenait pas pour réprimer la libre expression. Hier, la situation a changé.L'Université de Concordia a t-elle une responsabilité à assumer quand à la violence de la manifestation d'hier?

Hier, l'Université était encore cette enceinte sacrée où s'exprimaient librement toutes les opinions. La conférence à laquelle à été invité Netanyahou, un ancien chef d'état Israélien, est en train de faire basculer dans le négatif cette situation privilégiée. Car, il faut le dire, c'est la première fois dans l'histoire de nos Universités canadiennes, que la police pénètre à l'intérieur d'un tel établissement consacré à la diffusion du savoir.Pour y tabasser des étudiants. Palestiniens ou pas c'était et ce sont des étudiants universitaires.
Faut-il être complètement inconscient pour ne pas savoir que dans une Université qui compte 5000 étudiants palestiniens pour 2000 étudiants juifs, qu'inviter un tel personnage controversé ne donnerais pas lieu à des échaffourées du type de celle qui a eu lieu hier? Et surtout, pour avoir ignoré que la violence serait consécutive au sentiment d'injustice des étudiants palestiniens,qui se sont vus refusé l'entrée à la conférence après vérification de leur identité par les rsponsables de l'université? Ou bien comme je le pense(la sécurité devient très voyante, autant à l'université Laval que dans d'autre universités) ce genre d'incident aurait-il été provoqué délibérément, les responsables universitaires de la conférence connaissent très bien l'état de tension qui règne entre palestiniens et juifs à l'université de Concordia, multiethnique? Question de fournir l'excuse, et surtout de donner l'habitude aux corps policiers qui sont ordinairement respectueux d'une telle institution, qu'est l'Université, pour aller réprimer la dissidence à l'intérieur de ce qui ordinairement la protège?
Il n'est pas normal, contrairement à ce que des sondages nous indiquent sur la perception des gens de la "normalité de la violence" à l'intérieur des manifestations(62% croieraient que c'est normal), que les manifestations dégènèrent en violence. Il faut des conditions propices à cela. Et ce n'est pas la faute de la police! Par exemple, dans le cas de la manifestation d'hier à l'Université de Concordia, on a pas tenté de réconcilier les étudiants juifs avec les étudiants palestiniens, en les réunissant en groupe autour de tables animées par des professeurs,comme ils le sont tout naturellement au cours des cours qu'ils suivent ensemble(!!); on les a plutôt invités à se réunir à l'entour de ce qui les divisait, c'est à dire autour de M.Netanyahou, ce qui est l'indice, sinon la preuve, des intentions criminelles de l'Université de Concordia, de provoquer la violence à l'intérieur de ses murs pour y justifier des interventions policières, qui seront peut-être de plus en plus sollicitées pour toutes sortes de raisons dans les Universités.Je vous le rappelle, les gouvernement répressifs ont peur des étudiants.
Déjà, les journaux étudiants, répriment la liberté d'expression dans les Universités en classant les auteurs et leurs publications, parmi ceux "de droite" et ceux "de gauche", ce qui permet d'éliminer tout ceux qui ne leur plaisent pas.Les gouvernements font de mêmes, et les partis politiques sont classés comme étant de "gauche" et de "droite".