La Représentante en Haïti du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), Dr Monique Rakotomalala, a déploré ce 1er aout le retrait de l'aide américaine de 34 millions de dollars, qui était allouée à cette institution pour l'année 2002. Elle a fait ces déclarations lors d'un point de presse à Port-au-Prince, a l'issue du lancement officiel du programme de coopération avec Haïti pour les 4 prochaines années.

Port-au-Prince., 1 août. 02 [AlterPresse] --- La Représentante en Haïti du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), Dr Monique Rakotomalala, a déploré ce 1er aout le retrait de l'aide américaine de 34 millions de dollars, qui etait allouée à cette institution pour l'année 2002. Elle a fait ces déclarations lors d'un point de presse à Port-au-Prince, a l'issue du lancement officiel du programme de coopération avec Haïti pour les 4 prochaines années.

La rupture de l'aide américaine est regrettable, a dit Dr Rakotomalala, qui a fait savoir que le FNUAP manque de fonds pour intervenir dans le pays. "Nous avons besoin de 8,00 Dollars par tête d'habitant et nous n'avons que 8,00 Centimes", a-t-elle dit. Les raisons avancées par les États-Unis pour suspendre l'aide sont "absolument fausses", a-t-elle ajouté.

Le programme de coopération d'un montant de 25,7 millions de dollars, vise "l'amélioration de la santé de reproduction, la promotion de l'équité de genre et la prévention de la violence sexiste", selon les explications fournies par le Dr Garry Conille, Coordonnateur du programme FNUAP-Haïti.

Le responsable a plaidé en faveur de "l'accès universel aux services de santé, au revenu et à l'éducation, la prévention du SIDA et le combat contre la violence". Le Dr Conille a également affirmé que des efforts seront consentis sur la sensibilisation des hommes en vue d'encourager "la responsabilité masculine".

La responsabilité masculine concerne le comportement de l'homme dans la famille par rapport à la reproduction, a expliqué la Représentante du FNUAP. "Quand la femme ne veut pas d'une naissance, il faudrait que l'homme respecte ce choix", a déclaré le Dr Rakotomalala.

Une des priorités du nouveau programme de coopération du FNUAP en Haïti est la réduction de la mortalité maternelle, ont fait savoir les responsables. D'ici la fin de 2002, 3.000 femmes vont mourir en Haïti au moment de l'enfantement et 60.000 autres resteront handicapées des suites de complications de grossesse.

Le FNUAP est alerté également par l'expansion de la pandémie du SIDA en Haïti. Le taux de séro-prévalence du VIH a été estimé à 6,6%. Au rythme actuel de progression de la pandémie, a la fin de l'an 2002, le nombre de personnes infectées pourrait passer a plus de 300.000, dont 50% de femmes.

La cérémonie de lancement du programme de coopération FNUAP-Haïti 2002-2006 s'est déroulée en présence de la Première dame Mildred Trouillot Aristide, de plusieurs officiels du gouvernement haïtien, dont le ministre de la coopération externe, Paul Duret. Tous deux ont appelé la communauté internationale à soutenir financièrement les actions du FNUAP.

Plusieurs membres de missions diplomatiques accréditées en Haïti ont également assisté à la cérémonie du 1er août.