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Colloque : Mouvements sociaux et action politique de gauche au QuébecAnonyme, Thursday, August 1, 2002 - 09:36
Luciano Benvenuto
Le temps est maintenant venu de rompre avec la donne politique du Québec dans laquelle nous sommes enfermés. La souveraineté ? Mais quelle souveraineté ? Une souveraineté de pacotille, inféodée aux forces du marché ? Il y a péril en la demeure! Le temps est maintenant venu de rompre avec la donne politique du Québec dans laquelle nous sommes enfermés. La souveraineté ? Mais quelle souveraineté ? Une souveraineté de pacotille, inféodée aux forces du marché ? Avec le dollar américain en prime ? Une souveraineté québécoise qui ne met pas de l'avant un projet de société progressiste, ce qui montre hors de tout doute que cette souveraineté, dans son essence même, ne peut être que factice, sans véritable contrôle sur la destinée de la collectivité québécoise. Il y a péril en la demeure ! Après les coupures dans les services essentiels, la sous-traitance et la privatisation à outrance, les baisses massives d'impôt, la hantise des déficits (même si le taux d'intérêt est sous la barre des 2 %), voici que le PQ prône haut et fort la dollarisation de l'économie canadienne et québécoise. Au Québec, jour après jour, les avancées du néolibéralisme nourries d'une nouvelle trilogie économique : libéralisation-privatisation-déréglementation contribuent à détériorer notre héritage social et à démanteler les services publics et les institutions dont nous nous sommes dotés collectivement. Cette politique économique dominante, insensée et inhumaine, creuse encore plus l'écart, au sein de notre société et ailleurs, entre les nantiEs, minoritaires, et les appauvriEs, majoritaires, dont la qualité de vie est grandement affectée. Mais la bonne nouvelle, c'est que les mouvements sociaux, syndicaux et communautaires résistent, proposent des alternatives et se mobilisent. Sur une base anti-néolibéraliste, les formations politiques de gauche, débarrassées des dogmes, se sont mises à travailler ensemble de façon unifiée. Des forces citoyennes sont à l'oeuvre pour modifier le mode de scrutin afin de rendre le système politique plus représentatif des divers courants politiques de la société québécoise. Le temps est donc venu de construire... une Gauche moderne au Québec, d'organiser une véritable alternative politique, rassembleuse et pluraliste. Une Gauche crédible, compétente et apte à participer au pouvoir pour répondre aux besoins de la collectivité. Un colloque sur les mouvements sociaux et l'action politique C'est pourquoi la Chaire d'études socio-économiques de l'UQÀM a pris l'initiative de convoquer, les 20 et 21 septembre 2002, les mouvements sociaux (communautaires, syndicaux, femmes, jeunes, écologistes, etc.) et les citoyens et citoyennes décidéEs à changer les choses à venir discuter d'action politique de gauche au Québec à l'heure de la mondialisation néolibérale. À travers les résistances, les oppositions et les mobilisations, des questions de fond demeurent : Ces questions posent « la » question de l'action politique de manière aiguë et urgente : « Quelle action politique et quelles actions politiques envisager pour les mouvements sociaux québécois ? » En d'autres termes : De quelle ou quelles gauches parlons-nous ? Quels liens avec les formations politiques de gauche actuelles ? Comment tenir compte des divers pluralismes de la société québécoise ? Quelles sont les expériences pouvant nous inspirer au niveau international ? Ainsi, s'il est de plus en plus évident qu'une action politique de gauche est nécessaire et urgente, encore faut-il en définir sa forme, son type d'organisation et ses priorités. À cet effet, cinq principes (ou conditions) nous semblent essentiels pour qu'apparaisse une organisation de Gauche moderne et compétente : 1. Pas de gauche sans unité et processus unitaire. Il faut voir les choses dans une perspetive plus large. C'est sous le signe de l'unité et du pluralisme que peuvent être pensées des formes de regroupement et d'actions nouvelles. À la base de ces principes se situe la nécessité de reconsidérer le pouvoir non tant dans son exercice pseudo-démocratique ou dans sa représentation fallacieuse mais bien dans une perspective de développement durable à long terme du bien commun et des intérêts de la collectivité québécoise. Et s'il est vrai que la gauche de demain sera le fruit d'apports multiples venant de toutes parts ainsi que l'objet de recompositions complexes, il reste qu'au creux de cette tendance en germe gisent des possibles éminemment intéressants. Il est grand temps que les membres des groupes sociaux et communautaires s'investissent sur la scène politique de gauche, se lèvent et prennent en main les rènes du pouvoir politique. Pour oser changer le Québec, pour oser des initiatives rassembleuses et responsables. Pour oser penser le bonheur collectif.
Site de la Chaire d'études socio-économiques de l'UQÀM qui a pour mission de porter une réflexion critique et progressiste sur les questions sociales et économiques de l'heure.
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