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NON AUX FRONTIÈRES!!! - Combattre la déportation des AlgérienNEs à Montréal - PERSONNE N'EST ILLÉGAL!Anonyme, Friday, July 26, 2002 - 12:18
Immigration CLAC
Ce vendredi 26 juillet se tiendra une manifestation de solidarité contre la déportation de 1000 AlgérienNEs vivant à Montréal. Ce cour texte propose une analyse de la criminalisation des immigrantEs et des réfiguéEs en relation avec la question des frontières et des nations. La manifestation, organisée par le comité d'action des sans-statuts débutera à 17h30, face aux bureaux de Citoyenneté et immigration Canada au 1010, Ste-Antoine ouest (métro Bonnaventure, coin Peel). NON AUX DÉPORTATIONS PERSONNE N'EST ILLÉGAL Comité immigration CLAC Photos provenant d'Absinthe[1][2][3][4][5][6] Résistons à la déportation des AlgérienNEs à Montréal! Le 5 avril dernier, Citoyenneté et immigration Canada a levé le moratoire sur les déportations en Algérie. Mis en place en 1997, ce moratoire protégeait les AlgérienNEs qui n'avaient pas été reconnuEs comme réfugiéEs par le Canada en leur permettant de rester en sol canadien en raison de l'extrême violence qui sévissait en Algérie. Le gouvernement canadien soutient que les déportés seront en sécurité en Algérie, alors que le 1er avril il déconseillait aux voyageurs-euses CanadienNEs de se rendre en Algérie, les mettant en garde contre les " activités terroristes continues " qui règnent dans ce pays. Au même moment, Jean Chrétien, Premier ministre du Canada, se rendait en visite commerciale Algérie en vue de la préparation du Nouveau plan pour le développement de l'Afrique (NPDA). Cette seule visite a eu des retombées commerciales de l'ordre de 1 milliard de dollars ($) pour le Canada, alors que peu de temps après, on annonçait officiellement que la compagnie SNC Lavalin avait signé un contrat de 141 millions de dollars ($) avec le gouvernement algérien pour la construction d'infrastructures hydrauliques. En clair, les frontières sont ouvertes pour le commerce mais pas pour les gens. À travers le monde, des centaines de milliers de personnes fuient la famine, la guerre et la terreur et sont détenues ou mises en isolation parce que jugéEs illégaux. Et si elles sont libéréEs, elles ne bénéficient que d'une " protection temporaire " ou sont confinées au rang de personnes sans-statuts. Ceux et celles qui réussissent à éviter d'être capturéEs sont forcéEs de vivre sans visas comme " illégaux ". Avec peu de droits et sans autres options, nombreux sont ceux et celles qui se voient contraintEs de travailler au noir, exploitéEs et forcées à accepter des conditions de travail et un salaire misérables. Chaque jour, des milliers de milliards de dollars se déplacent d'un point à l'autre de la planète, traversant ces frontières " invisibles " entre les nations. La mobilité du capital et le libre-échange créent un environnement de compétition mondial, permettant aux compagnies de se déplacer d'un pays à l'autre à la recherche du coût de la main-d'œuvre le plus bas et de la plus grande marge de profit. Et malgré cette libre circulation des capitaux, la migration des populations est contrôlée de près par les forces policières et militaires. Les frontières sont sous haute surveillance militaire; des flottes navales patrouillent les océans autour de l'Australie; les gens de couleur, particulièrement les Arabes et les Musulmans, sont cibléEs par les douaniers-ières aux postes frontières Canado-États-uniens pour des interrogatoires, des détentions et des déportations. L'existence même des frontières a pour conséquence la stigmatisation d'une classe de gens de couleurs, étiquettéEs comme " illégaux ", vivant sans droits et perdant peu à peu leur statut d'humain à part entière. La plupart sont forcéEs de travailler durant de longues heures et leur statut d'" illégaux " et la menace permanente d'être capturés et emmenés en détention rend difficile de changer cette situation. En assignant à ces personne le statut criminel d'" illégaux ", les frontières facilitent la création d'une classe de personnes dont on peut aisément disposer et l'extraction et l'exploitation de la main-d'œuvre bon marché. Pour ceux et celles qui ont un statut de résidentE permanentE ou d'immigrantE reçuE, les frontières maintiennent les divisions de classe et de races, les enfermant dans la vulnérabilité et des conditions de travail médiocres, avec peu de possibilité de changer d'emploi ou d'aller chercher une meilleure formation. Nous affirmons notre support et notre solidarité avec les immigrantEs et les réfugiéEs dans ce pays; des humains dont l'existence continue d'être marginalisée et criminalisée par les lois de l'immigration racistes. Hypocrite, la mondialisation capitaliste facilite le mouvement des capitaux entre le nations, à travers leurs frontières, alors qu'elle facilite le contrôle et l'exploitation des classes pauvres. Nous en appelons à l'abolition des frontières et nous exigeons des droits humains intégraux pour les migrantEs et les réfugiéEs partout autour du monde. Nous affirmons également notre support avec les 1000 AlgérienNEs vivant à Montréal qui sont actuellement menacéEs de déportation et nous nous joignons à l'appel pour mettre immédiatement fin aux lois racistes. Face aux tentatives qui visent à diviser les gens et les mouvements de résistance, et face aux lois inhumaines qui font que des groupes entiers de personnes sont jugés " illégaux ", invisibles et dont on peut disposer allègrement, nous marchons aujourd'hui pour déclarer haut et fort " PERSONNE N'EST ILLÉGAL! " Écrit et compilé par des membres du Comité Immigration de la CLAC La Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC)
Site web de la CLAC
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