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Démocratie, affairistes et privatisations : PROMESSES ÉLECTORALESCarl Desjardins, Sunday, July 21, 2002 - 12:53
Léo-Paul Lauzon
Ce que la propagande peut faire, mes amis et ceux qui ne le sont pas. À la longue, elle en vient à aliéner le monde, qui est même prêt à accorder son vote à Mario Dumont de l’Action démocratique du Québec (ADQ) et à sa promesse de dégraisser l’État pour mieux engraisser les opportunistes de tout acabit. Ce que la propagande peut faire, mes amis et ceux qui ne le sont pas. À la longue, elle en vient à aliéner le monde, qui est même prêt à accorder son vote à Mario Dumont de l’Action démocratique du Québec (ADQ) et à sa promesse de dégraisser l’État pour mieux engraisser les opportunistes de tout acabit. Réveillez-vous bande de petits mongols ! Dégraissez l’État, ça veut dire couper radicalement dans la santé, l’éducation, le transport en commun, la sécurité du revenu, les soins à domicile, la protection de l’environnement, les garderies, l’assurance-médicaments, les routes, etc. Tous des services publics que l’on privatisera à des profiteurs qui vous feront payer le double et le triple en services privées en lieu et place des impôts que vous payiez auparavant à l’État que Mario veut squelettique. En réalité, les gens sont tellement brainwashés qu’ils sont prêts à accorder leur confiance à des gens qui les appauvriront encore plus, au profit de quelques arrivistes comme cela est arrivé récemment lorsque le gouvernement fédéral a privatisé, sans aucune consultation publique, des instruments collectifs comme les aéroports, le système de navigation aérienne de Air Canada. Vous allez voir à la lecture de mes prochaines chroniques qui porteront justement sur ces honteux délestages, constituant bel et bien des abus flagrants de biens sociaux. En vérité je vous le dis, Mario Dumont et l’Action démocratique du Québec représentent un réel danger public pour la majorité. En plus de privatiser nos acquis sociaux, le petit Mario va aussi ouvrir la porte en grande à la sous-traitance d’emplois dans la fonction publique, tant provinciale que municipale, à des affairistes devenus tout d’un coup comme ça de dynamiques « entrepreneurs ». Dans un excellent article du journaliste Richard Hétu de La Presse, daté du 26 mai 2002 et intitulé : « Pour un revenu de subsistance », on pouvait lire ce qui suit : « En 1994, des groupes communautaires et religieux de Baltimore au États-Unis ont remarqué que les soupes populaires étaient fréquentées par un nombre croissant de travailleurs à l’emploi d’entrepreneurs exécutants des contrats pour la ville de Montréal qui les payait au salaire minimum ». Au salaire minimum, sans assurance-maladie et autres avantages sociaux s’entend, car aux States, la santé est une business privée, comme vendre des crottes de fromage biologiques et des capotes additionnées de vitamine C. Ceci amène que 44 millions d’Américains n’ont aucune couverture d’assurance-maladie comme ces working poors payés au salaire minimum. Mais, pour Michael Walker, directeur du secteur de la santé à l’Institut patronal Fraser, le problème des Américains sans assurance médicale peut être vu comme un choix personnel. Un petit trou de cul à qui les journalistes, qui se font alors complices, accordent la parole à tour de bras, comme Mathieu Perreault de La Presse dans son article du 25 janvier dernier intitulé : « Plus d’Américains que de Canadiens insatisfaits des soins de santé ». ben voyons donc, tout le monde sait ça que des millions d’Américains préfèrent de beaucoup n’avoir droit à aucun de santé en cas de maladie. C’est ça le concept de la liberté individuelle américaine à la sauce républicaine. On est aussi pauvre par choix, c’est pas difficile à comprendre me semble. En passant, dans les collèges et les universités privés aux États-Unis, faut que le citoyen libéré de l’État paie entre 20 000 $ et 100 000 $ par année pour faire instruire sa marmaille. Que c’est donc merveilleux l’État-néant pour le monde ordinaire que le gratin économique et politique veut toutefois obèse et généreux lorsque vient le temps de saupoudrer les entrepreneurs de subventions publiques et d’ « investir » dans la police, l’armée et la lutte contre le terrorisme. Oui, je dis bien « investir » dans l’armée et « dépenser » dans la santé et l’éducation publiques. À New-York, les groupes communautaires et religieux ont demandé au nouveau maire Michael Bloomberg d’obliger les entrepreneurs à payer leurs enployés, pour ne pas dire leurs esclaves, 8,10 $ de l’heure assorti d’une assurance-maladie. Le dit maire, qui, soit dit en passant, vient d’accorder une aide gouvernementale de plus de 500 millions $ aux Mets et Yankees de New-York pour la construction d’un autre stade de baseball, s’y oppose estimant que le règlement coûterait trop cher à la Ville ( environ 100 millions $) qui se trouve, selon lui, dans une situation financière difficile. Cherchez l’erreur ! Distribuer 500 millions $ à des affairistes et des millionnaires, c’est un bon « investissement » en termes de gestion de fonds publics, mais verser 100 millions $ à des ouvriers exploités par ces mêmes affairistes et millionnaires, constitue une « dépense » extravagante qui rime avec retour au déficit du gouvernement. Voilà, mes chers amis, une facette de ce signifie dégraisser l’État par la voie de la sous-traitance et des privatisations sans parler de la baisse des impôts promise aux compagnies et aux nantis. Vraiment le klondike ! À bien y penser, Mario Dumont est full cool débile, plus débile que full cool. L’ineffable Claude Charron, ancien ministre péquiste et grande vedette locale de la télévision privée a qualifié de « rafraîchissant » la montée fulgurante de l’Action démocratique du Québec dans les derniers sondages (La Presse, dimanche le 26 mai 2002, André Duchesne, journaliste, « Charron prédit deux gains à l’ADQ »). Faut pas lui en vouloir, mes frères et mes sœurs, soyez miséricordieux, car dans son cas c’est pathologique. Ce sont des gens comme lui et bien d’autres qui vous aliènent à longueur de journée à la radio, à la télévision et dans les journaux. De bien petites gens à qui ils ne serviraient à rien de leur greffer un cerveau. Assuré que le nouveau cerveau les rejettera. Quant à Jean Charest du Parti libéral du Québec, dit la balloune gonflée à l’hélium, dixit Michel Chartrand, sa première vraie promesse électorale fut d’annoncer l’abolition de la taxe sur le capital des entreprises, ce qui « soulagera » les recettes de l’État d’un maigrichon 1,7 milliards $ par année (Journal de Montréal, 16 mai 2002, économie en bref, « La première vraie promesse de Charest »). Déjà que les compagnies au Québec reçoivent plus en aide gouvernementale directe et indirecte qu’elles en versent en impôts et taxes, il y a rien là ! Comment le gouvernement libéral fera-t-il pour boucler le budget de la province de Québec avec 1,7 milliards $ en moins, que vous me demandez ? Vraiment vous êtes durs de « comprenure ». C’est simple : en privatisant et en sous-traitant, voyons donc. Au moins, avec le Parti Libéral du Québec il n’y a pas de cachette, ce parti politique est dans les faits une succursale du patronat et des gras durs qui seront encore plus gras une fois l’État dégraissé. - Publié dans le journal de rue: Journal l'Itinéraire |
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