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Crise du logement: Des groupes communautaires lancent un ultimatum aux gouvernementsCarl Desjardins, Wednesday, June 26, 2002 - 13:17
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Des représentant-e-s de six groupes communautaires du Québec, 25 juin – Des représentant-e-s de six groupes communautaires du secteur de l’habitation ont dénoncés aujourd’hui, en conférence de presse, les « mesures d’urgence » des autorités face à la crise du 1er juillet comme étant insuffisantes. « C’est très clairement trop peu, trop tard » s’est indignée Marie-Hélène Drapeau, du Comité des citoyen-ne-s du quartier Saint-Sauveur, qui a informé les représentant-e-s de la presse que « si les autorités ne font pas mieux d’ici au premier juillet, les groupes communautaires passeront à l’action ». Une situation dramatique qui n’est pas prise au sérieux Les organismes de locataires notent une hausse marquée de la discrimination de la part des propriétaires et de nombreux cas d’abus. « Contrairement à ce qu’affirme la CORPIQ, le contrôle des loyers n’est pas responsable de la crise du logement » explique Nicole Dionne, du Bureau d’animation et d’information logement (BAIL), « au contraire, dit-elle, un réel contrôle des loyers pourrait aider à stabiliser la situation et freiner les augmentations abusives. » « Nous avons référé des dizaines et des dizaines de ménages sans-logis à la Ville de Québec » raconte Nicole Dionne, « tout ce que les fonctionnaires ont trouvés à faire c’est de les promener d’une administration à l’autre ». « Pourtant la situation est grave, plus de 400 ménages ont déjà fait appel à la Ville de Québec pour trouver de l’aide » rappelle Cheryl Ann Dagenais du Comité de logement du Secteur Ouest. « La pression sur le réseau d’aide à l’itinérance est actuellement énorme » souligne Pierre Maheux du Réseau d’aide aux itinérants de Québec qui rajoute « qu’il faut que les fonctionnaires comprennent qu’il s’agit d’une situation d’extrême urgence et assouplissent et ajustent en conséquence leur fonctionnement bureaucratique ». « Ce que nous demandons c’est que chaque personne qui y a droit trouve une place en logement social (HLM ou coop) et que les autres aient un logement décent, ce qui est loin d’être assuré pour le moment » indique Marie-Hélène Drapeau, « actuellement, le gouvernement parle même de faire payer les personnes pour leur hébergement temporaire, c’est carrément indécent ». « La crise du premier juillet 2002 aurait pu être évitée si les gouvernements provinciaux et fédéraux nous avaient écoutés avant » s’insurge Nicolas Lefebvre Legault qui rappelle que l’été passé, les groupes revendiquaient un plan d’urgence incluant la construction de 1000 HLM livrable pour le premier juillet 2002 et l’abolition immédiate de la coupure pour partage de logement. À ce sujet, Rachel Lacasse de l’Association de défense des droits sociaux (ADDS) rappelle que « la coupure pour partage de logement ne sera pas abolie avant janvier alors que c’est dès maintenant que ce serait nécessaire si on veut avoir un impact sur la capacité des gens de payer un loyer de plus en plus cher ». D’après Nicolas Lefebvre Legault, du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, « on ne peut plus attendre, si on ne veut pas que la crise s’aggrave et que ce soit encore pire l’an prochain, il faut que les gouvernements lancent maintenant un grand chantier de logement social de 8000 unités par années dont au moins la moitié en HLM. C’est la seule manière d’avoir assez de logements pour tout le monde le premier juillet de l’an prochain » Nicolas Lefebvre Legault rappelle que « si le gouvernement fédéral ne s’était pas retiré des programmes de développement au début des années 1990, on ne parlerait pas de crise du logement, puisqu’il y aurait 50 000 logements sociaux de plus au Québec actuellement. » Indépendamment du fédéral, le gouvernement québécois devrait minimalement s’engager à financer un programme permanent de développement de logement social à raison de 4 000 unités par années. « Actuellement, tous les programmes sont ponctuels et insuffisants, il faut faire mieux, gouvernement fédéral ou pas » indique le militant. Nous revendiquons donc de court à moyen terme : - Un hébergement temporaire, gratuit et adéquat pour toutes les personnes sans-logis le premier juillet. Un ultimatum au gouvernement « Qu’est-ce que le gouvernement attend pour agir vigoureusement? » se demande Marie-Hélène Drapeau avant de rajouter « nous en tout cas, on n’attendra pas ». En effet les groupes laissent au gouvernement jusqu’au premier juillet pour donner suite aux revendications des six organismes faute de quoi ils organiseront un camping permanent de sans-logis et les autorités ne trouverons pas ça drôle en plein festival d’été. « Vous avez pas fini d’entendre parler de nous autres » ont-ils conclus... -30- Information : |
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