L'un des forums d'ISOC Francophonie 2002 lançait cette question. Identifier et rendre disponibles des contenus pertinents pour les francophones, comme d'autres sites tels que le CMAQ, Cybersolidaires.org le fait tous les jours afin de répondre aux besoins d'information des femmes francophones dans une optique citoyenne de changement social. Pour nous comme pour d'autres, la principale difficulté se situe ailleurs.

L'un des forums d'ISOC Francophonie 2002 lançait cette question. Identifier et rendre disponibles des contenus pertinents pour les francophones, Cybersolidaires.org le fait tous les jours depuis mars 2001 afin de répondre aux besoins d'information des femmes francophones dans une optique citoyenne de changement social.

Nous réalisons une veille informationnelle très large, incluant le domaine des médias et des nouvelles technologies de même que des conseils technos, des nouvelles portant tant sur les femmes des Amériques que du monde, et des thèmes tels que la mondialisation, les fondamentalismes, les droits des filles, les guerres, etc.

De plus en plus, on nous envoie des contenus originaux à mettre en ligne. Nous les adaptons au médium et nous en produisons aussi nous-mêmes. Nous couvrons également des événements en direct tels que le Forum social mondial, en partenariat avec d'autres réseaux progressistes.

Afin d'ouvrir la porte aux personnes qui ne connaissent pas la toile des femmes francophones, nous offrons une tournée commentée de ses sites les plus étoffés et des principales listes de discussion publiques. Nous n'oublions pas non plus de faire connaître les productions artistiques des femmes. Conjointement avec Womenspace.ca, nous maintenons également un répertoire commenté de ressources, le premier du genre dans la francophonie.

Nous diffusons aussi des contenus pertinents dans d’autres sites et des listes de discussion tant locales, canadiennes que mondiales, dans le but de faire le pont entre les femmes francophones elles-mêmes, des réseaux mixtes tels que cmaq.net et aussi avec les anglophones. Et cette semaine, nous débutons une collaboration hebdomadaire avec le réseau global trilingue WhrNet.org.

Tout ceci fait boule de neige, mais demande beaucoup d'huile de bras alors que nous avons extrêmement peu de ressources financières. Mais le temps que nous investissons à partager nos trouvailles, à rendre des contenus accessibles et à faire connaître la toile des femmes francophones bénéficie chaque jour à une foule d'internautes qui nous paient en retour en nous alimentant en contenus et en nous faisant une publicité virale. Des hyperliens s'ajoutent constamment dans des sites basés partout dans le monde, incluant des ressources qui n'utilisent pas le français. On parle de nous dans des magazines, des bulletins de liaison, des recueils, des recherches et on nous propose des collaborations.

Nous savons comment identifier, rendre disponibles et faire connaître des contenus pertinents. Et nous n'en manquons pas : nous sommes reliées à une multitude de groupes et de réseaux tant du Québec, du Canada que du monde. Cybersolidaires est riche en contenus et pourrait facilement l'être encore plus tout en développant sa convivialité et son interactivité.

Le gros hic à l'heure actuelle est de trouver des fonds pour développer des projets structurants. Il est plus facile d'avoir accès à des $$ pour créer des sites statiques, ce qui ne convient pas aux besoins des femmes, loin de là. Au premier abord, Internet leur parait souvent froid. Il faut avoir une présence chaleureuse plutôt que figée. Il faut aussi accompagner les groupes de femmes dans le développement de leur exploitation des TIC.

Tout comme on n'imaginerait pas développer des usages commerciaux, éducatifs, culturels ou encore gouvernementaux d'Internet sans y investir des ressources - les cybergouvernements ne se développent pas grâce au bénévolat, n'est-ce pas? - afin de développer les usages citoyens des TIC, il faut aussi y mettre des ressources.

Nous espérons bientôt réaliser un projet de média Web pour les femmes de la francophonie avec un outil de mise en ligne convivial. Des animatrices habitant un peu partout sur la planète encourageraient les femmes et les ONG de la base à y diffuser leurs contenus. Nous avons aussi un projet local Femmes au travail! avec ciaft.qc.ca qui irait dans le même sens, en se focusant sur le Québec. À suivre?

Montréal, Québec, Canada
12 juin 2002