Le mouvement international paysan Via Campesina se mobilise à l'occasion du Sommet Mondial de l'Alimentation qui se tient sous les auspices de l'Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), du 10 au 13 juin, à Rome en Italie. Une délégation d'une centaine de militants du mouvement se retrouve présentement dans la capitale italienne ou Via Campesina prévoit une marche ce 8 juin pour "la terre et la dignité".

Port-au-Prince., 7 juin. 02 [AlterPresse] --- Le mouvement international paysan Via Campesina se mobilise à l'occasion du Sommet Mondial de l'Alimentation qui se tient sous les auspices de l'Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), du 10 au 13 juin, à Rome en Italie. Une délégation d'une centaine de militants du mouvement se retrouve présentement dans la capitale italienne ou Via Campesina prévoit une marche ce 8 juin pour "la terre et la dignité".

Cette initiative marque une volonté de réorienter le débat sur l'agriculture et l'alimentation. Elle doit montrer au public et aux chefs d'État qu'"un changement dans les politiques agricoles et alimentaires est nécessaire", déclare Via Campesina dans un communiqué parvenu à AlterPresse.

"Des engagements concrets sont plus qu'urgents", poursuit le communiqué de Via Campesina, qui espère que le sommet de la FAO prendra des positions "claires et indépendantes" en faveur des pauvres et contre "les politiques imposées" par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale.

Vía Campesina appelle à la souveraineté alimentaire et à tenir l'agriculture et l'alimentation hors des sphères de compétence de l'OMC. La plate-forme internationale paysanne prône "des politiques agricoles qui mettent fin aux pratiques de dumping et qui permettent le contrôle total des importations de produits alimentaires".

Via Campesina plaide en faveur d'une agriculture durable, c'est à dire "qui respecte l'environnement" et qui produit "des aliments sains". L'organisation se prononce ainsi contre les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) qui "ne profitent ni aux paysans, ni aux consommateurs".

Les prix des produits agricoles doivent pouvoir rémunérer le travail des paysans, lesquels représentent plus de 50% de la population de la planète, souligne Via Campesina. Le mouvement s'insurge contre la libéralisation du marché qui provoque la marginalisation et la pauvreté des couches paysannes.

Enfin, Vía Campesina appelle à la réactivation des programmes de réforme agraire basés sur la redistribution des terres et l'appui à la production paysanne.