- Bah, vous savez, moi, la politique… Tous pourris.
- Un parti vert? Non, impossible, nous ne faisons pas de politique.

Combien de fois avons-nous entendu ce genre de remarque alors que nous faisions connaître l’action du Parti Vert du Québec ou simplement souhaitions participer à des actions communes?

Bien même avant l’avènement du mouvement anti-mondialisation, ce discours était déjà dans l’air du temps. Avec la vague de Seattle à Gênes, nos sociétés ont gagné une conscientisation accrue, au travers de multiples groupes, différents, bouillonnants, désordonnés. Mais nous savons désormais que c’est de ce vivier et du respect de la diversité des tactiques que naîtront les forces politiques de demain.

Nos démocraties, dans un soucis de confort intellectuel, ont sous-traité la question politique à des professionnels sans réel contrôle. Pendant ce temps, le pouvoir est passé dans les mains de groupes économiques riches et puissants, que nous engraissons et soutenons par notre mode de vie. Nos représentants ont égaré – ou vendu - ce que nous leur avions confié : la légitimé politique.

Aujourd’hui, plusieurs démocraties se réveillent le lendemain d’élections avec une gueule de bois. La politique et la démocratie, dont on ne s’occupe plus, se retrouvent en mauvais état. Et les électeurs – et abstentionnistes – comprennent dans la douleur l’importance du simple rôle qu’ils ont à jouer : voter. Une minorité, motivée ou désespérée, peut désormais facilement arriver aux portes du pouvoir, simplement par l’apathie, la désinvolture et le mécontentement du corps électoral, comme Le Pen en France.

Alors, comme lors de la fondation de ces démocraties, il n’y a qu’une solution : participer, s’engager. D’abord dans ce qui nous concerne et nous touche personnellement : associations, mouvements, marches pour donner du contenu à l’espoir et exprimer notre solidarité. Ensuite en votant pour placer des représentants dignes de nous, les mandater, les interpeller.

Le Parti Vert du Québec a été fondé dans cet esprit : redonner du contenu à l’espoir, agir comme force politique pour donner la voix à toutes celles et ceux du mouvement associatif qui agissent pour un monde meilleur; pour porter leurs revendications au pouvoir et assurer le fonctionnement démocratique de notre pays.