ISRAËL HORS DE PALESTINE !
HALTE AU BAIN DE SANG !

C’est une véritable guerre que livre l’État d’Israël à la population palestinienne en lutte pour ses droits. D’un côté, il y a une armée ultra moderne, qui boucle les territoires avec des chars et qui tire des roquettes à partir d’hélicoptères et d’avions de chasse F-16, de l’autre un peuple qui manifeste et qui se défend à coups de lance-pierre et d’attentats suicide. Mais rappelons-le, ces attentats suicide qui tuent aveuglément des personnes innocentes, répondent aux assassinats prémédités de l’armée israélienne contre des chefs du Hamas (mouvement de résistance islamique) ou contre des branches de l’OLP (le mouvement national palestinien présidé par Yasser Arafat). La disproportion des forces est telle ( près des trois quarts des victimes sont palestinienNEs), que depuis septembre 2000, le conflit aura fait plus de 1630 mortEs et près de 20 000 blésséEs dans les Territoires occupés (en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est) et dans l’État Israélien. L’inégalité des forces, entre un État et un peuple dépossédé de son État et la terreur de masse infligée par l’armée israélienne d’occupation attise la haine et une solution extrême : l’attentat. Mais cette arme est une barbarie de plus. Et elle ne fait que souder la population israélienne derrière ses dirigeants. Les tueries répondent aux tueries. L’engrenage tragique de la guerre, cultivé par Israël, semble ne jamais vouloir s’arrêter. Comment comprendre ?

LE GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN,
SEUL RESPONSABLE

Il aura fallu des dizaines d’années, et d’innombrables victimes pour que les dirigeants israéliens négocient avec l’OLP. Mais plus de huit ans après que Yitzhak Rabin et Yasser Arafat aient signé les accords de Washington, les PalestinienNEs voient toujours bafouer leurs droits les plus élémentaires. L’autorité palestinienne ne gère, sous tutelle d’Israël, que des parcelles de territoires découpés à la manière des bantoustans du temps de l’apartheid sud-africain, engendrant son lot de misère (80 % de chômage dans les Territoires occupés) et de luttes pour la survie qui enchaîne, comme dans tous les conflits armés, d’abord les femmes. Sans compter les millions de réfugiéEs des guerres de 1948 et 1967 qui ne peuvent revenir sur leur terre et la colonisation des zones toujours administrées par Israël qui s’intensifie, ce qui démontre une volonté d’annexion qui dément la recherche d’une solution véritable. Tout cela avec la complicité de la «communauté internationale», c’est-à-dire celle dirigée par les États-Unis, qui préfèrent inviter les PalestinienNEs à la modération plutôt que de chercher à empêcher les gouvernants israéliens de poursuivre leur politique criminelle. Nous pensons que les PalestinienNEs n’ont rien a attendre de l’intervention américaine dans ce conflit à travers la présence du diplomate-général Zinny (ex-agent de la CIA). Ces derniers cherchent ainsi à masquer leur propre responsabilité, eux qui font jouer à l’État d’Israël le rôle de gendarme de leurs intérêts au Proche-Orient. Aucune paix juste ne pourra émaner de la part d’un pays qui hier lâchait des bombes à fragmentation sur Kaboul et qui demain s’apprête à bombarder l’Irak, provoquant de nouveaux mortEs dans la population civile. Le passé lourd de l’intervention américaine dans le Moyen-Orient se doit d’être condamné avec la même force que nous dénonçons sa complicité canadienne. En effet, le Canada se refuse à prendre des sanctions économiques envers Israël qui détient la seule armée au monde qui pratique légalement la torture ! Avec le résultat que l’on connaît: Ariel Sharon, le chef de la droite israélienne, bourreau de Sabra et Chatila, avec son arrogance toute militaire a déclaré la guerre totale à la population et la jeunesse des Territoires occupés.

POUR UN ÉTAT PALESTINIEN MAINTENANT

Il n’y aura pas d’issue à ce conflit dans le déchaînement des chauvinismes et des racismes. Heureusement, il existe en Israël un mouvement pour la paix comprenant des hommes et des femmes présentEs, dans toutes les composantes de la société israélienne (comme les femmes en noir, les objecteurs de conscience de l’armée israélienne, une partie de la jeunesse lycéenne et étudiante et bien d’autres), qui depuis le début de la seconde intifada manifestent publiquement leur solidarité avec le peuple palestinien. Ce mouvement exige que Juifs et Arabes de Palestine puissent vivre en paix et coopérer. Mais il faut pour cela que le droit se substitue à la logique de guerre engagée par les dirigeants israéliens. Ce qui signifie que ces derniers évacuent totalement les territoires occupés en 1967, que les PalestinienNEs doivent pouvoir se doter d’un État indépendant et souverain, que leur revendication de Jérusalem-Est comme capitale de cet État palestinien soit satisfaite, que touTEs les réfugiéEs doivent voir leur droit au retour reconnu, que l’on cesse la colonisation des territoires administré par Israël, et finalement qu’on envoi, de façon transitoire, des observateurs et observatrices internationaux afin d’arrêter les massacres.

Depuis que le peuple palestinien a entrepris de résister à l’injustice qui lui est faite, les PalestinienNEs ont appris qu’ils et elles ne pouvaient compter que sur la solidarité internationale. Le peuple palestinien ne se fait plus aucune illusion sur les sommets par lequel les grandes puissances visent une fois de plus à faire accepter le mépris des droits des palestinienNEs. Face aux massacres dont ils et elles sont les victimes, cette solidarité doit se manifester de façon soutenue et par les mobilisations les plus massives possibles. Les autorités canadiennes ont les moyens d’exercer la pression maximale sur les dirigeants israéliens tant qu’ils violeront les résolutions de l’ONU. Mais c’est d’abord à la solidarité internationale qu’il appartient de se manifester avec force pour que ces revendications légitimes aboutissent. Il est de notre devoir d’aider les PalestinienNEs spoliéEs à conquérir leur pleine souveraineté. C’est ainsi que nous pouvons contribuer au rapprochement des deux peuples occupant désormais la même terre. C’est également ainsi que nous pouvons le mieux lutter, ici, contre toute forme de racisme anti-arabe et anti-juif et combattre les tentatives de transformer un conflit politique en guerre de religions ou en affrontements communautaires.
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L'organisation politique Gauche Socialiste
section du PDS et de la IVe internationale

Vous invite au visionnement d’un film sur l'origine du conflit
israélo-palestinien, qui sera suivi d’une discussion-débat.

Le lundi le 1er avril à 19h00
au Tam Tam Café,
421 Langelier, Québec

Bienvenue à toutes et à tous !

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