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Ecologie <b>m</b>ondiale: un échec ... <b>m</b>ondial ?<b>!</b>Pascal C., Saturday, March 23, 2002 - 06:55
Pascal Côté
La planète fait face à une sixième grande extinction des organismes vivants. Son rythme est accéléré et ses causes de nature humaine. Les gouvernements doivent agir et la population doit continuer à s'informer pour éviter un désastre à l'échelle de la planète. De façon à sensibiliser le public aux graves problèmes reliés à la conservation de la biodiversité, le Groupe d'Action pour la Protection de l'Environnement organise une semaine ayant pour thème la biodiversité. Celle-ci se déroulera du 2 au 5 avril prochain à l'UQÀM et comprendra 6 conférences, 2 projections cinématographiques et un débat politique. En 1992, s’est déroulé le premier Sommet de la Terre, à Rio Janeiro. Cette rencontre internationale jetait les bases des solutions pouvant empêcher la destruction massive des écosystèmes de la planète. Pour ce faire, un grand nombre de pays, excluant les Etats-Unis, ont alors adhéré à la Convention sur la biodiversité. On y définissait ainsi la notion de diversité biologique et de son importance pour la planète. Dix ans se sont maintenant écoulés et la mise en œuvre de cette Convention laisse fortement à désirer. Un deuxième Sommet sur le développement durable (Rio + 10) a donc été organisé par les Nations Unies afin de faire le point sur la situation. Au cours de cet événement, la communauté internationale s'efforcera d'identifier les moyens de mettre en œuvre les principes de développement durable à l'échelle mondiale pour la prochaine décennie. Pour un grand nombre d’observateurs, la très grande timidité des gouvernements à appliquer les concepts de la Convention, font du Sommet de Rio, un échec éclatant. En effet, les processus conduisant à la dégradation de la biosphère ne se sont pas résorbés, mais plutôt amplifiés! Un constat est généralisé : nous faisons face actuellement à une extinction massive des organismes vivants. Les confirmations à ce sujet se multiplient. Selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), « l’activité humaine a entraîné l’extinction de 816 espèces, au cours des 500 dernières années. Depuis 1800, on a recensé 103 disparitions d’espèces, ce qui correspond à un taux 50 fois supérieur au taux naturel ». Ces chiffres ne montrent toutefois pas de façon précise l’ampleur de la catastrophe qui se déroule en ce moment. En combinant les connaissances, considérées comme très fragmentaires, du nombre réel d’espèces présentes sur Terre et la destruction massive des forêts tropicales qui se déroule au rythme de 12 millions d’hectares par année, on ne peut qu’envisager que le nombre d’espèces vouées à une extinction imminente est beaucoup plus important. Selon E.O. Wilson, «la vitesse d’extinction, liée à la destruction des forêts tropicales, correspond à un rythme de 1000 à 10 000 fois supérieur à celui qui a caractérisé les périodes d’extinction de masse.» En termes de chiffres, les taxonomistes envisagent la perte de plusieurs dizaines de milliers d’espèces animales et végétales d’ici 2050. En ce moment, la liste rouge de l’UICN fait état de 11 046 espèces menacées risquant de disparaître dans un avenir rapproché. Cette situation englobe près du quart des mammifères et 12% des espèces d’oiseaux. Les causes de cette extinction massive sont diverses : pollution, exploitation des écosystèmes et des ressources naturelles, changements climatiques, introduction d’espèces exotiques, etc. Il est grand temps d’agir pour éviter une catastrophe planétaire et cela doit inclure aussi bien les gouvernements que la population. Pour y arriver, la sensibilisation du public face aux différents problèmes environnementaux est un outil indispensable. Dans cet optique, le Groupe d’Action pour la Protection de l’Environnement (GAPE) a décidé d’organiser une Semaine de la Biodiversité à l’UQÀM du 2 au 5 avril prochain. Six conférences (gratuites) touchant tant les effets de la mondialisation sur l’environnement que l’application de la Convention sur la biodiversité au Québec seront présentés au cours de l’événement. Deux présentations cinématographiques ainsi qu’un débat politique seront également au programme. Quelques kiosques accueillant des groupes impliqués en environnement animeront, pendant ce temps, les corridors du pavillon Hubert-Aquin. Si l’état de la planète vous intéresse, et souhaitez assister à l’événement, visitez le site du GAPE au www.multimania.com/legape. Des détails quant aux lieux et dates des conférences y sont disponibles. Petite parenthèse pour ceux qui souhaitent se divertir tout en contribuant à une bonne cause : deux spectacles bénéfices seront présentés au courant de la semaine. Le premier aura lieu le mercredi 3 avril aux Foufounes électriques et réunira Anonymus, Sabbath Cafe, Docteur placebo et Deadly pale. Les portes ouvriront à 20h. Quant au second, il se déroulera au Café Campus, le jeudi 4 avril et comprendra Mara Tremblay, WD-40, Dobacaracol, Zuruba et Arold. Le spectacle débutera à 19h15! Les billets pour ces deux spectacles sont disponibles à l’Échange St-Denis (3694 St-Denis au 514-849-1913). En espérant vous y voir nombreux. Pascal Côté, membre du GAPE
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