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La manifestation qui prouve la brutalité policièrepuanteurs, Monday, March 18, 2002 - 08:43
David Sauvageau
Vendredi le 15 mars, journée internationale contre la brutalité policière, près de 500 manifestants se sont réunis au carré Berri bravant le froid...(récit détaillé) Vendredi le 15 mars, journée internationale contre la brutalité policière, près de 500 manifestants se sont réunis au carré Berri bravant le froid. La marche a commencé vers 6h, en chantant plusieurs slogans et en bloquant quelques rues. Quelques manifestants, se comptant sur les doigts d’une seule main, ont commencé à fracasser une fenêtre puis une deuxième du quartier général de la police, mais ce mouvement de violence s’est vite arrêté sous la pression des manifestants pacifiques. Par contre, à ce moment, les policiers, situés près des porte-voix des supposés « leaders », ont sommé les manifestants de se disperser sinon ils procéderaient aux arrestations. En même temps, les « leaders » ont augmentés le volume de leur porte-voix de sorte que la très grande majorité des manifestants n’ont rien entendu du message des policiers. Alors, quelques temps après, l’escouade anti-émeute a encerclé les manifestants et les a compressés violemment, puis pendant en moyenne trois heures, où la pluie s’est mise de la partie, il n’y avait pas moyen de bouger. Si un manifestant voulait sortir il « mangeait une volée ». Par la suite, tous, un à la fois, étaient menottés à l’aide de « tie-wrap » trop serré coupant la circulation et laissé à l’intérieur d’autobus de la stm pour des durées de une à quatre heures. Ensuite, les manifestants furent emprisonnés jusqu’à 70 dans une cellule à 11 couchettes, nourri pour la première fois 12h après leur arrestation d’un muffin, et d’un jus. Enfin, vers 10h am jusqu’à 7h pm, un par un, les manifestants étaient libérés sous condition de paraître en cours le 22 mai pour attroupement illégal. Pour ma part, j’étais partisan à la manifestation, j’ai subit les sévices et je n’ai été témoin que du courage, de la patience et du sang froid de la part des manifestants dans cette épreuve. J’ai vu un des mes confrères se faire matraquer pour avoir préféré laisser sa place (sans aucune violence ni physique, ni verbale) à ses voisins lors des embarquements. J’ai eu peine à signer mon nom tellement j’avais les mains engourdis et enflés à cause des « tie-wrap ». En faisant connaissance avec les prisonniers et prisonnières, j’ai appris qu’une dizaine venaient de perdre leur emploi, d’autres étaient sûrement déjà portées disparues (normal à 13 ans) puisque seulement quelques rares élues ont pu téléphoner. J’ai vu des épileptiques privé de leurs médicaments, j’ai vu de simples touristes (non-manifestants) qui ont sûrement perdu leurs bagages puisqu’ils devaient aller les chercher avant midi. En somme, 371 personnes traitées injustement par des policiers et policières dépourvus et très mal organisés devant un tel nombre qui; pour les quelques-uns qui se sont confiés, ils affirmaient trouver totalement stupide leur propre geste. 371 personnes qui ont une raison de plus de détester ces « justiciers » et qui le feront certainement savoir le 15 mars prochain. |
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