un commando « Critique immuable » (info@critiqueimmuable.org)
Oye ! Oye ! Voici un texte écrit par un combattant d'élite mobilisé
pour la nouvelle opération de réflexion radicale : « Critique immuable ».
N'hésitez pas à vous rendre aux quartiers généraux de la résistance de la raison : www.critiqueimmuable.org. Le texte qui suit porte sur une interpellation critique de quelques intellectuels abonnés de la page Idées du Devoir qui ont suggéré d'imposer une minute de silence à
la pensée plutôt que de la laisser essayer de trouver les causes des événements du 11 septembre.
Notre précieux Devoir a pris l'initiative de publier un cahier
spécial intitulé « Après le 11 septembre » où l'on a pu lire
notamment un autre des exercices laborieux de réflexion de
l'infatigable Louis Cornellier. Sous le titre « Penser après le
11 septembre : Faut-il pleurer Goliath ébranlé ? » -
titre qui rappelle prétentieusement la célèbre formule adornienne
« Comment penser après Auschwitz » qui fut le mobile d'une
importante oeuvre philosophique - , Cornellier, faisant du surplace en
donnant une impression de profondeur, a écrit un article absolument
vide dont ce passage donne le ton : « Se peut-il que ces
deux camps [les intellectuels jugeant nécessaire de penser les causes
profondes des événements du 11 septembre et ceux qui voient dans
l'exercice de ces derniers une irresponsabilité dangereuse] aient un
peu raison et tort à la fois ? Que, sans renvoyer tout le monde
dos à dos et conclure qu'il y a du bon et du mauvais de part et
d'autre, il faille dépasser cette fausse alternative et accepter de
penser sur un fil de fer ? ». Visiblement, Cornellier veut
nous faire la vie dure. Il y a déjà beaucoup à démêler dans ce
raisonnement et je crois utile de s'y arrêter. On peut d'abord se
demander pourquoi ne pas se décider franchement à renvoyer dos à dos
les deux positions si l'on admet qu'elles comportent toutes deux des
faussetés ? Ne doit-on pas penser qu'une position intellectuelle
ne peut être structurée que par des croyances vraies ou présumées
vraies par celui qui l'évalue positivement ? Voilà justement le
problème : notre penseur n'envisage pas la possibilité que
certaines faussetés puissent révéler le caractère intenable d'une
position. Il nous incombe selon Cornellier de marcher sur un fil de
fer entre des positions qui se valent même si elles comportent des
faussetés de part et d'autre. On peut alors se demander pourquoi ne
pas penser une alternative qui ne serait pas un simple exercice
d'équilibrisme entre deux positions déjà trouvées problématiques -
« Marcher sur un fil de fer » entre deux positions qui
auraient raison et tort à la fois, n'est-ce pas hésiter pour toujours
plutôt que de se commettre à penser ? S'il avait un minimum de
don spéculatif, Cornellier aurait dû se rendre compte que les deux
positions présentées, en admettant qu'elles se valent - ce dont, pour
ma part, je doute - sont dans un rapport antinomique qui exige, pour
faire parler leur rapport, un peu d'esprit dialectique. L'esprit
dialectique minimal qui est exigé pour la survie de la prétention
intellectuelle commande que l'on fasse éclater toutes les positions
qui auraient raison et tort à la fois - positions qui, dans l'état
d'avoir raison et tort à la fois, sont évidemment absurdes. Des
positions absurdes qui s'opposent, il faut tirer leurs contenus de
vérité et les articuler à un niveau qui échappe entièrement à leur
absurdité. Et cela n'a rien à voir avec cette autre absurdité de
prétendre « marcher sur un fil de fer » entre des positions
absurdes : ce que l'esprit dialectique peut et doit mettre en
évidence c'est que le plancher des vaches n'était pas là où, de part
et d'autre, on pensait qu'il était ; ce plancher bien solide se
trouve justement sous les pieds du dialecticien. On n'insistera donc
jamais assez sur le caractère risible de la prétention de Cornellier
d'opter pour un mode de pensée dangereux ? sur un fil de fer.
Nous le savons tous : l'hésitation méditative entre deux
positions est un mode bien rodé de production de papiers pour moult
penseurs à la petite semaine que l'on peut lire dans le vénérable Devoir.
Ce texte de Cornellier ainsi que le reste du cahier,
tout aussi navrant soit-il, voulait tout de même agiter la mer
tranquille de la pensée après le 11 septembre. En effet, après les
remous des trois premières semaines de l'ère post-11 septembre dans la
page Idées, les eaux s'étaient calmées. Je vais
prendre prétexte de l'onde infime créée par les balbutiements de
Cornellier et consorts pour, sans gêne aucune, racler le fond de cette
mer morte à la recherche de petites perles oubliées.
Une première chose doit être dite : contrairement
à Cornellier qui ménage ses relations, je ne crois pas qu'il y ait eu
un débat intellectuel sur les événements du 11 septembre où se
seraient dégagées des positions intellectuellement défendables bien
campées de part et d'autre. Le moins que l'on puisse dire est qu'il y
avait inégalité dans la rigueur rationnelle des positions défendues.
Pour moi, les interventions grotesques des Daniel Jacques et Antoine
Robitaille, (« Le sophisme de la culpabilité de la
victime », Le Devoir, 21 septembre 2001),
Jocelyn Létourneau (« Un affront pur de la barbarie », Le Devoir, 15 septembre 2001), Jacques Lanctôt
(« Au nom de toutes les victimes innocentes, je crie
vengeance », Le Devoir, 21 septembre 2001) et
autres abonnés de la page Idées du Devoir, n'ont pas été l'occasion de l'affirmation
d'une position intellectuellement défendable. Elles ont plutôt été des
affirmations brutes d'opinion de personnes qui se croient détentrices
du talent de mieux penser que les autres et qui se sont mis de manière
irresponsable au service des croyances des pires abrutis. On verra
sûrement un signe de ma partialité dans mon appréciation des
interventions intellectuelles qui demandaient que l'on pense les
causes de cet événement. Certes, je confirme que c'est mon
parti : ce n'est pas trop demander de prendre le parti de la
raison parmi les intellectuels, car c'est de cela dont il est question
à partir du moment où l'on prend acte des termes du débat proposés par
les Jacques et consorts qui souhaitent imposer une minute de silence à
la pensée sous prétexte qu'ils éprouvent de l'effroi, de la peur.
Prendre le parti de la raison, Francis Dupuis-Déri
(« Joe Democrat s'en va-t-en guerre », Le
Devoir, 27 septembre 2001) et quelques autres l'ont fait
également. Dupuis-Déri l'a fait avec une certaine indulgence pour les
Jacques, Robitaille et Létourneau, sans doute pour des raisons
pragmatiques tout à fait légitimes du point de vue d'une pratique
politique. Eh bien, le destin a fait que je n'ai pas ce souci et que
je considère que le parti de la raison doit mettre ses adversaires au
pilori. Conséquemment, je vais poursuivre l'oeuvre de Dupuis-Déri ici
même.
Un des effets pervers de l'attentat du 11 septembre
est de tendre à mettre les États-Unis à l'abri de toute critique.
C'est du moins ce qui ressort de la majorité des interventions de nos
« intellectuels médiatiques », spécialistes patentés et
autres grands sages qui ont daigné laisser filtrer leurs édifiantes
conversations de salon jusque dans la page Idées
du Devoir. Plusieurs de ces interventions visent à
nous mettre en garde contre le fameux « anti-américanisme
primaire » (cf. une des interventions les
plus pathétiquement explicites : Marc Fournier, « Pour en
finir avec l'anti-américanisme primaire », Le
Devoir, 4 octobre 2001). Il est amusant de noter d'ailleurs que la
locution « anti-américanisme » est plus souvent qu'autrement
affublée de l'adjectif « primaire » comme si on voulait
laisser entendre qu'il y aurait d'autres types d'anti-américanisme,
« secondaire » ou « tertiaire », que l'on imagine
plus subtils, mais dont on n'entend jamais parler. Ce que l'on sait
cependant, c'est que la critique de l'Amérique, en dépit du fait
qu'elle serait juste, n'a pas droit de cité en ce moment.
Cette opinion est partagée par plusieurs de nos
abonnés de la page Idées. Le texte de Jocelyn
Létourneau et celui de Daniel Jacques et Antoine Robitaille en font
foi. Ces textes montrent qu'ils saisissent bien le point de vue de
personnes qui, pour nos auteurs, semblent déjà avoir été trop
entendues (on nomme seulement Chomsky que l'on lit bien moins souvent
que Robitaille ou Jacques dans Le Devoir), des
personnes qui laissent entendre que les États-Unis « seraient les
artisans de leur propre malheur ». Les textes déclinent les
raisons principales que ces personnes trop entendues invoquent pour
soutenir leur opinion : l'Amérique est arrogante par sa richesse
et sa puissance, disent-elles. « Ces financiers et banquiers qui,
du haut de leur tour de verre, règnent sur l'économie mondiale »
sont responsables « par leurs décisions aveugles à tout autre
chose que le profit, d'innombrables morts en Afrique et ailleurs dans
le monde » résument par exemple Jacques et Robitaille. Mais les
auteurs entreprennent de nous convaincre que ce constat est
inconvenant ; non pas en défendant la moralité des opérateurs
boursiers, des financiers et des banquiers mais en avançant plutôt que
la barbarie de l'attentat du 11 septembre lave en quelque sorte leurs
péchés. C'est très clair dans le texte de Létourneau qui affirme le
plus sérieusement du monde : « à la suite de
l'agression de mardi (c'est moi qui souligne) pareilles arguties
débilitantes ne tiennent plus ». C'est donc, selon lui,
littéralement l'attentat qui, en transformant les opérateurs boursiers
en victimes, rend caduc l'argument selon lequel « le capital
global, les puissances occidentales et le pouvoir militaire des États
les plus riches » participeraient de la même logique que celle
des terroristes. Jacques et Robitaille abondent dans le même sens en y
allant d'une analogie étonnante. Ils écrivent : « il en va
dans cette affaire comme dans un procès pour viol où la victime se
verrait accusée férocement en raison de la misogynie de l'avocat de la
défense. De même, le fait que l'Amérique soit si puissante et si
riche, voire insolente, ne légitime ni n'éclaire les motifs réels de
cette agression à son endroit ». Avec cette analogie, Jacques et
Robitaille prétendent démasquer ce qu'ils appellent le « sophisme
de la culpabilité de la victime », qui peut aller jusqu'à
« transformer la victime en bourreau ».
Si la grandiloquence creuse de Létourneau peut faire
rire, le raisonnement assumé de Jacques et Robitaille mérite un examen
- non pas parce que ce raisonnement donnerait beaucoup à penser, mais
bien parce qu'il importe de montrer que la bêtise de nos
« intellectuels » se prolonge après le coup de tête. Le
principe même de faire une analogie entre une agression dont la portée
politique profonde n'est réfutée par personne (et surtout pas par nos
amis penseurs qui croient que la civilisation est en péril et
entrevoient la guerre comme un moyen de réaliser la domination
politique qu'exige la civilisation mondiale) et un acte criminel qui
n'a précisément rien de politique dans son essence criminelle est tout
à fait fallacieux. L'évidence selon laquelle il nous incombe de
repenser un phénomène qui ne nous touchait plus de près depuis
longtemps, c'est-à-dire la criminalité politique qui, par essence,
interroge la légitimité même de la loi qu'instaure le politique, est
exclue d'avance par des gens qui osent se dire philosophes du
politique. Ils décident plutôt de consentir à l'analogie boiteuse du
terrorisme avec le viol. Même si on admettait la légitimité de ce type
d'analogie entre un crime non-politique et le terrorisme, il faudrait
être plus prudent quant au choix du crime que l'on voudrait comparer
au terrorisme. En effet, la victime de viol est univoquement une
victime : un avocat de la défense misogyne peut essayer de la
présenter comme une victime consentante ou aguichante mais, en aucun
cas, cela ne peut aller jusqu'à travestir la victime en agresseur.
S'il faut filer la métaphore de l'acte criminel pour s'intéresser à un
cas où la victime aurait un double statut d'agresseur et de victime,
il faudrait plutôt s'intéresser à celui des femmes abusées qui
finissent par régler le problème elles-mêmes. Dans le cas où un homme
battant sa femme pendant de longues années se fait assassiner par
celle-ci poussée à bout, les deux protagonistes sont à la fois
bourreaux et victimes. L'avocat de la femme assassin pourrait faire
valoir à juste titre les antécédents de violence de la victime du
meurtre. Le crime ne sera pas justifié pour autant mais il pourra tout
de même être expliqué en partie - cette explication est admise
juridiquement sous le titre de « circonstances
atténuantes ». Doit-on comparer les États-Unis à une victime de
viol ou à un mari abuseur assassiné ? Trêve de ratiocinations
inutiles : l'analogie de Jacques et Robitaille nous fait prendre
des chemins impertinents typiques de ceux qui pensent trop vite sous
prétexte de mieux sentir l'urgence de la situation. Voyons justement
ce que cache de plus grave le va-vite en pensée.
Jacques et Robitaille concluent leur texte en
écrivant : « Il serait malheureux que tous ceux [...] qui se
rappellent encore qu'il y a une différence entre tyrannie et liberté
soient confondus par cette rhétorique de la culpabilité de la victime,
au moment précis où il leur est impératif d'être solidaires entre
eux ». Dans leur texte, cela signifie que l'Amérique dans son
entièreté est dans le camp de la liberté contre la tyrannie et que
toute critique visant à l'entacher constitue un manque de solidarité
avec les amis de la liberté. Nos subtils intellectuels ont donc
rejoint Bush, le Cancre, lorsqu'il dit « ou bien vous êtes avec
nous ou bien vous êtes contre nous ». Peut-être que nos
« grands penseurs » ont été tout bonnement victimes de la
grande machine à propagande, comme tous ceux qui ont été mitraillés à
répétition et jusqu'à plus soif des mêmes images et des mêmes
commentaires passés en boucle dans les chaînes d'information continue.
Les réflexes de penseur ne les ont pas protégés, et dans leur
enthousiasme à défendre la liberté contre la tyrannie ils ont oublié
que leur rôle d'intellectuel est justement de ne pas conforter des
certitudes qui n'admettent aucune remise en question mais bien de voir
les événements à travers des lunettes différentes de celles que les
manipulateurs d'opinion publique et autres « spin doctors »
nous proposent.
Ils se méprennent totalement sur les intentions de
ceux - comme Noam Chomsky, qualifié de « prévisible » par
notre duo de penseurs pas particulièrement originaux - qui comparent
les événements du 11 septembre à d'autres événements comme le blocus
américain contre l'Irak qui a fait des milliers de morts. Dans une
telle mise en perspective, il ne s'agit pas de salir
l'Amérique-victime, comme si cela pouvait contribuer à expliquer les
attentats et finalement les justifier. Il s'agit plutôt de remettre en
question ce qu'on nous claironne partout comme une évidence, à savoir
que l'ampleur du drame aurait rendu tout absolument limpide - ce qu'en
l'occurrence la position si ferme de nos amis de la page Idées défend. Il n'y a plus à discuter : il
s'agit du combat du bien contre le mal, de la barbarie contre la
civilisation. Comment ne pas être sceptique face au fait que cette
longue bataille du « good against evil » nous soit proposée
par ceux-là mêmes qui ont fomenté des coups d'États un peu partout
dans le monde ? Comment peut-on sérieusement penser que critiquer
les tactiques de la CIA, qui a financé et entraîné Ben Laden pour
servir ses desseins à court terme, constitue un manque de solidarité
envers ceux « qui se rappellent encore qu'il y a une différence
entre liberté et tyrannie » ? De toute évidence, Jacques et
Robitaille se souviennent qu'il existe une différence entre liberté et
tyrannie mais ils ne savent pas comment les distinguer l'une de
l'autre.
Puisque nos maîtres de la pensée-va-vite ont en plus
le culot de nous mettre en garde contre « la confusion
intellectuelle qu'engendrent les fallacieuses explications de certains
de nos compatriotes [qui] pourrait être très dommageable », je
vais donner un dernier coup, histoire de faire le plus de dommage
possible.
L'échec de nos amis intellectuels dans le projet de
dissiper la confusion intellectuelle, en en produisant davantage, est
tout à fait honteux. C'est que cette confusion ne peut même pas
prétendre être le miroir de la complexité du réel encore à saisir. En
l'occurrence, dans le texte de Jacques et Robitaille autant que dans
celui de Létourneau, la discussion autour de l'Amérique victime ou
coupable néglige le plus simple dans le complexe : l'Amérique
n'est justement pas une réalité simple. Qui sont au juste les victimes
des attentats ? Ce sont de toute évidence les quelques milliers
de personnes tuées ou blessées à New York et à Washington. Cela dit,
le peuple américain dans son ensemble ne peut pas être considéré comme
la victime de l'attentat - nous non plus a fortiori - , sinon du point
de vue de la propagande de l'État américain qui veut précisément
masquer le fait que l'attentat parle de manière tout à fait limpide un
langage politico-symbolique adressé spécifiquement à l'État américain.
Si nos amis intellectuels peuvent s'offusquer de l'idée que certains
pensent que l'appel politico-symbolique des attentats transcende le
malheur des victimes, il faudrait être conséquent et constater que la
propagande américaine instrumentalise ce même malheur dans le
« va-t-en-guerre ». Aussi choquant qu'ait pu être cet
événement, ses répercussions sur le peuple américain ne sont en aucun
cas comparables, par exemple, à la situation du peuple palestinien
qui, quotidiennement, est victime, en tant que peuple, des politiques
d'Israël qui l'occupe.
Je ne peux terminer ce texte sans mentionner que la
tactique la plus grossière, indigne de quiconque a suivi dans sa vie
un cours en sciences humaines au niveau universitaire, tactique
utilisée autant par l'immonde Létourneau que par Jacques et
Robitaille, est le glissement sémantique constant entre les concepts
d'« explication » et de « justification » :
retournez tous à l'école ! On peut comprendre qu'il serait odieux
de chercher des « justifications » à l'attentat, mais tenter
d'expliquer comment de tels actes peuvent être perpétrés est l'essence
de la tâche des intellectuels. En prime si, en cours de réflexion, on
en venait à critiquer certaines politiques des gouvernements
occidentaux ou encore la logique capitaliste, en quoi cela serait-il
mauvais ? Condamner les Talibans, les terroristes, les
intégristes, cela va de soi, mais il faut bien réaliser que cela
restera justement une condamnation. Il est de la plus haute naïveté de
croire que la critique indignée de nos intellectuels à l'égard des
terroristes ait quelque impact sur les fous de Dieu et autres
psychotiques. La critique peut se faire entendre seulement dans un
contexte qui s'y prête et c'est pour cela qu'il nous reste seulement
l'espoir que les institutions nées de la modernité l'entendent. Cela
revient à dire que les critiques doivent s'attaquer aux ratés de la
démocratie, non pas pour éteindre la liberté mais au contraire pour
raviver sa flamme à partir de ses braises.
Je crois en avoir assez fait pour extirper le dernier
souffle de ces textes impertinents. On comprendra cependant qu'ils
avaient commis le pire et qu'ils devaient payer une bonne fois pour
toute.
Il s'agissait de la misson 17 contre l'opération américaine « liberté
immuable ».
Ce texte a été écrit par un auteur qui tient à rester anonyme et qui
ne doit pas être confondu avec Denise Bombardier . Il oeuvre pour
la nouvelle opération de réflexion radicale : « Critique immuable ».
N'hésitez pas à vous rendre aux quartiers généraux de la résistance de
la raison : http://www.critiqueimmuable.org.
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