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Journées anarchistes de Porto Alegre 2002 : Déclaration finalevieuxcmaq, Thursday, February 7, 2002 - 12:00
Sonia, Cmaq
Journées anarchistes de Porto Alegre 2002 Cela fait des années que le modèle dit «néolibéral» en a fini avec les intérêts et les conquêtes de notre peuple sans en avoir peine. Un modèle inséré dans un système de domination qui génère chaque fois plus de misère pour engraisser une minorité privilégiée. Nous traversons un moment où le gendarme du monde, l´impérialisme global nord-américain et ses associés, ont augmenté les moyens de répression au niveau mondial rendant compatibles avec sa stratégie monstrueuse les pratiques politiques et circulation de symboles qui la justifie, comme les bombardements en Afghanistan ayant suivi l´attaque des tours jumelles. En manque d´ennemis, les États-Unis se sont restructurés grâce à leur nouvelle guerre au «terrorrisme», idéologie justifiant un interventionnisme accru dans les zones qui les intéressent, pour des raisons politiques, stratégiques ou économiques. Ils mettent dans le même panier de la lutte antiterrorriste les interventions militaires en Irak et les accords du type «Plan Colombie». Dans ce contexte, l´état d´Israël durcit sa politique agressive contre le combatif peuple palestinien. Invasion de territoires et bain de sang en sont les conséquences. Alors qu´en Amérique Latine sévissaient différentes conditions socio-éconmomiques, les peuples d´Équateur, du Pérou, de Bolivie et d´Argentine ont presque simultanément livré un dur combat, souvent de manière désespérée, afin de rompre ce cycle de misère et de brutale injustice qui les emprisonnent. Cet étape du capitalisme laisse derrière elle la formule, en rien généreuse, de l´État-Providence. Cela provoque des changements d´ordre divers. Certaines régulations sont tombées en chemin et plusieurs conquêtes résultant de la lutte des peuples ont été rapidement démantelées. Le chômage, la faim, la marginalité, l´exclusion, la surexploitation, le manque de logement, le manque d´attention à l´éducation et à la santé des pauvres se sont constitués en réalités permanentes sans perspectives de changement. À l´inverse, on assiste à une augmentation jamais vue de la richesse des nantis, de la corruption généralisée de la classe politique et de certaines institutions sociales comme la bureaucratie des grandes centrales ouvrières. Les transnationales et le capital financier ont pillé les pays. La grande majorité des politiciens se sont agenouillés, ont été complices et ont mis à disposition des transnationales tout ce qui est rentable. L´inutilité des mécanismes de la démocratie bourgeoise ont été découverts par la population. Les espaces d´illusions, établis par le système pour qu´en son sein se réalise la participation du peuple, ont été perçus pour ce qu´ils sont vraiment : des dispositifs de reproduction, de manipulation et de contrôle des populations. La division du pouvoir pour assurer la démocratie a montré son vrai visage. La justice a participé à la flambée de la corruption. Tout ce qui est venu du pouvoir, peu importe qu´il s´agisse de vol commis au vu et au su de toutes et tous, ont été légitimé et sont restés impunis. Le peuple a gagné les rues et une certitude demeure : seule l´action directe peut aboutir à quelque chose. Éclatèrent les émeutes, les bloquages et les batailles de rue, les pillages de supermarchés et les incendies d´institutions gouvernementales, de banques et autres sièges de transnationales. Le peuple dans la rue a affronté l´état de siège et la répression assassine. Il a manifesté sont discrédit envers cette façon de faire de la politique en disant : «Dehors, tous les politiciens!», «Les politiciens sont des menteurs et des voleurs!», «Nous devons nous unir, nous ne pouvons avoir confiance qu´en nous-même!», «La seule vraie démocratie c´est nous!». La lutte du peuple argentin nous donne une bonne leçon pour notre époque : d´un côté, elle nous enseigne ce qu`est le néolibéralisme à un stade avancé et de l´autre, pour la multitude disposée à la lutte, la possibilité d´exister en ce nouveau siècle. Avec toutes les limites que ces mobilisations peuvent avoir, une question persiste : Ne seraient-elles pas en train de couver quelque chose de nouveau? Forum social mondial Le FSM est le produit d’une ample articulation de forces politiques, sociales et institutionnelles du monde entier soutenu par une alliance de classes qui inclut jusqu’à ceux qu´on appelle les entrepreneurs capitalistes dits «progressistes». Cette convergence spécifique de forces, qui ne se réunit point par hasard dans une ville et dans un État du Brésil qui ont une tradition de gouvernements du Parti des Travailleurs (PT), a, selon ses organisateurs, comme objectif de mener une lutte politique propositive contre le néolibéralisme. Pour ce faire, le projet social-démocrate doit démontrer qu´il est capable de produire le bien-être pour les secteurs sociaux directement victimes de l´oppression capitaliste. Quelle meilleure propagande de cette «capacité» qu´un capitalisme géré au niveau local par un programme social-démocrate dans un pays périphérique, pauvre et latino-américain? La référence à un «capitalisme possible» qu´ils tentent de construire repose sur les expériences des gouvernements de Front Populaire (sous l´hégémonie du PT) tels la municipalité de Porto Alegre et l´État de Rio Grande do Sul, de concert avec d´autres expressions mondiales de «gestion capitaliste humanitaire». De là émergent de nouvelles relations internationales cristallisées en un front qui veut imposer un nouveau projet , le néo-réformisme, qui se promeut sur le dos de la misère du tiers-monde, de l´expression du mécontentement et de la résistance populaire légitime. Pour la «rationalité propositive» que revendique le FSM depuis sa naissance, il se réserve le droit de ne pas promouvoir l´action directe populaire contre les institutions économico-financières qui symbolisent l´exercice centralisé du pouvoir global. Le fait est que la dynamique conflictuelle créée par de tels types de manifestations pourraient mettre le gouvernement du Front Populaire en situation critique en l´obligeant à diriger son appareil policier contre ses propres invités. L´année 2002 marque la conjoncture des élections présidentielles du Brésil et de celles de l´État de Rio Grande do Sul, qui, comme Porto Alegre sont des cibles du projet de gouvernement que veut présenter la gauche réformiste. Les Journées Anarchistes ont servi à marquer une division entre d´un côté la social-démocratie et son projet de gestion du capitalisme et de l´autre le socialisme libertaire qui croit en la lutte quotidienne pour renforcer les conditions d´une révolution sociale et l´établissement d´une société sans exploiteurs ni exploitéEs. Des différentes interventions entendues lors de ces Journées, ressort la nécessité d´un courant idéologique ayant une insertion sociale et proposant une réelle transformation. Pour que cela soit un courant, nous devons être organisés. Assez des paroles et des méthodes de la gauche traditionelle. Il est urgent pout l´anarchisme de dépasser ces paradigmes et de s´engager dans de nouvelles méthodes d´action adéquates et profondément enracinées dans la réalité et du coup faire fonctionner de fait la participation, l´autogestion, l´action directe et la solidarité. POUR LE SOCIALISME! Federação Anarquista Gaúcha - Federação Anarquista Cabocla - Federacion Anarquista Uruguaya – Coletivo Luta Libertária – Laboratório de Estudos Libertários Traduit péniblement du brésilien par des militants de l´OSL-Suisse et de NEFAC-Montréal Étaient présents aux Journées Anarchistes des individus et des déléguéEs des organisations suivantes BRÉSIL: AMÉRIQUE LATINE ET RESTE DU MONDE: |
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