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Jusqu'où ira l'État Francais dans sa politique africaine ?vieuxcmaq, Thursday, February 7, 2002 - 12:00
Jean-Claude MAYIMA-MBEMBA (Argeco@aol.com)
JUSQU'OÙ IRA L'ETAT FRANCAIS, MEMBRE INFLUENT DE L'UNION EUROPEENNE, DANS SA POLITIQUE AFRICAINE ? JUSQU'OU IRA L'ETAT FRANCAIS, MEMBRE INFLUENT DE L'UNION EUROPEENNE, DANS SA POLITIQUE AFRICAINE ? Mercredi 6 février 2002, livraison du Numéro 4241 de "Le Canard Enchaîné", sous le titre (p. 4) : « Elf : Requiem pour une affaire en piteux Etat ». Entre autres sous-titres que comporte cet article, celui qui retient notre attention - et pour cause ! - est celui qui, dans ce dossier, traite : "Des chefs africains épargnés pour raison d'Etat ". En ce troisième millénaire, et ce depuis des décennies déjà, la presse écrite et quelques écrivains qui s'alarment sur les conditions faites à l'Afrique et aux Africains ne cessent de mettre le doigt sur la politique africaine de l'Etat français. Que d'articles, que de livres ont été consacrés à ce scandale européen du siècle, à l'actif de la France ! En vain ! L'on sait la conception inhumaine et les pratiques fascisantes de la droite française à l'égard de l'Afrique et ses populations dont nul ne s'en cache plus du tout, à commencer par le « PREMIER » de tous les Français (Cf. http://www.congo-resistance.org/main1.html (L'Aveu public). Avec l'arrivée d'un gouvernement de gauche en 1997, nombreux sont ceux des Africains qui avaient profondément espéré que cette politique faite de pillages, de pirateries et de rapines serait infléchie à défaut d'y mettre fin une bonne fois pour toutes. Mais c'était sans compter avec l'esprit jacobin des dirigeants français qui, somme toute, sortent tous d'un même moule : l'ENA, l'école où l'on apprend comment perpétuer et faire fonctionner le néo-colonialisme, en plus de quelque obédience et autres lobbies véreux politico-mafieux plus ou moins connus. Les illusions sont très vite tombées. Le Rwanda est encore présent dans nos esprits, de même que les tragédies des deux Congo, les soubresauts du Tchad, du Centrafrique, etc. Là-bas, au centre : Omar Bongo et Eduardo Dos Santos. Le premier pour être le "Capo di tuti Capi" d'Afrique centrale, voire de tout le pré carré (Empire) français d'Afrique, et le second pour être le "bras séculier", armé, qui vole au secours des régimes et systèmes honnis, en remplacement des légionnaires, à la demande de l'Etat français. Illusions perdues, plutôt déçues, sur la politique africaine de la Gauche dite plurielle ? Oui ! Parce qu'on ne peut concevoir qu'un ministre de la défense, de concert avec son homologue des Affaires étrangères, tous hommes de gauche, se permette sans aucun état d'âme de voler au secours d'un système et d'un régime qui ont déjà fait leurs preuves dans le passé et qui reposent sur un fleuve de sang humain, en leur fournissant toute la logistique nécessaire (hommes, armes et munitions) - Cf. http://www.congo-resistance.org/main2.html (Opération "Colombes II") et http://www.congo-resistance.org/main2.html (Opération "Mouebara"), avec l'aval bien entendu des chefs de l'Etat et du Gouvernement français. Tout cela pour garantir et protéger un baril de pétrole contre les USA. A quel prix ? Bilan : plusieurs centaines de milliers de morts au Congo-Brazzaville, par exemple. Nos interrogations : 1) - La Gauche française, qui aurait pu être plus humaniste pour marquer sa différence par rapport à la droite, est-elle encore cette Gauche crédible, ou n'en reste-t-il plus que le label ? 2) - L'Europe, d'où d'ailleurs sont parties toutes les invasions planétaires (esclavage, occupation, colonisation, guerres mondiales, etc…), est-elle prête à cautionner et endosser, en ce troisième millénaire, le poids ô combien historique et douloureux des crimes et autres génocides d'un de ses Etat membres ? 3) - L'on écrira des millions et des millions d'articles et pages de livres à ce sujet. Le mieux ne serait-il pas, sans doute, que ceux qui écrivent, interpellent directement et nommément les hommes politiques européens en général et français en particulier (toutes tendances confondues), et de leur demander avant tout d'opérer leur décolonisation mentalitaire, et de se débarrasser, une bonne fois pour toutes, de ce dont ils se sont tous imprégnés, à savoir : « LE CODE NOIR » ? 4) - Quant à nous, Africains, notre interrogation est simple : a) - Jusqu'où ira la France dans sa politique hégémonique faite de pillages, de pirateries et de rapines reposant sur des fleuves de sang humain, des crimes et génocides impunis, s'arrogeant ainsi, par la même occasion, le droit de vie et de mort des populations africaines, par personne interposée, de type Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville, par exemple, véritable "pitbull fait homme" ? b) - Ceci étant, gauche ou droite, aujourd'hui, il est établi que c'est le tabac de la même pipe, que c'est bonnet blanc et blanc bonnet.. A cet effet, les peuples d'Afrique posent la question suivante : « A quelle sauce vont-ils encore être mangés en ce troisième millénaire, par l'Europe en général et la France en particulier, étant donné que les "profits" de l'un (la France), en dépit des conditions, méthodes et pratiques, font le bonheur de toute l'Europe ? » Et si la France était le mauvais élève, le mauvais partenaire de l'Europe dans sa politique africaine ? Jean-Claude Mayima-Mbemba
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