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Sodexho Non merci!vieuxcmaq, Monday, February 4, 2002 - 12:00
Comité BLITZ Université Laval (sodexho_ulaval@hotmail.com)
La cafétéria Blitz, qui fait partie de la compagnie multinationale Sodoku Alliance, est installée sur le campus de l’Université Laval depuis 1995. L’entente d’exclusivité qu’a contractée la compagnie avec l’administration universitaire se prolonge jusqu’en 2005. Dans plusieurs pavillons, la compagnie dispose d’un monopole qui concerne soit les machines distributrices, soit la restauration, soit les deux. Cela est préjudiciable aux initiatives étudiantes, notamment aux groupes ou associations qui voudraient ouvrir des cafés ou autres. En effet, les cafés qui étaient présents avant 1995 disposent de droits acquis qui leur permettre de continuer d’opérer malgré le monopole. Cependant, si l’un d’eux venait à fermer, il lui serait impossible d’ouvrir de nouveau. Un cas qui exemplifie bien cela est celui du café Chez Pol, au pavillon De Konink, qui était présent avant la signature du contrat. Chez Pol a connu des difficultés financières il y a de cela près de deux ans. Dans l’éventualité ou le café aurait eu à fermer pour un certain temps, il lui aurait été impossible d’ouvrir de nouveau pour respecter le monopole. Il existe d’autres cas similaires. À peu près à la même période, le café de relations industrielles disposait d’une machine à liqueur qui vendait moins cher que les machines distributrices de Blitz. Suite à des pressions de Blitz, l’Université a demandé au café de RI de retirer la machine en question. Les étudiants ont cependant refusé de céder et sont même allés jusqu’à couler du ciment dans la base de la machine, que la compagnie propriétaire est finalement venue chercher. Il y a également le cas du groupe écologiste Univert Laval qui est bien éloquent. Il y avait l’an dernier un projet de petit café où l’on servirait de la nourriture végétarienne. Malheureusement, les gens d’Univert Laval se sont butés à moult dédales administratifs qui faisaient valoir le contrat d’exclusivité de Sodexho Alliance. Le projet de café végétarien est par conséquent toujours sur la glace. Ce sont là quelques exemples qui démontrent bien comment ce contrat qui accorde à une compagnie un traitement de faveur comme un monopole devient préjudiciable à ceux qui habitent l’université : les étudiants. Ce problème se pose d’autant plus que Sodexho Alliance est le chef de file mondial dans son domaine (les services de restauration), ce qui nous pousse à croire que la concurrence de cafés étudiants n’est pas même une épine dans le pied du géant. Nous n’avons pas à accorder de traitement de faveur à une entreprise dont le chiffre d’affaire consolidé de l’année financière 2000-2001 est de 11,9 milliards d’euros, en hausse de 14%. L’espace universitaire appartient aux étudiants et doit leur revenir. Outre le fait qu’elle dispose d’un monopole fort préjudiciable aux étudiants de Laval et de bien d’autres établissements d’enseignement au Québec et dans le monde, il y a les nombreuses controverses auxquelles est mêlée la multinationale Sodexho Alliance. Ils ont commencé à travailler dans le domaine des établissements pénitentiaires privés en 1987 en décrochant un lucratif contrat avec le gouvernement français. À cette époque, Pierre Bellon, celui à la tête de la compagnie, avait déclaré : « I used to be in the hotel business, but with prisons you can guarantee a 100 per cent occupancy rate. » Sodexho a également été reconnue comme étant engagée dans des pratiques anti-syndicales qui violaient les lois en vigueur aux États-Unis, notamment en interrogeant les employés sur leur opinion syndicale, allant jusqu’à menacer de mettre à la porte ceux qui soutiendraient la syndicalisation. Sodexho est aussi réputée pour sa filiale Sodexho Defence (www.sodexhodefence.co.uk) qui fournit divers services allant de l’alimentation à la gestion de munitions à diverses armées dont celle des Etats-Unis et celle du Mexique, cette dernière étant réputée pour réprimer les autochtones au Chiapas. En 2001, une série de reportages de quotidiens britanniques dont The Observer et The Guardian ont mis en lumière des demandes au gouvernement britannique d’une des filiales de Sodexho Alliance de pouvoir employer des chercheurs d’asile en bas du salaire minimum. En bref, la présence de Sodexho Alliance sur le campus, particulièrement avec son monopole qui est en vigueur dans plusieurs pavillons, les étudiantEs sont lésés puisqu’un espace qui leur est en principe réservé est accaparé par une grande multinationale. Des mesures doivent être prises pour remédier à cela, et selon nous cela passe par la mise au rancart de ce monopole. Les implications douteuses de la compagnie en font également une énorme machine à profits à laquelle nous ne voulons pas contribuer. Ce sont là toutes des raisons qui font en sorte que nous voulons que le contrat de monopole entre la compagnie française Sodexho Alliance et l’Université lavalloise soit brisé. Le comité Blitz Pour plus d’information : sode...@hotmail.com |
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