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Pas de liberté de la presse devant les centres fermésvieuxcmaq, Sunday, January 27, 2002 - 12:00
Fabien ... (frondal@hotmail.com)
La police saisit le matériel vidéo d'une équipe de journalistes canadiens lors d'une action des collectifs de résistance aux centres fermés et aux expulsions. Ce samedi 26 janvier, plusieurs membres des collectifs de résistance aux centres fermés et aux expulsions se sont rendus devant le centre fermé 127bis de Steenokkerzeel afin d’entrer en contact avec les détenus du centre et d’obtenir des informations sur leurs conditions de détention. Ils étaient accompagnés aujourd’hui par une équipe de journalistes de la chaîne de télévision canadienne Vision TV, qui réalise un documentaire sur la politique d’asile et d’immigration en Belgique et, dans ce cadre, souhaitait filmer nos tentatives de contacts avec les détenus du centre. Après avoir pu « parler » pendant quelques minutes avec les détenus à travers les rangées de grillage et de barbelés, nous avons été interrompus par l’arrivée de plusieurs véhicules de police, alertés de notre présence par les gardiens du centre. Ces policiers, après nous avoir signifié qu’il était formellement interdit de communiquer avec les détenus (hommes, femmes et enfants, il faut le rappeler) ou même de leur faire signe à travers les grillages, ont contrôlé nos identités, fouillé nos sacs et, beaucoup plus grave, ont exigé de l’équipe de télévision qu’elle leur remette la cassette vidéo contenant les images de notre action, sous peine d’arrestation. Selon les policiers présents, la saisie de ce matériel filmé faisait suite à une demande explicite du parquet, également alerté de notre présence par la direction du centre, et se justifiait par des raisons de « sécurité ». Sécurité de qui, de quoi ? Mystère… En tout cas, sûrement pas celle des dizaines de personnes enfermées dans le centre en attente de leur expulsion… En outre, les policiers présents nous ont retenu sur place pendant plus de 45 minutes, ce qui dépasse de loin le temps nécessaire pour un « simple » contrôle d’identité et constitue pour nous une privation de liberté. Quant au matériel vidéo saisi, il sera selon les policiers rendu aux journalistes après que les enquêteurs et le parquet aient pu le visionner. Nous considérons cet événement comme une grave atteinte à la liberté de la presse ainsi qu’à notre liberté d’expression et de mouvement. On ne peut une fois de plus que s’indigner des méthodes de criminalisation et de censure utilisées par les autorités pour tenter de museler les mouvements d’opposition à la politique en vigueur. |
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