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Occupation des bureaux de la ministre canadienne de la Justice

vieuxcmaq, Tuesday, December 11, 2001 - 12:00

LSIjolie.net Mobilisation contre les lois sécuritaires (cdesjardins10@hotmail.com)

Plus d'une cinquantaine de militants et de militantes occupent depuis vendredi matin les bureaux de comté de la ministre fédérale de la Justice Anne McLellan à Edmonton. La revendication principale des occupant-e-s est le retrait de la loi anti-terroriste C-36. Selon une participante rejoint au téléphone cet après-midi, l'occupation durera tant qu'Anne McLellan ne rencontrera pas les occupant-e-s ou que la police anti-émeute ne les sortirera pas de là.

Plus d'une cinquantaine de militants et de militantes occupent depuis vendredi matin les bureaux de comté de la ministre fédérale de la Justice Anne McLellan à Edmonton. La revendication principale des occupant-e-s est le retrait de la

loi anti-terroriste C-36. Selon une participante rejoint au téléphone cet après-midi, l'occupation durera tant qu'Anne McLellan ne rencontrera pas les occupant-e-s ou que la police anti-émeute ne les sortirera pas de là.

36 heures contre C-36

Les critiques apportées à C-36 et aux autres loi anti-terroristes proposées par la ministre sont nombreuses et les mêmes d'un bout à l'autre du pays. Malgré les amendements adoptés récemment par la Chambre des communes, le projet de loi c-36 constitue toujours une réponse excessive, injustifiée et probablement inefficace, aux attentats du 11 septembre et une grave menace pour les droits et libertés Cette menace est amplifiée d'ailleurs par le projet de loi c-42 récemment introduit par le gouvernement canadien.

La définition proposée d'acte terroriste, qui est au cœur du projet de loi c-36, bien qu'elle ait été quelque peu améliorée, n'établit toujours pas une distinction claire et adéquate entre terrorisme, activité criminelle non-terroriste et dissidence politique non-terroriste. Plusieurs infractions de terrorisme continuent également d'être définies de façon si large qu'elles comportent aussi un grand potentiel d'abus. Les occupant-e-s soulignent dans un communiqué que dans une des lois proposées par la ministre (C-35) plus aucune manifestation contre un dignitaire étranger ne sera tolérée. Ainsi, les manifestations contre l'APEC, par exemple, n'aurait pu cibler l'ex-dictateur Suharto. Les occupant-e-s soulignent que bloquer la voiture de ce dictateur, même de façon non-violente, pourrait mener un protestataire à 14 ans de prison !

De plus, C-36 autorise toujours la détention préventive, sur la base de simples soupçons, sans inculpation d'aucune infraction criminelle, la tenue d'enquêtes sans mandat précis et, dans le cadre de ces enquêtes, la détention pour fin d'interrogatoire. Il permet aussi l'extension considérable de l'écoute

électronique, dans certains cas, sans autorisation judiciaire. Cette grave atteinte aux droits et libertés est également soulignée par les occupant-e-s.

Les opposants à C-36 jugent qu'il importe de ne pas succomber au vent de panique provoqué par les événements du 11 septembre dernier, ni aux pressions des " alliés" (d'ailleurs, au sujet des pressions des alliers, les USA ont menacés le Canada de représailles économique si nous ne resserrions pas nos critères de sécurité). L'histoire du Canada, comme celles d'autres pays, montre bien, en rétrospective, que les législations créant, dans un climat d'urgence et à la hâte, des mesures extraordinaires de sécurité, se sont avérées pernicieuses pour les droits et libertés.

La ministre dans l'eau chaude et expulsée !

" Nous voulons mettre la ministre dans l'eau chaude " disaient les occupant-e-é. Pour ce faire, ils ont été jusqu'à louer un 'spa' -un bain tourbillant extérieur-pour symboliquement plonger la ministre dans l'eau bouillante. Anne McLellan n'a bien sûr pas daigner répondre à l'invitation ! Devant le peu d'intérêt de la ministre, les occupant-e-s ont décidé de l'expulser ! Ils ont en effet organisés une expulsion symbolique (du matériel et une photo de la ministre ont été mis à la rue).

L'occupation devait à l'origine durer 36h mais comme la ministre n'a pas voulue fixer de rendez-vous aux occupant-e-s avant le 19 décembre, ceux-ci ont opter pour la durée. En effet, ils refusent de sortir des bureaux tant que les revendications suivantes ne seront pas satisfaites :

1) Une campagne d'éducation nationale

2) Un référendum exécutoire

3) la dissolution du SCRS et son remplacement par un band de Mariachi !

Pour plus d'infos sur l'occupation : http://alberta.indymedia.org

En attendant, les occupant-e-s demandent aux gens de les soutenir en leur donnant un coup de fil au (780) 982-5829, d'appeler la ministre pour manifester notre support au (780) 495-3122 et finalement, de leur envoyer des fax de soutien au (780) 495-2958.

Journée pan-canadienne d'action contre C-36

Pour ceux et celles qui voudrait s'impliquer sur la question, il y aura une journée pan-canadienne d'action samedi le 15 décembre. À Québec, une distribution massive de tracts est organisée par divers groupes. Rendez-vous samedi, à 11h au 490 St-Jean.

www.ainfos.ca/fr


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