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Attentats du WTC: Et si c'était la CIA?vieuxcmaq, Thursday, November 15, 2001 - 12:00 (Analyses)
Adam Richard (gemini-9@gemini-9.com)
J'ai attendu que la poussière retombe un peu sur les décombres de ce qui fut jadis les deux tours du World Trade Center de New-York. J'ai peut-être attendu un peu trop longtemps, puisque 1 mois après les attentats du 11 septembre 2001, toute l'attention maintenant est tournée vers la prochaine guerre dans laquelle l'Occident semble vouloir se lancer, mais plus du tout sur l'attentat comme tel (note: la guerre est effectivement commencée depuis que j'ai commencé la rédaction de ce texte). La guerre est lancée contre l'Afghanistan, et Oussama Ben Laden est maintenant considéré par tous comme l'auteur de ce crime, même si aucune preuve formelle n'a encore été déposée en ce sens. Et pourtant, plus j'entends parler de cette guerre, et moins j'y crois. Enfin, pas de la façon dont elle nous est présentée. Attentats du WTC: Et si c'était la CIA? J'ai attendu que la poussière retombe un peu sur les décombres de ce qui fut jadis les deux tours du World Trade Center de New-York. J'ai peut-être attendu un peu trop longtemps, puisque 1 mois après les attentats du 11 septembre 2001, toute l'attention maintenant est tournée vers la prochaine guerre dans laquelle l'Occident semble vouloir se lancer, mais plus du tout sur l'attentat comme tel (note: la guerre est effectivement commencée depuis que j'ai commencé la rédaction de ce texte). La guerre est lancée contre l'Afghanistan, et Oussama Ben Laden est maintenant considéré par tous comme l'auteur de ce crime, même si aucune preuve formelle n'a encore été déposée en ce sens. Et pourtant, plus j'entends parler de cette guerre, et moins j'y crois. Enfin, pas de la façon dont elle nous est présentée. Ma première réaction fut celle d'à peu près tout le monde: la surprise totale, mais pas si totale finalement car on se doutait bien que quelque chose comme cela finirait bien par arriver un jour. Ensuite ce fut la poursuite incessante d'informations à ce sujet. De ce côté-ci de l'Atlantique (je suis présentement à Paris), ce fut particulièrement difficile dû au trafic sur Internet. Après quelques heures, les sites d'informations européens et nord-américains commençaient finalement à répondre à la demande. Je pus voir les avions entrer en collision avec les tours, sous différents angles, grâce aux séquences vidéos disponibles sur ces sites. J'ai regardé ces scènes environ une quinzaine de fois, suite à quoi je me suis dis que je les avais assez vues. Je n'ai présentement pas de télévision chez moi, parce que j'ai pas de place, parce que je veux pas avoir le trouble de la revendre l'an prochain à mon retour au Québec, et parce que je la regarde pratiquement plus de toute façon tellement c'est rendu plate! Ceci m'a permis d'éviter l'exposition de masse à laquelle la population a été soumise en revoyant les images en boucles, peu importe la station regardée. J'ai cru pendant un moment que Ben Laden avait fait le coup, comme nous le suggéraient si facilement les médias. J'ai même trouvé étrange que les médias savaient déjà qui était le coupable, alors que les autorités, Maison Blanche, FBI et Pentagone en tête, n'en avaient strictement aucune idée. Et puis je me suis posé la question de base lorsqu'on cherche qui a pu commettre un crime: à qui cela profite-t-il? La réponse ne me fut pas longue à venir à l'esprit: FBI, CIA, NSA, Service Secrets, l'armée. La droite religieuse américaine, les compagnies de pétroles, d'armements, d'aéronautique, de technologies et de télécommunications (à un moment où l'économie montre des signes de défaillances), tous des donateurs généreux aux levées de fonds du parti Républicain. Et puis il y a le gouvernement de Bush lui-même, qui bénéficie maintenant de 80% d'appuis dans la population malgré le fait que son mandat n'est à peine légitime qu'à coups de magouilles électorales. Il n'y plus de polémique sur les forages pétroliers qu'il désirait faire en Alaska. On n'entend plus parler du non-respect de l'accord de Kyoto (et les bombes n'aideront pas au problème environnemental non plus). Les revendication des manifestants "anti-mondialiste"? Fschhitt! Parti! Le cow-boy des relations diplomatiques est maintenant appuyé magiquement par toute la communauté internationale (les chefs d'États en tout cas). Comme on peut le voir, les intérêts dans cette guerre sont nombreux. Je n'irais pas jusqu'à dire que toutes ces parties font partie d'un complot visant à s'emparer du monde, ni que Dubya Bush lui-même fasse partie d'un complot quelconque. Il n'en a pas l'intelligence. Par contre, il est facilement influençable et prévisible, ce qui en fait la marionnette la plus puissante du monde. Mais parmi tous les gens énumérés ci-dessus, il n'est pas si farfelu de présumer qu'il peut exister une coalition quelconque entre quelques membres influents de quelques-uns de ces groupes. Et que dans la poursuite des intérêts de ces membres influents, il est possible que le sacrifice de 2 tours et quelques milliers d'Américains soient considéré comme le prix à payer pour atteindre ces objectifs, des dommages collatéraux, une perte de vies marginale comparée aux morts qui seront faits sur les champs de bataille. Mieux, dans quelques années, ces victimes sacrifiées deviendront des martyrs proclamées héros de la nation, à la gloire du grand empire américain. Ceci peut sembler plutôt invraisemblable, exagéré, tordu ou tout simplement farfelu. Et pourtant, si on prend le temps d'y penser, on ne peut pas admettre que ce soit *impossible*. Tout d'abord, les groupes énumérés ci-haut ne sont pas reconnus pour être des anges. Et certains de ces groupes ont même un historique plutôt chargé en matière de conspirations. Le FBI et la CIA sont officieusement reconnues comme étant fortement impliquées dans l'assassinat de JFK, le président des États-Unis en personne. Et puis le fait de se tirer soi-même dessus afin d'en accuser un autre n'est pas totalement nouveau lui non plus. On n'a qu'à penser à l'incendie du Reischtagg, le parlement allemand, perpétré par les nazis qui accusèrent ensuite les communistes de ce méfait. Commença ainsi une chasse aux sorcières contre diverses communautés qui se résolut dans les conditions que l'on connaît. Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. J'ai vaguement énoncé divers groupes d'intérêts plus haut sans définir quels étaient les intérêts de chacun de ces groupes, ni comment ces intérêts s'exercent par rapport à la guerre qui est en train de s'échafauder. C'est donc ce que je vais faire ici, au meilleur de mes connaissances. Vous trouverez à la fin de ce document plusieurs liens pointant sur des articles de presse portant sur les différents sujets que je vais bientôt élaborer, afin d'approfondir certains aspects dont vous n'avez peut-être jamais entendu parler auparavant. Si vous désirez en suivre les développements, je vous suggère de consulter les diverses sections "News" sur le site www.cotse.com, dans le coin en haut à gauche. Tout d'abord, il y a les "feds", le FBI et les Services Secrets principalement, mais également la CIA. Il est bon de donner au lecteur un petit historique de ces groupes et leurs agendas juste avant les attentats. À la fin des années 80 et au début des années 90, le FBI et les Services Secrets ont entrepris une chasse aux sorcières contre un groupe que l'on peut identifier sous le terme de "hacker". Il est à noter ici que le terme hacker désigne surtout des personnes attirées par les technologies, démontrant une curiosité d'apprendre comment fonctionnent les systèmes et qui sont pratiquement les bâtisseurs du réseau Internet. À ne pas confondre avec les pirates et les crackers, qui eux utilisent les techniques de hacker à des fins malicieuses ou criminelles. Lors de cette chasse aux sorcières, maintenant connue sous le nom de "hacker crackdown", c'est ce que le FBI et les SS ont fait, et même pire. Non seulement ils ont confondus les deux groupes, mais, avec la complicité des compagnies de téléphone, ont même échafaudé des théories de conspirations totalement absurdes dans le but d'envoyer des "hackers" en prison, pour la plupart des adolescents, dans le but avoué "d'envoyer un message clair". Pour plus d'informations sur le "Hacker Crackdown", je vous suggère de lire le livre du même nom, écrit par Bruce Sterling, et disponible gratuitement sur Internet. Le site www.2600.com contient également de la documentation intéressante à ce sujet. Toujours est-il que pour les besoins de ce texte, il vous suffit de savoir que les droits civils les plus primaires ont été bafoués par le FBI et les SS envers les victimes de ce crackdown. Des raids armés jusqu'aux dents ont effectués les perquisitions dans les maisons des victimes. Les équipements informatiques (et ceci pouvait inclure le téléphone et le walkman!) et les livres ont été saisis et retenus pendant au moins 1 an, parfois plus, sans possibilité de récupérer les données qui pouvait s'y trouver, et ce sans qu'une seule accusation ne soit portée contre la plupart de ces victimes. Tout cela dans le seul but d'envoyer un message fort des autorités envers la communauté électronique d'alors (surtout des BBS, Internet n'étant pas encore le réseau que l'on connaît aujourd'hui) que certains sujets de discussion n'étaient pas tolérés (bien que légaux). Bref, ils ont été une police de la pensée. Certaines des victimes innocentes, troublées par les façons de procéder du FBI et des Services Secrets, se sont réunies et ont formé l'Electronic Frontier Fondation, un organisme à but non-lucratif qui amasse des fonds afin de payer les frais légaux dans des procès ayant trait à la protection de la liberté d'expression sur Internet. L'EFF s'est impliquée dans la défense des victimes du hacker crackdown et il a été démontré que le FBI et les SS ont fait preuve d'abus de pouvoir et n'ont pas respecté les droits fondamentaux de ces citoyens américains. Dans ce contexte, il faut comprendre que l'arrivée d'Internet dans la population a été vécue comme un cauchemar pour ces corps policiers, puisque la pénétration de ce réseau était décuplée par rapport aux BBS. Un réseau de cette étendue est pratiquement impossible à surveiller afin d'y déceler les "crimes" qui s'y perpétue (il y a bien des crimes qui se commettent sur Internet, tout comme dans la vraie vie, mais le crime de la pensée est encore celui le plus grave). Il faut comprendre qu'avant l'arrivée d'Internet, le FBI et les SS coopéraient de façon régulière avec les compagnies de téléphone, dans le cadre des mandats d'écoute téléphonique. L'arrivée d'Internet a complètement changé la donne sur le point de vue technique, ce qui a forcé les feds à développer de nouveaux outils afin de pouvoir espionner les communications sur Internet. (Remarquez qu'il y a Echelon, mais ce réseau d'espionnage est opéré par la NSA) Une des innovations du FBI fut l'appareil Carnivore, maintenant appelé DCS-1000. Il s'agit d'un ordinateur ou d'un laptop, que le FBI connecte chez le fournisseur Internet (ISP) de la personne ou du site qu'ils enquêtent. Cette machine se branche directement entre le réseau du fournisseur et le reste du réseau Internet. Ce qui veut dire que tout le trafic Internet de tous les clients du fournisseur passe au travers du système Carnivore, d'où son nom. Le FBI tente par tous les moyens de garder secret le mode de fonctionnement de cet appareil, malgré les requêtes du Congrès Américain à ce sujet. Apparemment que le système ne filtre que le contenu qui les intéresse, comme l'adresse e-mail du suspect, ou certains mots-clés reliés à l'enquête. Mais il n'y a aucun moyen d'en être parfaitement sûr, et rien n'empêche le FBI de capturer beaucoup plus de trafic s'il le désire, et ainsi espionner une partie de la population qui n'a absolument rien à voir avec l'enquête. Vous savez, au cas où ils tomberaient sur quelque chose d'intéressant... Si vous avez lu mon texte "Le Canada vous espionne, le saviez-vous?", vous savez de quoi je parle. Depuis que le FBI utilise Carnivore, les fournisseurs Internet ont la réputation d'être réticent face à ces demandes. Ils demandent de voir les mandats, demandent des détails sur l'enquête, débattent devant des juges, afin de s'assurer de ne pas risquer la vie privée de leurs clients pour de simples caprices du FBI. Ils s'assurent simplement que ce soit réellement nécessaire pour la résolution d'une enquête sur un crime grave. C'est ainsi que le FBI s'est vu imposer des restrictions d'usage, et n'a pas été en mesure d'utiliser le système en utilisant tout son potentiel. Mais ça, c'était avant l'effondrement des tours du World Trade Center (quand je parlais de "débandade générale" dans Monopoly 2000, j'étais loin de m'imaginer que l'image serait si proche de la réalité). Maintenant, les fournisseurs Internet accueille le FBI à bras ouverts, et le FBI n'a jamais installé autant de boites Carnivore à un tel rythme. "Des mesures temporaires", nous rassurent-ils... Autre fait intéressant, une semaine avant l'attentat, tous les serveurs d'une compagnie texane hébergeant des sites webs, à majeure partie reliés à la culture musulmane, ont été saisis par le FBI, sans aucunes explications, ni à la presse, ni aux propriétaires (d'origines musulmanes eux-aussi). Même aujourd'hui, ils refusent d'émettre aucun commentaire à ce sujet, ni même mentionner si cette saisie est reliée aux attentats ou non. Je coupe un peu court pour des raisons de longueur de texte, mais j'aimerais également glisser un mot sur les caméras à systèmes de reconnaissance faciale. Ces engins ont été utilisés l'an dernier lors du SuperBowl, ainsi qu'à Tampa Bay dans un quartier largement fréquenté. L'utilisation de ces systèmes ont soulevé beaucoup de controverse aux États-Unis, et malgré la faible utilisation de ces caméras, il y a déjà eu une erreur d'identification qui a porté atteinte à la réputation d'une personne innocente. Mais depuis le WTC, plusieurs aéroports désirent en installer, ainsi que plusieurs lieux commerciaux. Il ne sera pas long pour que ces caméras s'installent également dans les lieux de travail (ce qui sera déjà le cas pour le personnel des aéroports et des centres commerciaux). Les actions des compagnies vendant ce type de système ont grimpé en flèche. Aaahh, Économie, quand tu nous tiens... Il a pourtant été prouvé que ce genre de système était très imprécis, et pouvait méprendre un innocent pour un dangereux criminel, et vice versa. Ces systèmes de surveillance ont soulevé beaucoup de controverse lorsque le FBI s'est mis à utiliser ces technologies. Et pour cause, ces technologies sont très intrusives et ouvrent d'énormes boites de Pandore quant au respect de notre vie privée et de notre liberté d'expression. Les arguments soulevés par le FBI pour légitimer l'usage de ces outils étaient la lutte au terrorisme international et au cyber-terrorisme. Le problème dans cette défense, cependant, était l'absence de faits concrets pour appuyer ces prétentions, ce qui faisaient passer les arguments du FBI comme étant des théories alarmistes plus ou moins farfelus aux yeux des défenseurs de droits civils. En effet, les États-Unis n'ont pas eu de véritables problèmes de terrorisme international sur son territoire. En fait, les pires actes terroristes des 10 dernières années, à part le WTC bien sûr, ont été perpétré par des citoyens américains, que l'on pense à Unabomber, à Timothy McVeigh ou au massacre du Columbine High School. Et pourtant, comme je l'ai mentionné dans "Le Canada vous espionne, le saviez-vous?", la surveillance dont faisait l'objet la population américaine à ce moment n'a pas permis d'empêcher ces actes de démence. Les moyens présentement mis en place feront plus pour limiter les droits des citoyens obéissants à la loi que pour contrecarrer les plans d'une quelconque conspiration. Dans le cas du cyber-terrorisme, c'est la même chose: cela fait des années que les autorités nous prédisent une éventuelle attaque contre les infrastructures informatiques du pays afin de déstabiliser le pays. En ce sens, les divers virus et les défacements de sites webs auquel s'adonnent plusieurs adolescents boutonneux ne constituent pas du cyber-terrorisme, même s'il s'agit d'activités répréhensibles. Une attaque cyber-terroriste consisterait plutôt à attaquer et à rendre inopérants les ordinateurs en charge du trafic aérien, du réseau électrique et téléphonique, l'approvisionnement en eau potable, etc. Dès le lendemain des attentats, ce scénario était encore une fois mis de l'avant comme menace potentielle de la part des réseaux de Ben Laden. Pourtant, on a bien vu que Ben Laden n'a pas besoin de recourir à la haute technologie pour foutre un joli bordel. Le problème avec la menace cyber-terroriste, c'est que ce type d'attaque est possible principalement parce que ces systèmes n'ont jamais été installés avec un souci de sécurité en tête, et présentent par le fait même de graves vulnérabilités qui n'ont jamais été corrigées. Le Vérificateur américain (GAO) a pourtant identifié ces vulnérabilités et blâmé les organisations en place pour leur négligence face au problème dans ses rapports, et ce de façon constante depuis 1993. Dans ce contexte, les attentats du World Trade Center procure l'excuse par excellence au FBI pour justifier l'utilisation de ces pouvoirs démesurés. Quant aux attaques cybernétiques, elles se font toujours attendre. Donc, comme on peut le voir, un tel événement a eu comme effet de changer dramatiquement le paysage en matière de respect de la vie privée, et pour plusieurs il est acceptable de sacrifier un peu de sa liberté pour gagner de la sécurité. Le problème, c'est que lorsque l'on a perdu notre liberté, il est très difficile de s'assurer de sa sécurité. Il faut être sûr que celui à qui l'on confie notre sécurité ne l'utilisera pas contre nous, et ça c'est pratiquement écrit dans le ciel que ce sera le cas. Le USA Act (nouvelle loi anti-terrorisme) donne des pouvoirs accrus aux agent du FBI, qui n'ont pratiquement plus besoin d'un juge pour mener toutes sortes d'écoutes électroniques sur qui ils veulent, arrêter qui ils veulent pour aussi longtemps qu'ils le veulent, sans dire à personne les raisons d'incarcération. Vu l'historique du FBI en la matière, il y a de quoi être inquiet. Même ici en France, ils ont instauré le plan Vigipirate. Il n'est pas rare de voir déambuler des policiers ou des soldats armés de mitraillettes dans les lieux "stratégiques", afin d'assurer notre sécurité (comme si ils pouvaient empêcher des avions de tomber sur les tours). On fouille nos sacs lorsqu'on sort du métro pour aller au centre d'achats Les 4 Temps, mais pas si on sort à l'extérieur et qu'on entre dans le centre d'achats par n'importe quelle autre porte. À la CNIT, on fouille les sacs, mais je n'ai qu'à leur montrer mon laptop et ils sont satisfaits, il ne veulent même pas regarder dans l'autre poche de mon sac, qui a pourtant la capacité nécessaire pour y mettre un deuxième laptop, ou une bombe. Le plus comique est sans doute ce magasin de livres et de disques qui vérifie mon sac lorsque j'entre dans le magasin, mais pas lorsque je sors. Ça me donne presque le goût de retourner magasiner. Là où ça devient moins drôle, c'est lorsque l'on voit cette milice, supposé nous protéger contre les terroristes, commencer à interpeller pratiquement tout ce qui n'est pas blanc. 3 ou 4 jeunes arabes ou noirs ensemble dans le métro sous assurés de se faire aligner contre le mur pour une fouille et interrogatoire en règle. Certains de ces jeunes là vendent peut-être du hasch dans leur temps libre, mais ce ne sont pas des terroristes pour autant. Ils ne sont pas de la juridiction de la milice imposée par le plan Vigipirate. J'ai même vu des étudiants noirs (pas des petits loubards, mais des gens "respectables") se faire mettre les menottes dans le métro, pendant qu'on fouillait dans leurs bagages, pour ensuite être relâchés. J'aimerais protester, voir ces scènes me révoltent, mais je sais que je ne ferai que m'attirer leur foudre. Je préfère écrire et raconter ce que j'ai vu. Si on se penche un peu sur le cas de la CIA, alors là les exemples de tergiversations dans le but d'assouvir la soif de pouvoir ne manquent pas. On n'a qu'à penser à leur implication dans l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, entres autres personnalités, la mise en place de dictatures militaires en Amérique du Sud, ils ont même entraîné et fourni Oussama Ben Laden en personne, à l'époque où ses actions n'étaient pas perçues comme du terrorisme, mais comme "une résistance légitime face au communisme". D'ailleurs, j'ai entendu à la radio et lu sur une "Une" cette semaine qu'un agent de la CIA aurait rencontré Ben Laden alors que celui-ci était à Dubai pour des raisons de santé. Tiens, tiens... Le Gouvernement américain recherche Oussama Ben Laden à coups de missiles tandis que je suis persuadé qu'ils ont son numéro de cellulaire! Quant à la NSA, qui opère le réseau Échelon (un réseau d'écoute électronique - téléphone, e-mail, fax - à l'échelle planétaire), je n'en parlerai qu'à travers cet extrait d'un article du Monde Diplomatique (novembre 2001, page 13, Au coeur du renseignement américain - La NSA, de l'anticommunisme à l'antiterrorisme) sur lequel je suis tombé alors que je m'apprêtais à publier ce texte: "Après l'échec de l'invasion anticastriste de la Baie des Cochons, en avril 1961, les chefs de l'état-major américain concoctèrent un projet étrange. Leur stratégie, mise au jour par Bamford (note: James Bamford, journaliste et auteur de 'The Puzzle Palace: A report on America's most secret agency' et de 'Body of Secrets, Anatomy of the ultra-secret National Security Agency from the Cold War through the dawn of a new century'), consistait à lancer une 'campagne de terreur' à l'encontre des citoyens américains et à l'imputer à Cuba afin de justifier une invasion généralisée de l'île. Un rapport secret avançait que 'la publication de la liste des victimes dans les journaux américains provoqueraient dans le pays une vague d'indignation instrumentalisable'. Baptisée Northwood Operation, ce plan prévoyait des détournements d'avions et des attentats à la bombe à Miami et à Washington. Les documents préparatoires précisaient qu'il fallait 'donner au monde l'image d'un gouvernement cubain représentant (...) une menace grave et imprévisible pour la paix dans l'hémisphère occidental'" "L'administration Kennedy n'approuva pas l'opération Northwood, mais deux ans plus tard, un 'incident' similaire dans le golfe du Tonkin déclenchait la guerre du Vietnam." Donc, comme on peut le voir, non seulement le scénario que j'avance est plausible, mais en plus il a déjà été envisagé par les autorités américaines. J'ai mentionné plus haut la droite religieuse américaine comme étant un groupe ayant un intérêt particulier dans cette guerre. Je ne connais pas vraiment ces groupes d'influence, mais toujours est-il que lorsque j'ai entendu les mots "Croisade du Bien contre le Mal" et "Opération Justice Infinie", j'ai vraiment eu l'impression que c'était les Catholiques américians qui déclaraient une Guerre Sainte contre l'Islam, et non l'inverse. Car je ne suis toujours pas convaincu de l'origine islamique des attentats, même si certains des perpétrateurs sont d'origines islamiques. Donc, dans l'optique où les premières croisades sont aujourd'hui considérés comme des atrocités commises par les chrétiens, je trouve aujourd'hui des ressemblances alarmantes avec les événements d'autrefois. Parmi les autres groupes d'influence, il y a bien sûr les compagnies pétrolières. Rappelons nous bien qu'avant les attentats du 11 septembre, les États-Unis étaient en position de pénurie énergétique, et que le Président Bush désirait effectuer des forages dans les terres protégées en Alaska, et de se procurer de nouvelles sources d'énergie. Je ne peux m'empêcher de constater que cette supposée guerre contre le terrorisme n'a identifié comme cibles que des pays contenant des vastes ressources pétrolifères. Ainsi, le terrorisme de l'ETA en Espagne, ou la situation en Corse, pour ne nommer que ceux là, ne sont pas considérés suffisamment terroristes aux yeux de l'Oncle Sam. Sans oublier le ralentissement de l'économie, qui semblait se généraliser. La situation est loin d'être réglée, mais les compagnies d'armements, ainsi que celles en aéronautique et en hautes technologies vont fleurir pendant encore quelques années. Ainsi la compagnie Lockheed, qui se retrouvait avec des carnets de commandes vides, vient maintenant de se faire assurer son avenir pour les 20 prochaines années (selon une manchette d'un quotidien parisien). Bref, plus je regarde cette guerre, et les événements qui y ont menés, plus je trouve qu'il s'agit d'un plan de relance élaboré, déclenché justement au moment où la grosse Machine Américaine semblait sur le point de s'enrayer. Et une fois de plus, on balaie le tout sous le tapis, et on impose des restrictions sur la liberté des citoyens, dans le but supposé de les protéger. Toute dissidence est maintenant suspecte, et même le New York Times hésite maintenant à publier des articles incriminants sur l'affaires des votes en Floride, de peur de poser un geste anti-patriotique. Et pendant ce temps, la marionnette danse... au bon plaisir des marionnettistes. Voici quelques liens vers des articles parus dans les semaines qui ont suivi les attentats, et sur lesquels vous pouvez vérifier les informations que je cite plus haut, et même plus. Il ne s'agit ici que d'un petit échantillon des nouvelles disponibles sur ces sujets. Vu la vitesse où progressent les choses, je vous conseille également de jeter un coup d'oeil sur les sections "News" dans le coin gauche en haut de l'écran (Security News, Privacy News, Legal News, Tech News, etc.) sur le site www.cotse.com (Church of the Swimming Elephant, ce site n'a aucun rapport avec la religion, il s'agit plutôt d'un site de sécurité informatique très réputé), d'où j'ai tiré la plupart de ces manchettes, afin de rester au courant des dernières évolutions dans ces dossiers. Adam Richard Civil liberty warnings raised FBI Raids Muslim Web Hosting Company RECOVERY - Euro civil liberty campaigners urge restraint Bin Laden foils U.S. technology Interest in face scanning grows Echelon Spying Network Exists, EU Committee Says Anti-terrorism proposals worry civil libertarians Stopping Bin Laden: How Much Surveillance Is Too Much? Civil Libertarians Seek To Weaken 'Anti-Terrorism' Bill Terrorism Act threatens our rights Feds complain Bin Laden not using hi-tech equipment Bush Submits His Laws for War EU releases Echelon spying report EU to counter U.S. led spy network
Site officiel du groupe rock progressif contestataire Gemini-9.
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