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Leur passion du droit, leur mépris de nos droitsvieuxcmaq, Wednesday, October 24, 2001 - 11:00 (Analyses)
"Al Hayat" Londres (info@alhayat
C’est le double langage de Washington qui exaspère : tolérance et juridisme à l’intérieur, violence et rapport de forces en politique extérieure. La haine vis-à-vis des Etats-Unis est une réalité indiscutable. Les causes en sont nombreuses et complexes, tantôt logiques, tantôt fantasmagoriques. Cet antiaméricanisme n’est pas toujours justifié, sauf en ce qui concerne la politique étrangère américaine. L’Amérique ouverte, tolérante, transparente et attachée au respect du droit à l’intérieur de ses frontières n’a rien à voir avec l’autre Amérique, de l’extérieur, qui ne respecte pas le droit international et se tait lorsque son allié israélien fait de même. L’affreuse tragédie du 11 septembre est une occasion de s’interroger sur cette contradiction. En effet, pourquoi la politique étrangère des Etats-Unis ne s’inspire-t-elle pas de leur pratique interne ? Pourquoi ne répond-elle pas aux attentes de l’opinion publique mondiale ? Pourquoi les Etats-Unis ne respectent-ils pas le droit international alors qu’ils observent scrupuleusement les règles de leur Constitution ? Les victimes de la politique étrangère américaine peuvent leur rappeler que, si leur politique intérieure s’inspire de la régularité de la loi, leur politique extérieure est fondée sur un rapport de forces qui ne diffère pas fondamentalement de la loi de la jungle. Après le 11 septembre, les Etats du monde, et en particulier les petits pays pauvres, ont été sommés par George W. Bush de choisir leur camp : avec l’Amérique ou bien contre elle et avec le terrorisme. Dans ces conditions, s’opposer à la politique américaine reviendrait donc à soutenir le terrorisme ! Cette attitude antidémocratique, dont certains pensaient qu’elle avait disparu avec la chute du mur de Berlin, est la ligne directrice de la politique américaine depuis les années 50, à l’époque où le secrétaire d’Etat Foster Dulles estimait que la neutralité entre l’Est et l’Ouest était une “neutralité devant le crime |
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