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Condamnation unanime du racisme et de l’impérialismevieuxcmaq, Wednesday, September 19, 2001 - 11:00
Alexandra Guité (alexandra@alternatives.ca)
Réunis au cours d’une conférence qui aurait pu cristalliser de nombreux antagonismes, des participants d'orientations politiques et religieuses diverses ont convergé vers les mêmes conclusions. La soirée qui avait lieu vendredi 14 septembre à l’université Concordia portait sur les liens entre les mouvements anti-globalisation et la lutte palestinienne. Et dans le contexte d’une exacerbation des tensions à l’égard du monde musulman, suite aux attentats du 11 septembre, nous pouvions nous attendre au pire. Réunis au cours d’une conférence qui aurait pu cristalliser de nombreux antagonismes, Lilian Robinson, directrice de l’institut Simone de Beauvoir, Samer Elatrash, vice-président of Solidarity for Palestinian Human Rights (SPHR) et Oscar Carrillo, membre de la CLAC et réfugié politique mexicain ont tous convergé vers les mêmes conclusions. La soirée qui avait lieu vendredi 14 septembre à l’université Concordia portait sur les liens entre les mouvements anti-globalisation et la lutte palestinienne. Et dans le contexte d’une exacerbation des tensions à l’égard du monde musulman, nous pouvions nous attendre au pire. Toutefois, la soirée se déroula sous les guises de la concorde. Tous s’accordèrent pour dénoncer l’impérialisme et le racisme. Dans des discours plutôt délavés, Carrillo proclama la solidarité fondamentale qui unit tous les peuples opprimés, Robinson décria l’attitude d’Israël dans le conflit sino-palestinien et Elatrash nous fit les honneurs d’une tirade contre le capitalisme. Les analyses concrètes des évènements de mardi furent brèves et portèrent toutes sur les racines de la haine que suscite les États-Unis. S’appuyant sur une série de sources allant de grands journaux américains jusqu’à des courriels, Robinson, qui est également juive et new-yorkaise, nous informa de plusieurs théories liés aux bombardements de New York et de Washington. Deux propositions valent la peine d’être partagées: selon un courriel de source peu sure le Mossad pourrait être impliqué dans les bombardements. D’autre part, la photographie représentant une femme palestinienne dansant remplie d’allégresse suite aux attentats serait datée de 1991 et non pas du 11 septembre ( ces images furent diffusées largement par les médias télévisées). Elatrash, tant qu’à lui, confirma l’appui financier et militaire que les États-Unis donnèrent aux talibans et à Ben Laden pendant l’occupation soviétique. Ces derniers étaient même considérés comme des ‘freedom fighters’ par leurs correspondants américains jusqu’au retrait de l’ennemi communiste. Alors, n’étant plus nécessaires aux stratégies américaines, les talibans cessèrent d’être des alliés. Elatrash en profita aussi pour nous mettre aussi en garde contre l’utilisation d’euphémismes à tendances réformistes, citant des expressions comme antiglobalisation. Selon lui, il ne suffit pas de lutter contre la globalisation, tache qui serait de l’ordre de la reforme d’un système essentiellement pourri. En effet, la lutte doit être plus audacieuse et s’appliquer à l’érection même d’un nouvel ordre des choses qui serait diamétralement opposé au capitalisme. Il proposa donc de cesser d’utiliser l’expression ‘antiglobalisation’ afin de plutôt se servir du concept d’anticapitalisme. S’indignant aussi contre les réactions de curiosité des gens face à ses sentiments par rapport aux attentats, Elatrash choisit de ne pas s’étendre en condoléances et de discourir plutôt sur son sentiment anticapitaliste. Parmi l’assistance, on pu remarquer un vif désaccord vis-à-vis des politiques internationales américaines ainsi qu’une critique des mesures de guerre hâtives face au ‘terrorisme’. Et, chez plusieurs musulmans, la peur était palpable. Ainsi, tous s’accordèrent pour exprimer non seulement leur horreur face aux attaques mais aussi leur condamnation du racisme injustifié à l’égard des communautés arabes et musulmanes. La réprobation des représailles hargneuses dans lesquels veulent se lancer les Américains fut quasi unanime. |
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