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L'opposition résolue à la criminalisation de la dissidence se poursuit

vieuxcmaq, Wednesday, August 1, 2001 - 11:00

Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) Le marxiste-léniniste quotidien (pmlq@aei.ca)

Marches, rassemblements et vigiles se poursuivent partout dans le monde contre le G-8

Publication: LML QUOTIDIEN 7/30/2001

Titre: Sommet du G7/G8: L'opposition résolue à la
criminalisation de la dissidence se poursuit
Les marches, rassemblements et vigiles se poursuivent partout
dans le monde contre le G8, contre le meurtre de Carlo Giuliani
et contre la violence d'État déclenchée contre les manifestants
au sommet du G7/G8 à Gênes, Italie. On rapporte que plus de 200
manifestations ont eu lieu depuis le sommet de Gênes. De Mexico à
Ankara, à travers l'Europe et l'Amérique du Nord, les peuples ont
exprimé leur détermination à ne pas se laisser intimider par la
violence d'État et se sont engagés à intensifier l'opposition à
la criminalisation de la dissidence, au programme néolibéral et
au diktat impérialiste.

Ottawa, Ontario

Le 27 juillet, une vigile a eu lieu à Ottawa devant le
monument des Droits de la personne en hommage à Carlo Giuliani,
le jeune manifestant qui a été tué par la police durant le Sommet
du G7/G8 à Gênes, Italie. Les manifestants ont tracé des scènes
de meurtres sur l'asphalte et les trottoirs autour du monument et
écrit en grosses lettres: «Une attaque contre un est une attaque
contre tous!» Il y avait plusieurs autres slogans, comme «Non à
l'impunité de l'État!», «Non au G8!» et «Justice pour Carlo!»

Windsor, Ontario

Le 27 juillet, une vigile a eu lieu à Windsor devant le
vice-consulat italien pour observer un moment de silence à la
mémoire de tous ceux qui sont morts en défendant leur droit de
participer aux prises de décisions qui concernent la société, et
notamment le jeune Carlo Giuliani de 23 ans qui a été tué par la
police paramilitaire italienne durant les protestations contre le
G8 à Gênes.
Quarante personnes, surtout des travailleurs et des jeunes,
se sont rassemblées sur la rue Erie, le coeur du quartier italien
de Windsor, devant le vice-consul italien. Les manifestants ont
affiché un grand portrait de Carlo Giuliani, allumé des
chandelles, laissé des fleurs et exprimé leurs sentiments à tour
de rôle sur ce qui se passe dans la société aujourd'hui.
Un diplômé de l'Université de Windsor s'est dit préoccupé
par l'accroissement de la violence d'État contre les manifestants
partout dans le monde. «Mais je suis encouragé, dit-il, de voir
que malgré cette violence de l'État, les manifestations
grandissent en nombre et en détermination, ce qui montre que les
peuples ne se laissent pas intimider.»
Une jeune intervenante a dit que toute la propagande au
sujet des «violents» et «non-violents» sert à détourner
l'attention de ce qui se passe. «C'est le programme économique
néolibéral qui est violent; il pousse les gens dans la pauvreté,
il tue littéralement à chaque jour», a-t-elle dit.
Un représentant du Comité pour la paix de Windsor a dit
qu'aujourd'hui il est important de reconnaître que les attaques
les plus brutales contre les droits des peuples se font au nom de
la défense des «droits de l'homme» et de la «démocratie». On nous
raconte des sornettes pour cacher le fait que ce sont les
démocrates autoproclamés du G8, qui se réunissent en cachette et
qui mobilisent leurs forces de sécurité pour attaquer les
manifestants, qui sont les fascistes d'aujourd'hui, a-t-elle dit.
Un autre étudiant a expliqué: «Une fois les sommets du G8
terminés, on vient qu'à apprendre les décisions prises dans notre
dos. Ils ont établi des arrangements entre les États-Unis et la
Russie pour pouvoir appliquer le programme de défense
anti-missile de George W. Bush et ainsi poursuivre la
militarisation de la planète. Ils ont convenu de commencer un
nouveau round des négociations de l'Organisation mondiale du
commerce pour mettre en place ce qu'il faut pour faciliter les
acquisitions et la destruction de l'économie de pays en voie de
développement. Puis, les objectifs du Protocole de Kyoto pour la
réduction des gaz à effet de serre ont été abaissés, bien
qu'encore une fois, le plus grand producteurs de gaz à effet de
serre, les États-Unis, refusent toujours de signer.»
Durant la vigile on lisait sur les pancartes «Les politiques
néolibérales sont une peine de mort!», «Non à la violence d'État
du G8!» et sur une grande bannière: «Non à la criminalisation de
la dissidence!» Les automobilistes klaxonnaient pour exprimer
leur appui et les gens sortaient des boutiques et des restaurants
pour voir ce qui se passait et exprimer leur appui.

Grande-Bretagne

Le 23 juillet, à Londres, plus de 200 personnes ont
manifesté devant l'ambassade d'Italie au Grosvenor Square. Les
manifestants ont scandé: «Berlusconi, Assassin!» et «Bush, Blair,
Berlusconi, Assassins!» La mobilisation se faite de bouche à
oreille et par le biais de l'internet. À la manifestation, on a
lu une déclaration du père de Carlo Giuliani [voir ci-dessous] et
observé une minute de silence à sa mémoire.
Bon nombre des participants revenaient de Gênes, en Italie,
et ont fait part de leur expérience.
Durant la descente au Centre des médias indépendants à
Gênes, Mark Covell, un journaliste d'Indymedia de
Grande-Bretagne, a été brutalement battu par la police et a dû
être hospitalisé en Italie. Il a subi plusieurs blessures: un
poumon collabé, plusieurs côtes brisées et des ecchymoses
internes. Dans une déclaration il dit: «On m'a traité comme un
ballon humain. J'étais seul contre 400 policiers et ils m'ont
frappé à coups de pied pendant 20 minutes. J'ai cru que j'allais
mourir.»
Un membre d'un groupe de la division de l'UNISON (un des
plus grands syndicats de Grande-Bretagne) au Collège
universitaire de Londres est demeuré à l'hôpital en Italie après
avoir été frappé à la tête par la police. Ce représentant
syndical a un hématome et risque de perdre l'usage d'un oeil.
Le secrétaire de la Division de l'UNISON a pris la parole à
la manifestation. Il a dit qu'après la manifestation à Gênes, lui
et d'autres marchaient sur la rue lorsqu'une camionnette de
police est arrivée. Des policiers leur ont sauté dessus puis fait
sauter des canettes de gaz lacrymogènes pendant qu'une
camionnette leur fonçait dessus. Celui qui est demeuré à
l'hôpital a été frappé à coup de bâton alors qu'il était coincé
entre la camionnette et un mur. «Ce qui s'est produit à Gênes,
dit-il, n'est rien de moins qu'un massacre par la police
italienne. Nous devons en tirer des leçons et agir en
conséquence. Une chose est certaine, et c'est que le mouvement
grandit.»
Une représentante de l'exécutif de l'association étudiante
nationale NUS, Helen Salmon, a dit à la manifestation: «Nous
savons que nous pouvons avoir un monde meilleur que celui où 90
000 enfants meurent chaque jour, que celui où des gens se font
tirer dessus lorsqu'ils manifestent.» Elle a condamné les
descentes policières brutales aux deux écoles où les manifestants
ont été battus pendant qu'ils étaient encore dans leurs sacs de
couchage.
Tom Behan, du Groupe Globalise Resistance, a décrit la
réponse de la population italienne au meurtre du manifestant. Il
a dit qu'entre 100 000 et 150 000 personnes étaient attendues à
la principale manifestation du samedi 21 juillet. Mais vendredi
soir, après que Carlo Giuliani fut tué, un représentant du Forum
social de Gênes s'est adressé à la population par la voix des
médias et lui a dit: «Vous avez vu ce qui s'est produit ici
aujourd'hui. Si vous avez d'autres plans pour samedi,
changez-les. Prenez le train, l'autobus ou la voiture et venez à
Gênes.» Plus de 300 000 personnes sont venues manifester, a-t-il
dit, en dépit des tentatives de la presse d'en minimiser
l'importance. La manifestation a dû commencer deux heures plus
tôt que prévu parce qu'il n'y avait plus de place pour les gens
qui continuaient de s'assembler.
Le thème le plus repris par les intervenants était que la
tentative des chefs du G8 de faire peur aux gens pour qu'ils
cessent de manifester, en recourant à la violence et à la
brutalité policière, a l'effet contraire et le mouvement grandit
en force et en nombre.
La manifestation de Londres a elle-même été attaquée par la
police. Les manifestants ont été encerclés par plus de 80
policiers avec matraques. Puis, reprenant la tactique de
«refoulement et dispersement» utilisée par la police lors des
actions du Premier Mai de cette année à Londres, les camionnettes
de police ont bloqué les deux extrémités de la rue Grosvenor et
les manifestants ont dû passer par une ouverture un à la fois
pendant que la police prenait des photos et en arrêtait certains
pour les fouiller. Une trentaine de manifestants ont décidé de
rester ensemble et tenté de passer le barrage tous ensemble.
Trois d'entre eux ont été arrêtés.
Une femme de 32 ans, qui désire garder l'anonymat, a dit:
«C'était une manifestation entièrement pacifique et puis tout à
coup ils se sont mis à nous taper dessus avec leurs matraques.»
Le leader anti-mondialisation Martin Green, 39 ans, a dit:
«La police nous demande à tous de nous identifier, avec noms,
adresses et photos, avant de nous laisser passer. Ils nous
enlèvent notre droit de protester.»
Le même jour, des manifestations ont eu lieu devant le
consulat italien à Manchester et Édimbourg. Une autre
manifestation a eu lieu devant l'ambassade à Londres le
lendemain, samedi le 28 juillet.

Le quotidien numéralisé du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)
www.cpcml.ca


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