La tendance se maintient dans l’aliénation à la médiocrité. Sur la Une de son site Internet du samedi 21 juillet, Radio-Canada prend soin d’orienter objectivement le lecteur dans sa compréhension des événements tragique de vendredi à Gênes.

Après une brève description des deux journées de manifestation de la fin de semaine, l’organisme public conclut : « Selon la presse italienne, la victime, Carlo Giuliani, originaire de Rome et résidant à Gênes, vivait en compagnie d’un groupe punk et de chiens en faisant la manche sur une place du centre de la ville italienne. » Abject !

Quelqu’un est mort pour avoir parlé, pour avoir réclamé des comptes à un violent système de privilèges et de conventions qui le fait crever de faim, qui le dépouille, qui le pille, qui le stigmatise et qui aujourd’hui l’assassine pour lui faire la leçon. Le jeune Giuliani est mort pour ses idées, trucidé d’une balle au visage tirée à bout portant par 8 complices terrés dans un bunker de croisière et entourés de lèches-culs obscènes qui, eux, n’ont sans doute pas à faire la manche pour se payer une dignité humaine. Eux font la pute. Comme Radio-Canada.