La désinformation vient encore une fois protéger nos forces de l'ordre qui ont commis une intervention violente et sans avertissements sur environs 200 fêtards pacifiques qui terminaient cette soirée de fête nationale au pied du Mont- Royal...

Dimanche dernier, 24 au 25 juin 2001- On pouvait voir la fête de la St-Jean se terminer au pied du Mont-Royal, sans aucune bavures Le temps était chaud, les tam-tams et la danse étaient au rendez-vous sans qu’aucune action désolante vienne polluer cette belle nuit qui venait faire vibrer les amoureux du Québec. Mais une ombre est venue cacher la joie que vibrait dans les esprits de 200 personnes rassemblées au bas de notre montagne montréalaise. Environ 400 policiers anti-émeute ont entouré la foule de fêtards qui dansait sur le rythme des tambours. Aucun avertissement n’a été donné et les policiers sans matricule se sont rués sur les 200 personnes qui étaient plus que surpris de voir le paysage qui se dessinait sous leurs yeux. Les policiers ont matraqué, tiré des balles de caoutchoucs sur la foule paniquée et ont pourchassés les 200 personnes, qui avaient du mal à se disperser, jusqu’à l’intersection de la rue Rachel et St-Laurent. Des gens relevaient des victimes blessées tout en se faisant pousser au milieu d’une rue St-Laurent achalandée en cette nuit de notre fête nationale.

On connaît déjà la fin de cette histoire désolante où nous avons vu une foule frustrée et désemparée devant cette intervention violente de la police anti-émeute. Des commerces (incluant un Macdonald), furent saccagés, donnant ainsi quelques pertes monétaires... Ces bris de propriétés sont arrivés 2 heures après le fabuleux travail des policiers. En écoutant les médias populaires, nous en concluions que l’action des policiers était tout à fait justifiée! Mais la modification de l’ordre chronologique des événements fut changée par nos médias populaires pour ainsi donner encore une fois raison aux forces de l’ordre. La désinformation venait hanté 200 victimes qui ne troublaient en rien l’ordre publique. Nous avons presque été témoin d’une St-Jean sans problèmes jusqu’à ce que l’ordre vienne propager le désordre. Ces policiers que j’entendais rétorquer qu’ils étaient là pour faire de l’argent à un bon nombre d’individus frustrés par l’intervention violente qu’ils venaient de faire. À croire que même eux s’étaient fait une raison pour mieux digérer ce portrait sans cause morale qui s’épanouissait dans le questionnement de ce qu’était devenu les droits de l’homme en cette nuit déshonorable...