Lors des actions du Premier mai à Montréal et à Windsor, la Commission nationale de la jeunesse sur l'avenir du Québec et le Projet d'organisation jeunesse (POJ) ont lancé une pétition appelant à la tenue d'un référendum exécutoire sur la ZLÉA.

Publication: LML QUOTIDIEN VOL. 31 NO. 079
DATE: 5/11/2001 (MM/DD/YY)

Titre: Les jeunes lancent une pétition pour un référendum
exécutoire sur la ZLÉA
Lors des actions du Premier mai à Montréal et Windsor, la
Commission nationale de la jeunesse sur l'avenir du Québec et le
Projet d'organisation jeunesse (POJ) ont lancé une pétition
appelant à la tenue d'un référendum exécutoire sur la Zone de
libre-échange des Amériques (ZLÉA). Des travailleurs, jeunes et
gens de tous les milieux ont immédiatement signé la pétition.
Diverses organisations ont adopté des résolutions à l'effet de
faire circuler la pétition parmi la population.
Beaucoup de gens rappellent combien c'est une initiative
importante suite aux Journées d'action de Québec pour poursuivre
la discussion sur la ZLÉA et s'assurer que ce soit le peuple qui
décide de son destin. À partir des revendications exprimées
durant les Journées d'action de Québec, les jeunes appellent les
Canadiennes et Canadiens à participer à la campagne de pétition
et exiger que l'accord ne passe pas sans le consentement du
peuple.
Nous affichons ci-dessous le texte de la pétition.
Imprimez-la en format PDF en français et en anglais pour pouvoir
la faire circuler. Pour plus d'information, communiquer avec la
Commission de la jeunesse à aven...@yahoo.com ou avec le
POJ à y...@magma.ca.
* * *
Pétition pour une référendum exécutoire sur la ZLÉA

À la Chambre des communes réunie en parlement Nous
soussignés, résidants du Canada, faisons remarquer à la Chambre
ce qui suit:

QUE la Zone de libre-échange des Amériques
(ZLÉA) est négociée dans des sommets et rencontres ministérielles
supranationaux, derrière des portes closes et sur la base du
modèle néolibéral;

QUE la ZLÉA comprend des arrangements complexes qui
affecteront la vie de 800 millions de personnes en Amérique
latine, dans les Caraïbes et en Amérique du Nord;

QUE les préoccupations exprimées par les
Canadiennes et Canadiens et par les peuples des Amériques ont
jusqu'à présent été ignorées;

QUE 2 000 délégués ont participé
à un Sommet des peuples à Québec du 16 au 20 avril et que ce
Sommet des peuples a pris position contre la ZLÉA et émis à cet
effet une déclaration intitulée: «Non A la ZLÉA! D'autres
Amériques sont possibles!»;

QUE plus de 75 000 travailleurs, femmes, jeunes et
étudiants, autochtones, représentants de milliers d'organisations
et d'individus, ont protesté contre la ZLÉA à Québec lors du
Sommet des Amériques le 21 avril et ont dit Non! à la ZLÉA et que
des milliers d'autres personnes à travers l'hémisphère ont
exprimé leur opposition aux conséquences de la mondialisation
néolibérale;

QU'un sondage du CTC effectué avant le Sommet des
Amériques indique que 90% des Canadiennes et Canadiens veulent
des audiences publiques et un débat parlementaire sur la ZLÉA et
que trois personnes sur quatre au Canada veulent un référendum
là-dessus;

QU'au Sommet des Amériques il fut décidé de
réaliser la ZLÉA d'ici décembre 2005 et que le premier ministre
du Canada, Jean Chrétien, a dit qu'il n'a pas besoin de
référendum car il a déjà le mandat de négocier la ZLÉA puisqu'il
a été élu;

QUE le principe le plus important de toute démocratie est
que c'est le peuple qui est souverain et que le peuple a le droit
de décider de son avenir,

PAR CONSÉQUENT, vos pétitionnaires demandent au
Parlement de voter une loi

1. pour interdire au gouvernement canadien de négocier
tout accord commercial sans le consentement du peuple et de
conclure des accords commerciaux avec un pays dont le peuple
n'est pas expressément consentant;

2. pour mettre à la disposition de tous les foyers
canadiens les documents négociés par le gouvernement du Canada ou
ses ministères au plus tard le 21 avril 2002; et

3. pour la tenue d'un référendum exécutoire
pan-canadien sur la ZLÉA entre le 26 octobre 2002 et le 21 avril
2003 pour connaître la volonté du peuple sur cette question et
que la question posée au référendum soit claire et sans
équivoque: Êtes-vous oui ou non en faveur de la ZLÉA?