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Manifestation combative pour soutenir les prisonniers politiques du Sommet des Amériques

vieuxcmaq, Wednesday, May 23, 2001 - 11:00

Nicolas Phébus (nicolasphebus@yahoo.com)

Reportage sur les manifs du 22 mai de Québec et Toronto.
Une manifestation d'environ 150 personnes a eu lieu hier à Québec pour soutenir les prisonniers politiques du Sommet des Amériques. La manifestation, qui a commencé au Parc de l'Amérique française (où le mur est tombé la première fois le 20 avril), s'est dirigée vers l'hôtel de ville où une séance régulière du conseil de ville se tenait. La tension était au rendez-vous.

* Les manifestantEs de Québec et Toronto exigent :
-> La libération immédiate des cinq de Germinal et des autres prisonniers politiques du Sommet des Amériques !
-> L'amnistie pour tous les manifestantEs arrêtéEs à Québec !

* Le conseil de ville de Québec envahi par des manifestantEs
* Le drapeau noir flotte sur l'hôtel de ville

Québec, 23 mai 2001 [A-Infos] - Une manif combative d'environ 150 personnes a eu lieu hier à Québec en soutien avec les prisonniers politiques du Sommet des Amériques. La manif, qui a commencé au Parc de l'Amérique française (où le mur est tombé la première fois le 20 avril), s'est dirigée vers l'hôtel de ville où une séance régulière du conseil de ville se tenait. Rendus là, environ 50 manifestantEs se sont engouffréEs tambour battant dans la bâtisse tandis que d'autres, dehors, remplaçaient le drapeau de la ville par un drapeau noir.

Les policiers, qui ne s'attendaient apparemment pas à ça, ont appelé des renforts qui sont rapidement arrivés (13 auto-patrouilles plus deux vans de l'antiémeute). La tension était élevée puisque les manifestantEs me savaient pas trop jusqu'où on pouvait pousser tout en évitant l'arrestation de masse. Tandis qu'une phalange de l'escouade antiémeute entrait dans le bâtiment (sans casque toutefois), certainEs ont pu sortir, mais il y avait toujours de 30 à 40 personnes en dedans. Des négociations ont commencés à l'intérieur avec un représentant de la Ville et après peut-être une demi-heure, les manifestantEs sont sorti sans arrestations. C'est probablement le résultat d'une police sous haute surveillance du "public" depuis le Sommet et d'une municipalité social-démocrate à la veille des élections.

En dehors de l'hôtel de ville, Alex, un membre de la Coalition opposée à la brutalité policière (COBP), a fait un discours pour rappeler aux gens pourquoi nous étions là. "On est ici parce qu'il y a encore huit prisonniers politiques du Sommet des Amériques à Orsainville [la prison locale] et parce que nous voulons leur libération" a-t-il dit. "Ce monde là, c'est pas des criminels, c'est des héros!" dit-il, rajoutant "la campagne de peur d'avant le Sommet des Amériques montre clairement que l'État et le gouvernement ont peur". "Ils voulaient nous désarmer avant le Sommet des Amériques" a déclaré Alex, "et notre arme la plus puissante c'est pas une couple de bombes fumigènes, c'est la force du nombre et la solidarité". La mobilisation durant le Sommet prouve clairement qu'ils ont échoués.

Plus tôt dans la journée, entre 30 et 40 personnes, la plupart de Montréal, ont fait du piquetage quand les gens de Germinal étaient en cour. Les cinq de Germinal iront en cour supérieure vendredi pour en appeler du refus de les libérer sous conditions. L'enquête préliminaire, elle, commencera à la mi-juin. La manif et les actions à Québec avaient été organisées par la CLAC et la CASA avec le soutien de l'équipe de Germinal.

Pendant ce temps là, à Toronto, Anti-Racist Action a aussi organisé une manif. D'après le Indymedia d'Ontario, il y avait environ 150 manifestantEs combatifs en face du Old Cityhall Courthouse dans le centre-ville de Toronto. Sur place, de membres d'ARA ont fait des discours sur le cas des cinq de Germinal, le liant avec d'autres cas de répression policière (comme celui de l'OCAP). La foule s'est ensuite dirigée vers un bureau du gouvernement du Québec au centre-ville où ils ont voulu déposer une pétition. Quand ils sont arrivés, il y a eu une bousculade avec des gardes de sécurité du Eaton Center et la tension était élevée. Cependant, une délégation a pu entrer dans l'édifice tandis que le reste du monde occupait le lobby. Le hic c'est qu'ils n'ont trouvé qu'une porte close et aucun fonctionnaire pour prendre la pétition... Dehors, quelqu'un d'OCAP a fait un discours en français et en anglais, disant que la police qui a réprimé les gens dans les rues de Québec est la même qui harcèle quotidiennement les gens dans les rues de Toronto et ailleurs dans le monde.

Nicolas Phébus, Québec
Pour A-Infos.

Dernière heure :
Harcèlement policier
Les joies de la post-manif

Nous apprenons qu'un des camarades masqués pendant la manifestation de Québec (qui n'a par ailleurs absolument fait de "répréhensible" à part manifester masqué...) s'est fait suivre par des flics en civil qui l'ont fait descendre d'un autobus de la STCUQ. Heureusement, le camarade était accompagné de plusieurs amiEs qui sont descendus de l'autobus avec lui. Les flics voulaient aller faire un tour de bagnole avec le camarade qui a évidemment refusé (non, mais, faut pas nous prendre pour des caves non plus...). Finalement, les flics lui ont foutu une contravention de 75$... Par ailleurs, un autre camarade fut arrêté quelques heures plus tard et mis à l'amende pour... bruit excessif! L'amende est lourde, plus de 300$. Curieusement, l'un des camarades est noir et l'autre punk (les gens tireront leurs propres conclusions...). NOUS NE POUVONS PASSER CE HARCELLEMENT SOUS SILENCE. Si d'autres camarades ont subit le même traitement, ils sont invités à entrer en contact avec Stéphane ou Nicolas au Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (418-522-0454) pour dealer avec ça collectivement. Ça va faire l'intimidation!

Pour avoir plus d'information sur l'état de la situation des prisonniers politiques http://www.ainfos.ca/fr/ainfos01796.html ou http://www.ainfos.ca/fr/ainfos01771.html

www.ainfos.ca
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