Montréal / Washington D.C., ce 17 mai 2001 – Le président George W. Bush dévoile aujourd’hui la politique
américaine sur l’énergie : une politique énergivore qui va accélérer dramatiquement les changements climatiques.

« Le plan Bush-Cheney est pire que nous l’avons cru. En effet, c’est une recette pour l’utilisation croisssante des
combustibles fossiles : plus de pétrole, plus de gaz et plus de charbon égalent plus d’émissions de gaz à effet de
serre (GES) », explique Steven Guilbeault, responsible de la campagne Climat et énergie pour Greenpeace. « Ce
plan est celui des grandes sociétés pétrolières et nous en paierons le prix via l’augmentation des catastrophes
climatiques à travers le monde. »

Ce plan incite au relâchement des normes environnementales et favorise l’implantation de nouvelles centrales
nucléaires. Le recours à l’énergie nucléaire était en veilleuse depuis plus de 20 ans à cause des risques associés,
notamment le stockage des déchets radioactifs.

Le Canada et les États-Unis travaillent généralement de pair pour établir la politique continentale de l’énergie.
Seul un rejet clair du plan Bush-Cheney, par le Canada, démontrerait que le Canada se dissocie de ce modèle de
développement énergivore.

« Les États-Unis sont un État voyou sur la question des changements climatiques et le Canada doit les dénoncer »,
affirme Steven Guilbeault. « Le Canada et l’Australie ne considèrent pas le plan Bush-Cheney comme totalement
insensé. Ou bien le Canada ratifie le protocole de Kyoto ou bien le plan Bush-Cheney sera également le nôtre. »

Pour éviter le pire, Greenpeace réitère son appel pour un embargo sur les exportations de combustibles fossiles
canadiens vers les États-Unis en les ramenant au niveau prescrit dans le protocole de Kyoto, soit 7 % sous le
niveau de 1990. « Si le Canada est prêt à ratifier Kyoto et bien qu’il le fasse ce qui forcerait les États-Unis à faire
de même et ainsi mettre un terme à une politique énergivore et criminelle pour le monde entier », conclut Steven
Guilbeault.

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