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3 Journées d'action en solidarité avec les prisonniers politiques du 22 au 24 Mai 2001vieuxcmaq, Thursday, May 10, 2001 - 11:00
Peloquin Claude (comitesuivi@yaho.com)
La CLAC et la CASA lancent un appel à trois journées d'action en solidarité avec les membres emprisonnés de Germinal, les arrêtés du sommet des amériques et tous les prisonnier politiques du monde. Mobilisation Internationale du 22 au 24 Mai 2001 Durant les mois de préparation et de mobilisation en vue du Sommet des Amériques, les groupes organisant la résistance ont été victime d’intimidation sérieuse de la part des autorités, dans le cadre d’une guerre de basse intensité menée contre le mouvement. La répresssion politique sévit même dans un pays comme le Canada, qui ne cesse pourtant de vanter sa démocratie. Les groupes ont tous été infiltrés par des agents doubles. Des agents secrets du SCRS - Service Canadien de Renseignement et de Sécurité - ont effectué des visites chez les militants, afin de les intimider. Des gens ont été suivis par des patrouilles en civil. Le gouvernement a réellement tenté de créer un climat de peur, forte répression psychologique. Tout ceci aurait pour effet de décourager l’organisation de manifestations contre le Sommet. Le tout étant accompagné d’une campagne de terreur dans les grands médias sur les effectifs policiers, les mesures de sécurité déployées pendant le Sommet, ainsi que sur la violence des manifestants, afin de faire peur à la population et limiter le nombre de citoyens qui se rendraient à Québec. Certains manifestants furent même ciblés directement pour être utilisés en tant que justification de la militarisation de la ville de Québec. Ce fut notamment le cas du groupe Germinal. Ce groupe fut infiltré pendant plus de 6 mois, dans un opération où les policiers ont aidés, soutenus et encouragés l’organisation d’une action contre le périmètre de sécurité, Leur arrestation, très largement publicisée, a servi d’outil politique quelques jours avant le sommet, visant ainsi à faire circuler l’image de dangereux manifestants et justifier la répression à venir. Par ailleurs, pendant le Sommet des Amériques, de nombreuses violations des droits humains ont eût lieu: violation de libertés d’expression et de manifestation, tout ceci au travers d’une forme de répression mettant en danger la vie de nombreux citoyens de la ville de Québec ainsi que celle de tous les manifestants présents. La police a utilisé une quantité incroyable de gaz lacrymogène (plus de 3000 cartouches en 2 jours) et a tiré des balles de caoutchouc de façon systématique alors que l’utilisation de celles-ci devait être limitée aux cas de menace grave à la sécurité des policiers ou du public. Alors que les balles de catouchouc sont interdites en Europe parce qu’elles peuvent causer la mort, la SQ et la GRC en ont tiré environ 800 en 2 jours selon les chiffres officiels. De plus, les gaz lacrymogènes étaint souvent tirés à bout portant alors qu’ils doivent être lancés dans les airs. Les balles de caoutchouc furent souvent dirigées au visage, alors qu’elles doivent être tirées uniquement en bas de la ceinture. Ceci a causé la perte de la voix à un manifestant atteint par une balle à la trachée, et la perte partielle de la vue à un citoyen de Québec atteint à un oeil. Il faut également souligner que les arrestations ont été effectuées de manière totalement arbitraire dans la plupart des cas. La méthode de l’enlèvement s’est révélée être la plus utilisée par les forces policières qui déambulaient dans la ville de Québec dans des fourgonnettes blanches non-identifiées, s’arrêtant au passage, ouvrant la portière de côté, d’où sortaient des policiers en civils qui agripaient les gens et les jetaient sans explication dans les véhicules. Au total, 463 personnes furent arrêtées et de nombreux droits fondamentaux n’ont pas été respectés. Les gens ont été promenés dans des autobus menotés et entassés comme des animaux, pendant 8 heures de temps, avant d’être finalement emmenés à la prison d’Orsainville. À la prison, on a décontaminé les manifestants en les couchant nus par terre, tous ensemble dans une pièce, et on les a arrosé d’eau glacée, pour ensuite les entasser 5 par cellule où il n’y avait que 2 lits, alors que la prison pouvait acceuillir 600 manifestants sans problème. Par ailleurs, alors que la loi prévoit le droit de contacter un avocat dans l’heure qui suit l’arrestation, la majorité des arrêtés ont dû attendre de 24 à 48 heures avant d’avoir droit à cet appel, sans compter que plusieurs ont été mis en isolement. La majorité des arrêtés ont été relâchés après 2 jours, moyennant des cautions variant de 150 à 500$. Mais il fallait trouver des boucs émissaires, pour justifier l’arsenal policier et les 70 millions de dollars dépensés pour la sécurité des 34 chefs d’état. Ainsi, 6 manifestants, Jaggi Singh de la CLAC et 5 personnes membre du groupe Germinal, se sont vu refuser leur remise en liberté sous caution. Jaggi Singh est resté 17 jours en prison. Il a été enlevé de manière violente par des policiers en civil qui l’ont emmené dans une fourgonnette, et une série de fausses accusations ont été portées contre lui. On a inventé une histoire de toute pièce afin de le faire passer comme ayant été le leader des affrontements contre le périmètre de sécurité. La police l’a accusé de possession d’arme dans un dessein dangeureux, arme qui se trouve en réalité être une catapulte destinée a lancer des oursons de peluche, avec laquelle Jaggi n’avait aucun lien. Il a aussi été accusé de bris de conditions, de troubler la paix et de participation dans une émeute. Pourtant le seul crime de Jaggi fut de s’adresser à la population avec un mégaphone afin d’expliquer aux citoyens de Québec pourquoi nous manifestions, et d’avoir livré quelques discours politiques. Dans le cas de Germinal, les membres de ce groupe furent arrêtés quelques jours avant le Sommet, soit le 17 et 18 avril. Cette arrestation fut largement publicisée, de façon à présenter les membres de ce groupe comme de dangereux terroristes. Ces gens sont victimes d’un complot visant à justifier les mesures de sécurité, tout en renforçant le climat de terreur. Ces militants avaient en leur possession, lors de leur arrestation, 4 fumigènes, 5 masques à gaz, 5 boucliers, etc., ainsi que littérature “dissidente |
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