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Quelle violence?vieuxcmaq, Friday, April 20, 2001 - 11:00 (Analyses)
Julien Lamarche (jlam@comnet.ca)
Les médias et les politiciens semblent vouloir séparer les "violents" des "non-violents". Une bonne lettre addressée au non-activistes. Lisez afin que vous puissiez répondre aux objections de ceux-ci concernant la "violence". L'auteur n'était pas à Québec durant les journées d'action. Quelle violence? Les médias et les politiciens semblent vouloir séparer les "violents" des "non-violents". Même Radio-Canada et CBC, dont normalement je fais confiance, ne semble que se concentrer sur la confrontation et non pas les enjeux. Quelle violence y a-t'il eu au sommet jusqu'à date? Descendre une clôture, en plus d'être temporaire et qu'elle ne mérite pas d'être là car elle démontre l'exclusion du peuple dans le processus supposé "démocratique", n'est pas un acte de violence. Oui, il y a eu des personnes qui se sont fait mal, mais sur combien? Oui, c'est contre quelqu'un et non seulement un matériel, ça serait définitivement une forme de violence. D'accord, il y a eu lancement de pierre, je serais peut-être prêt à accepté ceci comme violence. Il y a eu quelques autos vandalisées, mais les vandales, selont ce que j'ai vu, est sélectif: limousines, médias corporatifs. Je ne dis pas que l'acte est nécéssairement justifiée par la sélection. Ceci rentre dans un autre débat, à ce que si la destruction de propriété privée est un acte de violence. Qu'est-ce qui est plus violent? Les déplacements de population supporté par Talisman (au Sudan) et Shell (Nigéria) ou détruire une vitre d'un McDonald's? Faire mal à quelqu'un ou un peuple ou un matériel? Plan Columbia, vous croyez que c'est pour la drogue? Alors pourquoi d'après un Colombien, les armées américaines sont situées le long des foreuses pétrolières? Pourquoi une _armée_ au juste se retrouverait dans ce pays? Si les compagnies ne pensent qu'en terme de profit, alors ne comprendront-t-elles NON seulement en terme de dépenses? Personnellement, je ne participerais pas à des actes de destructions de propriété, mais je ne l'ai condamerais pas. Je les supporte dans cette neutralité, vous dites? Alors si vous vous êtes neutres et pas contre le "libre-échange" (qui sont en fait des accords de néo-libéralisme, favorisant monopole et impérialisme), donc vous supportez la violence du néo-libéralisme? Car il y a en fait violence par le néo-libéralisme. Le sommet des peuples a bien indiqué qu'ils dénoncent aussi la violence des 34 chefs d'états. Dans l'amérique du sud, ça fait déjà une dizzaine d'année qui connaissent l'acronyme IMF (FMI). La violence? Ils la vivent régulièrement, car eux ils dénoncent il y a longtemps ces institutions et la police n'hésite pas à la violence. Le Colombien la bien expliqué: la lutte de la population de l'Amérique latine: colonialisme -> dictateur -> néo-libéralisme. Même la pollution, où les règles environementalles seraient menacées par la ZLÉA (et déjà avec l'ALÉNA, voir Ethyl Corporation), est une forme de violence. Un feu, mais un feu qui nous brûle doucement jusqu'à ce que on réalise que c'est trop tard. À vous de faire votre définition de violence, sans compter que c'est un débat qui anime le millieu activiste même. De toute manière, les médias corporatifs, et même Radio-Canada et CBC, dont je fais normalement confiance, participe à l'hystérie. Je n'ai rien vu des enjeux engendrés par le néo-libéralisme, j'ai seulement entendu la mention du sujet des enjeux ("ils s'inquiètent pour l'environement, la pauvreté", c'est tout). Demandez-vous, pourquoi il y a tant de monde dans la rue? Allez voir plutôt http://www.indymedia.org et http://www.cmaq.net |
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