Le troisième Sommet des Amériques se tenant, cette année, à Québec en avril 2001, les militants de l’OPDS ont décidé qu’il était temps de réagir à la mondialisation des marchés.

Nous avons tout d’abord tenté de réunir le maximum d’informations concernant ce sujet afin de mieux comprendre ce qu’étaient les enjeux du libre échange et quelles en étaient les répercussions sur nos conditions de vie ; plusieurs sessions d’information et de formation nous ont été données à nous et à nos membres.

COMMUNIQUE-Le troisième Sommet des Amériques se tenant, cette année, à Québec en avril 2001, les militants de l’OPDS ont décidé qu’il était temps de réagir à la mondialisation des marchés.

Nous avons tout d’abord tenté de réunir le maximum d’informations concernant ce sujet afin de mieux comprendre ce qu’étaient les enjeux du libre échange et quelles en étaient les répercussions sur nos conditions de vie ; plusieurs sessions d’information et de formation nous ont été données à nous et à nos membres.

Pour décider du type d’actions à entreprendre nous avons aussi cherché à savoir comment s’organisaient les résistances à la mondialisation surtout ici à Montréal et à Québec.

Nous avons choisi de nous associer au carnaval anti-capitaliste organisé par la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC) et le Comité d’accueil du Sommet des Amériques (CASA) le 20 avril 2001. Ce choix a été déterminé par plusieurs raisons

* Ces convergences présentaient l’intérêt de partager l’esprit de fonctionnement démocratique de l’OPDS :

a) elles sont une association d’individus (et non de groupes) se sentant concernés par le problème ; ils ont tous le même droit à la parole et au vote, sans délégation ni hiérarchie.

b) les décisions sont prises en AG et un consensus le plus large possible est recherché. Par ailleurs, le vote de la majorité rallie l’ensemble du groupe.

Ces deux points sont très importants pour nous parce qu’ils permettent de respecter et d’appliquer, dans nos pratiques, le type de société que nous aspirons construire. De plus nous estimons que c’est dans une pratique au quotidien que nous pouvons juger de la véracité d’un discours.

* La CLAC et la CASA refusent de se livrer à une quelconque mascarade de démocratie d’où est exclue la population.

* Elles s’opposent catégoriquement à tout accord donnant la primauté au profit au détriment de l’humain. Elles jugent que le but du libre-échange étant de maximiser le profit, il ne saurait tenir compte des conditions de vie des populations et de l’environnement ; toutes les déclarations dans ce sens ne demeurent que des voeux pieux énoncés pour leurrer la population. De par ce constat, il ne saurait être question de s’asseoir pour négocier l’humain.

* La CLAC et la CASA jugent qu’il n’est pas nécessaire de demander et, encore moins de mobiliser toutes ces énergies dans le seul but de libérer des documents. Les accords précédents (ALE, ALENA et autres accords bi ou trilatéraux) et les orientations de nos gouvernements nous donnent suffisamment d’informations nous permettant d’anticiper sur le contenu des négociations en cours sur la ZLEA.

Dans un mouvement de contestation touchant un si grand nombre de personnes (l’ensemble de la population des trois Amériques et même la terre entière), il est essentiel de ne pas faire de compromis et de radicaliser nos luttes. Nous refusons de voir toutes ces énergies réunies, humiliées par une concession aussi minable que celle consentie à la formidable mobilisation des femmes du Québec lors de la marche mondiale.

Nous invitons les groupes à se joindre à la CLAC et à la CASA le 20 avril prochain, pour s’opposer à la mondialisation de la pauvreté.

Organisation populaire des droits sociaux de la région de Montréal (OPDS-RM) 2398 Olivier Robert, Mtl, Qc H2K 2C5. Téléphone : 524-6996 ; Télécopieur : 524-7003
Courrier électronique : opd...@cam.org ; Site web : www.cam.org/~opdsrrm