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La vente des Amériquesvieuxcmaq, Monday, March 5, 2001 - 12:00 (Analyses)
et moyennes entreprises Association de petites (apyme@rcc.com.ar)
Premiers éléments pour la discussion et l'analyse sur la Zone de Libre Echange des Amériques (ZLEA)La Zone de Libre Echange des Amériques (ZLEA) fut initiée par le président des Etats-Unis, George Bush (le père de l'actuel président), en juin 1990, en vue de la formation d' une "zone de libre commerce" ayant le nom de "initiative pour les Amériques". Les antécédents visant à imposer la stratégie des Etats-Unis de domination continentale sont déjà multiples. Le compromis issu du Sommet de Miami, en décembre 1994, prévoyait que les négociations sur la ZLEA soient conclues en décembre 2005. Depuis la fin de 1999, l'Argentine exerce la présidence avec la responsabilité de dessiner les premiers projets de l'accord qui seront premièrement discutés par les Ministres de l'Economie des 34 pays à Buenos Aires entre le 7 et le 8 avril. Les présidents essayeront ensuite de les approuver lors de la réunion à Québec, qui se déroulera à la fin de ce même mois. L'intention de l'administration Clinton était d'étendre l'ALENA et de mettre en marche la ZLEA en utilisant les propriétés du "fast-track" (voie rapide) pour négocier les accords commerciaux, mais cette requête ne fut pas accordée par le Congrès nord-américain. Aujourd'hui l'administration Bush (le fils) reprend l'offensive en exerçant ouvertement des pressions sur tout l'hémisphère en vue d'obtenir l'approbation des traités et ainsi d'avancer de deux ans l'application de la ZLEA, c'est-à-dire que l' échéance devrait se situer vers la fin de l'année 2003. De manière succincte, nous pouvons dire que la ZLEA ne constitue pas un projet d'intégration du style de celui de la Communauté européenne, mais prétend implanter un accord de libéralisation commerciale en faveur des Etats-Unis et implique l'extension de l'ALENA sur tout le continent. Cette expansion néo-libérale est un projet de domination des Etats-Unis, négociée anti-démocratiquement, qui est actuellement négociée secrètement par les ministres de l'économie et du commerce de tous les pays de la région, à l'exception de Cuba. La ZLEA pourrait être perçue comme une version actualisée de la doctrine Monroe - Les Amériques pour les Américains "du Nord"-. Nourrie d'accords commerciaux, elle cherche à cristalliser les relations économiques mais surtout politiques des Etats-Unis avec l'Amérique latine et les Caraïbes. C'est dans ce sens que l'on doit la voir comme une première étape dans l'avancée vers leur hégémonie mondiale dans tous les domaines économique, militaire, politique et culturel. La ZLEA a comme axes principaux la déréglementation absolue des marchés, la libre circulation des capitaux et des marchandises et la privatisation des services publics, en renforçant ainsi le pouvoir des grandes corporations multinationales. Cela a également pour effet d'affaiblir la capacité, déjà rare, des Etats à mettre en pratique des politiques actives qui réactivent l'économie, qui promeuvent le développement économique et l'intégration sociale. Une décennie entière d'offensive néo-libérale fut nécessaire, articulée par le consensus de Washington, avec ses effets dévastateurs de désintégration économique et sociale et de perte de souveraineté de nos pays pour que les idéologues du néolibéralisme soient capables de disqualifier toute tentative d'intégration régionale d'origine latino-américaine (du type du MERCOSUR ou du Pacte Andin) pour imposer leurs propres intérêts politiques et éviter la présence de blocs compétitifs. Dans ce sens, on ne peut cacher le fait que le dénommé "entrepreneur national" latino américain ait éprouvé un profond affaiblissement, - en particulier le lien avec l'activité industrielle-, alors que cet entrepreneur soutient des projets d'une certaine autonomie, en cherchant des mécanismes d'intégration qui échappent aux contrôles des multinationales et au pouvoir économique des Etats-Unis. Ceci renforcera le désarroi des petites et moyennes entreprises face au pouvoir des multinationales, en aggravant encore plus la crise qui affecte le secteur, en empêchant ses possibilités de développement dans le cadre national et en détériorant encore plus le marché interne des pays. Dans toute l'Amérique latine, la région de la planète qui présente les plus grandes inégalités sociales et économiques, la distance qui sépare les riches des pauvres sera augmentée, en concentrant, encore plus, la richesse dans des mains étrangères. La situation des travailleurs s'aggravera, de par l'augmentation du chômage et de par l'approfondissement de la flexibilité du travail, à cela s'ajoutera la détérioration voire la fermeture de petites et moyennes entreprises, alors qu'elles sont les principales sources de travail. APYME, Association de petites et moyennes entreprises. Membre
Association pour une Taxation des Transactions financières pour l'Aide aux citoyens.
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