Cuba a un point de vue bien différent des autres pays de l'Amérique sur la question de la mondialisation et c'est là, selon moi, la raison principale pourquoi il n'est pas invité.

Ceux-là même qui clament que les critères d'admisibilité au sommet sont en regard de la démocratie existante dans les pays concernés s'empressent pourtant d'admettre des pays comme le Pérou et la Colombie. Quoiqu'en pensent ces messieurs, la démocratie est réelle à Cuba même si la révolution ne s'est pas faite à coup de bulletins de vote. Les partis d'alors étaient tous corrompus et contrôlés par différents secteurs de la mafia. Depuis, le processus électoral existe bel et bien à tous les niveaux et aurait beaucoup de leçons à donner aux différents partis politiques nord américains.
Fidel Castro et son pays ne voient pas la mondialisation des marchés comme voie unique pour l'humanité. Mais voyez-vous, Cuba fait partie des Amériques et aurait eu le droit de profiter de sa tribune pour affirmer au monde entier qu'il ne revient pas uniquement à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international de contingenter les gouvernements et les institutions et de subordonner les acquis sociaux au détriment des profits des multinationales. Le message du président cubain en aurait été un, à n'en pas douter, destiné à promouvoir une plus grande place pour les pays les plus pauvres et un partage équitable des richesses de la planète.