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Sur notre dos! Les femmes et la mondialisation

vieuxcmaq, Thursday, March 1, 2001 - 12:00

Comité femmes salAMI (femmes_salami@moncourrier.com)

L'article porte sur les effets négatifs de la mondialisation sur les femmes d'ici et d'ailleurs. Les conséquences de la mondialisation affectent tout le monde, mais les femmes encore davantage et ce, pour plusieurs raisons. Bien que les femmes soient déjà victimes d'injustices soit au niveau du travail, du partage des tâches, de l'éducation et de l'utilisation du corps, la mondialisation accentue et développe de nouvelles illégalités. Notre article vise à expliquer pourquoi et comment la mondialisation profite outrageusement de la femme en tant qu'outil de travail, de force de reproduction du travail et de marchandise. Quatre thèmes principaux sont abordés pour expliquer les effets de la mondialisation: la pauvreté et les conditions de travail, les moyens de vivre, la marchandisation du corps de la femme, ainsi que la violence faite aux femmes en temps de guerre. Ces thèmes permettent de démontrer concrètement comment la mondialisation affecte négativement la vie des femmes.

Sur notre dos!
Les femmes et la mondialisation

Anna Kruzynski et Shantala Langevin
Comité femmes SalAMI

La mondialisation se construit (entre autres) sur les rapports inégalitaires entre les sexes - sur le fait que dans notre société, être homme c'est plus valorisé, plus payant, moins dangereux que d'être femme. La culture, les valeurs et les institutions de notre société, telles le gouvernement, les écoles, la famille, l'église, propagent trop souvent l'idée que les femmes sont inférieures aux hommes, et ce, à cause de leurs différences biologiques. De plus, le travail des femmes à domicile, dans la communauté - travail non-reconnu qui assure la survie de l'humanité (la nourriture, la transmission de la culture, la maternité, le revenu) - est un maillon clé pour la survie de la société. C'est pour ça que quand on pense à la mondialisation, on le fait d'un œil féministe; c'est à dire qu'on se pose toujours les questions suivantes : Est-ce que la mondialisation ne se construit pas en grande partie sur le dos des femmes? Quelles sont les conséquences dans nos vies? Comment est-ce qu'on résiste dans notre quotidien et au-delà?

La mondialisation c'est bon, ça crée des jobs pour les femmes…
…sauf que j'en ai besoin de trois pour vivre

On entend souvent dire qu'avec la mondialisation il y a plus de femme que jamais qui travaillent, dans les industries, à domicile, dans les services sociaux. Mais ce qu'on entend moins souvent c'est qu'on élimine les bons emplois, pour créer des emplois précaires, sans couverture sociale, et avec des conditions de travail pitoyables, tout en démantelant les programmes sociaux et le filet de sécurité social. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international font tout pour « encourager » (lire « forcer ») les pays du monde à s'intégrer au marché mondial. Ces instances mondiales prêtent de l'argent aux pays pauvres, qui doivent, en échange, non seulement payer des intérêts aux pays riches, mais aussi restructurer leurs Etats pour s'intégrer au marché mondial. Pour leur part, les pays plus riches s'adaptent aussi, afin de rester compétitifs dans un monde où c'est la course au profit à tout prix. L'intégration au marché mondial se fait en levant les obstacles au libre marché, en coupant dans les programmes sociaux, en bafouant les conventions sociales et les droits du travail.
« Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d'investir où il veut, le temps qu'il veut, pour produire ce qu'il veut en s'approvisionnent et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possible en matière de droits du travail et de convention sociales » (Percy Barnevik, Groupe industriel ABB ).
En ouvrant les frontières aux compagnies transnationales (en éliminant les taxes douanières par exemple) elles sont transformées en navire. Un navire qui se promène un peu partout dans le monde, à la recherche des conditions les plus favorables au profit. Endroit trouvé, le capitaine jette son ancre, puise les ressources du pays et quitte lorsque les travailleuses et travailleurs s'organisent. Les zones franches (850 dans le monde) sont des zones industrielles d'exportation qui sont hors taxes; ce sont des territoires à l'intérieur d'un pays qui sont à l'abri de beaucoup de lois (salaire minimum, conditions de travail, protection de l'environnement). La grande majorité de la main d'œuvre dans ces usines est féminine. Par exemple, 90% des 27 millions de travailleuses et de travailleurs dans les zones franches sont des jeunes femmes. Les femmes y sont recrutées parce que les transnationales peuvent ainsi profiter de « la dextérité des petites mains des femmes orientales et de leur attitude traditionnelle de soumission » Les conditions de travail dans ces usines sont inacceptables. Documentés sont des cas de viol, de dopage forcé, de mesures disciplinaires telles s'agenouiller devant les supérieurs, avoir la bouche bâillonnée, avoir l'interdiction d'aller aux toilettes et de boire de l'eau .
Ceci n'est pas unique aux pays « pauvres ». Ici, la Zone de commerce international de Montréal, adjacente à l'aéroport Mirabel, « permet aux entreprises en aéronautique, en logistique industrielle et en fabrication légère de profiter de coûts d'exploitation et d'implantation hautement compétitifs ainsi que d'avantages financiers uniques » En français ceci veut dire, exemptions fiscales et subventions gouvernementales. Selon la Société de développement de la zone franche, « la Zone de commerce s'avère un choix judicieux pour tirer profit de la mondialisation des marchés » . En fait, se ventent les promoteurs de la Zone, « plusieurs études démontrent que les coûts de la main-d'œuvre québécoise se comparent avantageusement à ceux des principaux pays industrialisés. Par exemple, une étude de la firme KPMG révèle qu'ils sont respectivement de 31 % et de 45 % inférieurs à ceux des États-Unis et de l'Allemagne » . Il est clair que ces zones abritent les droits des entreprises, au dépends des droits des travailleuses et travailleurs.
De plus, ici à Montréal, des femmes, souvent sans papiers travaillent dans des industries dans les quartiers de Parc Extension et Rosemont, dans des conditions pitoyables. Par ailleurs, les « bons » emplois sont éliminés ou restructurés, avec un nivellement vers le bas en ce qui a trait aux conditions de travail. La vente des services d'assistance téléphonique de Bell Canada à la compagnie américaine Excell Global Services, au nom de la rationalisation et de la compétition, résultant en le licenciement massif et la baisse de salaire de centaines de téléphonistes de Bell, est un autre exemple flagrant de l'impact de la mondialisation sur les femmes d'ici .
Ici, on parle de politiques de « déficit zéro » : on coupe des ressources aux services sociaux, de santé et d'éducation, on laisse plus de liberté aux entreprises privées, on fait payer les clientEs, on décentralise, on privatise, et on « dompe » la responsabilité sur les communautés . Ces mesures sont particulièrement néfastes pour les femmes. Quand on coupe dans les services sociaux et de santé, on licencie des infirmières, des travailleuses sociales, des secrétaires, des préposées à l'entretien ménager … des femmes. Quand on coupe à l'aide sociale, ou qu'on impose des critères répressifs, on rend la vie plus dure pour les gens pauvres, dont la majorité sont des femmes et plus particulièrement des chefs de familles monoparentales. Quand les services de santé n'accomplissent plus leur tâches ou quand les gens n'ont pas les moyens de se payer des services privés, ce sont les femmes qui prennent en main le soins de leurs proches. Elles deviennent des aidantes « naturelles », informelles, donc non-rémunérées. Elles assurent ainsi les soins pour les enfants, les personnes âgées, les malades, et ce souvent en plus de travailler à temps plein et de faire les tâches domestiques. En fait, selon Statistiques Canada, le travail non rémunéré des femmes au Canada totalise 234 à 374 milliards de dollars par année

La mondialisation c'est bon, ça nourrit le monde…
…effectivement, on peut trouver partout dans l'monde des frites et du Coke!

On entend souvent dire qu'avec la libéralisation de l'agriculture on pourra éliminer le problème de la famine parce qu'on pourra importer des aliments d'un peu partout dans le monde pour nourrir les gens. Ce qu'on entend moins dire par contre, c'est que 95% de l'agriculture dans le monde est consommée dans un rayon de 100 km de sa provenance . En fait, les règlements de libéralisation de l'agriculture ne font qu'augmenter les profits de quelques transnationales au détriment des économies locales, puisque les coûts de production pour une petite entreprise familiale dépassent de loin ceux des grosses compagnies. Les petites entreprises doivent donc vendre leurs produits à un prix plus élevé, et finissent par perdre leur clientèle aux transnationales étrangères. À ce sujet, Oxfam prévoit qu'un million de personnes pourraient perdre leur moyen de subsistance à cause des importations de maïs des pays occidentaux . La destruction de marchés locaux, et par extension du tissu local, affecte les femmes plus particulièrement parce que ce sont les femmes qui prennent en charge la survie de leur communauté, familles et enfants, pour le meilleur ou pour le pire . De plus, il est démontré que des 841 millions de personnes sous-alimentées dans le monde, trois groupes en particulier sont touchés : les enfants de moins de 5 ans, notamment les filles, les femmes en âge de procréer et les familles à faible revenu, notamment ceux dont le chef est une femme.
On nous dit aussi qu'avec le brevetage d'organismes vivants, et la production d'organismes génétiquement modifiés, le consommateur moderne aura accès à des produits parfaits en tout temps (ex. des fraises - avec des gènes de poisson - en hiver au Québec). Ce qu'on oublie de nous dire, par contre, c'est que le brevetage d'organismes vivants est un moyen privilégié pour que les transnationales (ex. Monsanto) puissent faire des profits monstres tout en détruisant la diversité agricole. Par exemple, suite au brevetage des semences de riz, on est passés de 30 000 variétés de riz à quelques dizaines . Les femmes, traditionnellement les conservatrices et gardiennes des semences, perdent ainsi leur statut au profit des transnationales.
On clame également qu'un MacDo en Russie et un Kentucky Fried Chicken en Inde, démontrent une ouverture sur le monde, sur les cultures différentes, et encouragent donc la diversité. Ce qu'on cache, par contre, c'est que le marché de l'alimentation est en fait, entre les mains d'à peine quelques dizaines de transnationales. Par exemple, en Europe, 70% du marché de l'alimentation et des breuvages se trouve entre les mains de huit transnationales, avec Nestlé, Cadbury et Schweppes en tête . On a pas les statistiques d'ici, mais quand on fait notre épicerie, si on prend le temps de lire ce qui est écrit en toutes petites lettres sur les boîtes de céréales, on voit que ce qu'on perçoit comme étant de la grande diversité est en effet une illusion… L'emballage est différent, mais c'est le même produit, de la même compagnie.
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La compagnie Pepsi, toujours plus avide de « diversité culturelle » a ouvert récemment en Inde une usine pour produire le bikaneri bhuja, un petit plat indien autrefois produit à domicile ou dans de petites entreprises et vendu sur la rue, le plus souvent par des femmes. Cette usine produit 50 tonnes du plat par jour, ce qui faisait vivre 80 000 personnes auparavant. Pepsi est plutôt avide, de profits... !
--Christa Wichterich, La femme mondialisée
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La mondialisation ne nourrit pas le monde. Au contraire, la mondialisation de la bouffe entraîne une concentration économique, une homogénéisation des habitudes alimentaires, une perte de moyens de subsistance pour les petites entreprises et les femmes en particulier, et une perte du statut de ces femmes.

La mondialisation c'est bon, on peut s'payer des produits des quatre coins d'la planète
…n'importe quoi, même des femmes!

Dans ce monde mondialisé, le corps de la femme devient une marchandise, un objet à vendre, pour faire plus et encore plus de profits. L'accélération des transports, l'expansion des technologies de l'informations (Internet, télévisions, cellulaires), l'exportation gouvernementale de la main d'œuvre, et la pauvreté extrême, des phénomènes de la mondialisation, accélère la marchandisation des femmes. Tout va plus vite, c'est du « turbo-patriarcat ». En fait, la vente du corps de la femme est devenue la troisième activité la plus lucrative après la drogue et les armes . On peut se payer des épouses en s'adressant aux services de mariage par correspondance , des esclaves sexuelles en utilisant les réseaux de prostitution et les services de pornographies, des esclaves domestiques en vertu du Programme des aides familiales résidentes (PAFR) du gouvernement canadien, et, indirectement, des femmes devenues « Barbies » en consommant des produits dont les publicités sont sexistes.
Pour faire face à leurs dettes envers le FMI et la Banque mondiale, plusieurs pays, notamment les Philippines, exportent la main d'œuvre afin d'accumuler des devises américaines (plus de 7 milliards de dollars sont renvoyer aux Philippines chaque année). Les Philippines exportent, entre autre, des aides domestiques et des danseuses un peu partout dans le monde. Au Canada, en vertu du PAFR, les aides domestiques n'ont pas de statut indépendant; elles doivent vivre sous le toit de leur employeur pendant 24 mois (sur une période de 3 ans) avant d'être éligible pour la demande de résidence permanente . À cause de cette dépendance financière et juridique, les aides domestiques sont souvent victimes d'exploitation sexuelle, forcées par leurs employeurs à donner des services sexuels en plus de travailler dans des conditions d'esclavage, sans protection des pays d'accueil . Souvent elles sont forcées à se prostituer .
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Melca Salvador est une aide domestique familiale et fait face à une menace d'expulsion depuis bientôt deux ans. Melca est arrivée au Canada [au Québec] en 1995, en vertu du Programme des aides familiales résidentes […] Melca fut incapable de satisfaire [les exigences du programme] à cause d'un autre choix qu'elle a fait : celui de garder son enfant […] Pour les futurs employeurs, en tant que femme enceinte, et ensuite comme mère monoparentale, Melca n'est plus embauchable. Au bout de trois ans, elle fut incapable de fournir les 24 mos de travail requis.
Le Choix de Melca, Comité d'appui à Melca Salvador
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Chaque année, selon l'ONU, 4 millions de femmes et d'enfants sont victimes du trafic des êtres humains à des fins de commerce sexuel. Ce que la mondialisation viens faire la dedans, c'est accéléré l'expansion de l'industrie; par exemple, en France, dans un espace d'un mois, le nombre de prostituées en provenant de l'est à passer de 33% à 66% . Le bénéfice pour les exploiteurs? 7 milliards de dollars par an. Dans ces réseaux, les femmes sont captives, isolées, dépourvues de cartes d'identité, sans sous et battues. Elles se retrouvent là soit parce qu'elles sont vendues par leur famille qui a besoin d'argent, soit parce qu'elles sont carrément enlevées, soit parce qu'elles sont trompées par une offre d'emploi. Telle que l'annonce suivante, parue dans les journaux de Moscou : « À Nice, Recherche Serveuses, hôtesses, mannequins ».
De plus, les réseaux de tourisme sexuel sont en pleine expansion, indirectement sanctionné par les gouvernements nationaux, la BM et le FMI. Ces derniers, pour « aider » les pays endettés à s'accumuler des devises américaines ont encouragé l'expansion de leurs industries de tourisme et de loisir. Sans exceptions, à chacun de ces endroits, l'industrie du tourisme inclut l'expansion de l'industrie du sexe . Enfin, pourquoi aller se balader sur une plage en Floride quand on peut passer deux semaines à vivre ses fantaisies sexuelles? Finalement, la femme virtuelle du Cybersexe, la « Barbie » des publicités de masse, et les femmes pulpeuses des pages de Playboy, sont importées dans tous les pays, occidentalisées, passives, obéissantes, soumises, disponibles en tout temps, en santé, belles, propres, minces et bien habillées. Femme du monde, pour consommation, en tout ou en partie.

Ben voyons donc, la mondialisation c'est le village global…
Ton village est en guerre perpétuelle.

La mondialisation économique n'amène pas de solidarité mondiale. Au contraire, la course aux investisseurs met en compétition les pays, les régions, les villages, contribuant ainsi à la montée du militarisme. Dans un monde ou c'est la compétition et le profit à tout prix, la guerre devient lucrative et stratégique. Les pays riches font des sous, et créent de l'emploi en participant à la reconstruction du pays, et en fabriquant des armes. Ici au Québec, nos gouvernements sanctionnent la guerre en pompant de subventions les entreprises telles Bombardier pour la construction d'avions militaires. Stratégiquement, la guerre permet aux pays plus forts de contrôler des richesses décisives (pétrole, gaz, charbon, fer, eau) ou des routes commerciales vitales (détroits, canaux, cols, vallées) . Dans un monde qui se veut uniforme, global et unique, la guerre permet aux gouvernements les plus puissants, particulièrement celui des États-Unies, de prendre en main ceux qui le sont moins, surtout ceux qui sont dissidents, afin de reconstruire un pays compatible avec le marché mondial, et ce, en toute légitimité dans les yeux du public .
La violence faite aux femmes, le viol, font partie intégrante de l'institution de la guerre et étant donné l'augmentation du nombre de conflits armés dans le monde (près de 100 aujourd'hui contre 30 il y a quelques décennies ), les femmes sont violées et battues encore plus. Le viol est utilisé pour détruire la fierté des peuples en conflits, pour punir les femmes qui résistent, pour forcer les femmes à faire de l'esclavage domestique, pour faire des pressions sur des prisonniers, pour forcer les femmes à divulguer de l'information, ou, au contraire pour les bâillonner.
Évidemment, les impacts de cette violence sur les femmes sont énormes. Pendant la guerre, les femmes sont privées de liberté, contrôlées, surveillées, détenues, humiliées à répétition, harcelées, torturées De plus, les femmes et leurs enfants forment la majorité des réfugiéEs. Expatriées et non-protégées, dans les camps de réfugiéEs, les femmes subissent une violence perpétuelle dont les impacts néfastes ne se terminent pas avec la guerre. De fait, après la guerre beaucoup de femmes, nouvellement veuves, perdent leur statut, l'accès aux services sociaux et de santé est souvent minime étant donné la destruction du pays et les conséquences psychologiques et physiques du viol lui-même demeurent avec elles Finalement, pour celles qui réussissent à se sauver, la discrimination envers les femmes dans les pays d'asile fait en sorte qu'elles sont souvent re-victimisées (manque de services, bureaucratie du processus, nécessité de prouver les abus dont elles ont été victimes, peur continuelle de déportation) . Terminons on disant que ce n'est qu'en 1996, que la violence sexuelle et le viol en tant de guerre ont été reconnu comme crime de guerre, génocide, et crime contre l'humanité par la communauté internationale . Néanmoins, les médias de masses continuent à banaliser les impacts néfastes de la guerre, et surtout, à rendre invisible la violence la plus sournoise, celle faite aux femmes. On ne peut que craindre que la concentration du pouvoir par la mondialisation, qui exclut largement les femmes, nous rend plus vulnérables et sujettes à de plus en plus de violence dans notre quotidien.
À la suite de la lecture de cet article vous pensez peut-être que...

On peut rien faire contre ça, c'est fatal et irréversible
Nous, on pense que, « la seule lutte qu'on perd est celle qu'on abandonne »

En apprenant tout cela, on est probablement bouleverséEs, découragéEs, enragéEs... !
Parlons-en, exprimons-nous, solidarisons-nous, AGISSONS !
Au comité femmes SalAMI et en solidarité avec des femmes du Québec et d'ailleurs dans le monde, on s'organise en vue de poser des actions lors du Sommet des Amériques qui réunira, à Québec du 20 au 22 avril prochain, les chefs d'état des 34 pays des Amériques (sauf Cuba) pour négocier, EN SECRET, un traité de libre-échange accordant les droits aux investisseurs au dépend de l'humanité, et surtout des femmes (la ZLÉA) .
On vous propose une action FEMMES (toil...@moncourrier.com)! Face à cette grande toile d'araignée de la mondialisation, pleine d'injustices, de misères, d'exploitation, de destruction avec laquelle les mondialiseurs veulent entourer et contaminer toute la planète, ...nous voulons nous aussi tisser une grande toile d'araignée mais plutôt de ce que nous sommes et de ce que nous voulons, de la justice, du respect, et de la non-violence, ... avec des bouts de laine et de tissu envoyés par des femmes de partout sur la planète. Une grande toile, ou plusieurs toiles dont nous pourrons nous servir comme symbole(s), comme filet(s),... Toutes les possibilités sont encore à réfléchir et à partager... Vous êtes les bienvenues !

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Nos références:
Cet article est basé sur le document d'appui à la formation « Femmes et mondialisation » organisée par le comité femmes de salAMI.
Louise Boivin et Louise Dionne, Mondialisation et droits des femmes : L'égalité à bon marché, Rebelles, 10(2), Printemps 1999, p.8-9.
La mondialisation de la misère la mondialisation de la résistance : Comprendre la mondialisation, document à l'appui de la formation organisée par le RQIC et salAMI.
A women's work is never done, 1996, The Ecologist, July/August, p.138.
Vietnam Labour Watch; Crowing Rooster Arts, 1995, Zoned for slavery (video), New York : National Labor Committee; Human Rights Watch, 1996, No Garantees : sex discrimination in Mexico's Maquiladoras, August 17, New York.
Société de développement de la Zone de commerce internationale de Montréal, on-line : http://www.mirabel.org/zone.htm
Isabelle Carreau, Conciliation travail-famille : Les femmes écopent de plus en plus! Rebelles, 45, Printemps 1999.
Marie Pelchat (porte-parole de la Coalition Solidarité Santé), Intervention Alternatives : Santé et mondialisation, 23-24 novembre, 2000.
Groupe de coordination national sur les femmes et la réforme du système de santé, Les conséquences de la réforme de la santé sur les femmes, 2000.
Statistics Canada, "Unpaid Work of Households", The Daily. December 20, 1995
José Bové, Le monde n'est pas une marchandise, conférence organisée par salAMI et Équiterre le 21 novembre 2000, Montréal, Québec.
Christa Wichterich, La femme mondialisée, Solin, Actes Sud, 1999.
Brian K. Murphy, International NGOs and the challenge of modernity. Development in Practice, 10(3-4), August 2000, p.330-347.
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Philippine Women Centre of BC, Le Canada et le mariage de Philippines par correspondance : La nouvelle frontière, Novembre 2000.
Another Filipino woman on Canada immigration's chopping block: Melca Salvador fights to stay in Canada, statement of the Philippine Womens Centre in Vancouver, on-line : http://pages.infinit.net/ugay/melcah/pwc_statement.htm
Musimbi Kanyoro, Globalization and its effect on women, Women magazine, 51,1999, p.8.
Women's Resource Centre, Philippines, Women and Globalization (video), 1997.
Yves Géry, L'europe face à un nouveau fléau, Trafic de femmes en provenance de l'Est. Le monde diplomatique, février 1999.
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Luiza Toscane & Olfa Lamloun, Discours modernisateur pour régime répressif, les femmes, alibi du pouvoir tunisien, Le monde diplomatique, juin 1998; Dr. Lynette Dumble, World War III and the global expansion of obscenities against women, Women against violence, 1, janvier 2000, on-line : http://www.onelist.com/messages/GSN?archive=509.
Luiza Toscane & Olfa Lamloun, Discours modernisateur pour régime répressif, les femmes, alibi du pouvoir tunisien, Le monde diplomatique, juin 1998; Dr. Lynette Dumble, World War III and the global expansion of obscenities against women, Women against violence, 1, janvier 2000, on-line : http://www.onelist.com/messages/GSN?archive=509.
Atelier sur le veuvage organisé par le comité international de la Croix rouge et la Croix rouge australienne à la 27ième conférence internationale de la Croix rouge en novembre 1999.
Natasha Walter, Rape as a weapon of war, on-line : http://www.flora.org/flora,mai-not/12393.
Sylvie Jan, De la violence sous toutes ses formes, Manière de Voir, Femmes, le mauvais genre, 44, p.22, mars-avril 1999.
Les mères de la Place de mai
Voir ZLÉA, L'Odysée de Québec, Un appel continental à la mobilisation, document de mobilisation de salAMI, on-line : www.alternatives-action.org/salami ou pour communiquer avec le comité femmes SalAMI : femm...@moncourrier.com ou (514) 524-8088.



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