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Une manif frappe à la porte de Landryvieuxcmaq, Tuesday, February 27, 2001 - 12:00
Christian Dubois (duboischristian@hotmail.com)
(CMAQ)C’est dans ce qui sera bientôt la zone d’interdiction du Sommet des Amériques que près de 350 personnes ont réclamé un grand chantier du logement social et un budget anti-pauvreté au futur Premier ministre du Québec, Bernard Landry. « Pour moi, le but de cette manifestation c’est de signifier au gouvernement péquiste qu’on voudrait qu’il arrête de perdre du temps à se plier en deux pour le libre-échange ou à cacher de l’argent dans des OSBL et qu’il réinvestisse pour les gens qui en ont besoin pour se loger, pour manger, pour les vêtements. » - Hélène, une militante du comité populaire Saint-Jean Baptiste. QUÉBEC-27 février (CMAQ)C’est dans ce qui sera bientôt la zone d’interdiction du Sommet des Amériques que près de 350 personnes ont réclamé un grand chantier du logement social et un budget anti-pauvreté au futur Premier ministre du Québec, Bernard Landry. En l’absence quasi-totale des grands médias, les mal-logéEs mobiliséEs par le Front d’action en réaménagement urbain (FRAPRU) ont débuté leur marche dans le Vieux Québec aux bureaux de la ministre responsable de l’habitation, Louise Harel pour la terminer devant ceux du ministère des Finances. La marche s’est déroulée avec énergie et en chansons revendicatrices, le tout par un froid mordant comme le regard acéré d’un policier anti-émeute. Le FRAPRU accuse le gouvernement d’inaction chronique face à la crise du logement qui, selon l’organisme, frappe plus d’un demi-million de ménage locataires québécois. De ce nombre, 275 000 dépensent plus de la moitié de leurs revenus pour se loger. François Saillant, le coordonateur du FRAPRU, estime que le gouvernement du Parti québécois a les moyens financiers de régler cette crise, citant les 4,5 milliards $ consentis en baisses d’impôt lors du dernier budget. Les besoins sont criants, selon lui, et il est urgent de construire des HLM, particulièrement, et des coopératives d’habitation et autres logements sans buts lucratifs. « En plus, avec le milliard et quelques qu’ils viennent de recevoir d’Ottawa en péréquation, les péquistes peuvent régler le problème et s’attaquer sérieusement à la pauvreté dès le prochain budget», ajoute Nicolas Rodrigue, militant de l’Association des droits sociaux (ADDS). De plus, le FRAPRU s’inquiète du fait que le futur gouvernement Landry s’apprêterait à imposer de nouvelles compressions budgétaires à la Société d’habitation du Québec (SHQ), qui finance des logements sociaux. Depuis 1998, souligne l’organisme, le budget de la SHQ a été réduit de 612 millions $. En fin de parcours, le principal intéressé, le futur chef du gouvernement, ne s’est pas présenté à la porte et les manifestantEs ont quitté les lieux calmement pour aller déguster une soupe chaude.
Site du FRAPRU, le groupe organisateur de la manifestation.
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