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Le gouvernement dit NON à un débat parlementaire sur la ZLÉAvieuxcmaq, Thursday, February 22, 2001 - 12:00
Pierre Henrichon (quebec@attac.org)
COMMUNIQUE - ATTAC-Québec invite tous les citoyens canadiens à faire savoir aux parlementaires canadiens qu’ils n’acceptent pas le secret entourant les négociations pour la mise en place de la ZLÉA. Un appel téléphonique vaut mille courriels selon la comptabilité politique utilisée par les partis dans nos démocraties-marketing. COMMUNIQUE - Les 147 députés du parti gouvernemental disent non à la transparence Montréal, le 22 février 2001 – Par souci de clarté sans doute, c’est l’ensemble de la députation libérale qui a voté mardi le 20 février contre une motion déposée par le député bloquiste de Joliette, monsieur Pierre Paquette, demandant « Que la Chambre exige du gouvernement qu'il soumette pour débat et vote, en cette Chambre, tout projet d'accord sur la Zone de libre-échange des Amériques avant qu'il ne soit ratifié par le gouvernement canadien ». Prétextant que cela entraînerait une « américanisation » de nos institutions et arguant que le Canada ne saurait divulguer unilatéralement les textes de l’avant-projet d’accord que les membres du Congrès américain ont déjà entre les mains, le ministre Pettigrew a réitéré son refus. Dans sa rhétorique empêtrée, le ministre a laissé tomber deux phrases lourdes de sens. Premièrement, il a affirmé qu’il ne serait pas intéressant de divulguer les textes, puisque de toute façon les accords de libre-échange se ressemblent tous – ce qui d’ailleurs n’est pas pour nous rassurer. Si le libellé de tels accords est si peu important, pourquoi alors le processus de négociation de la ZLÉA lancé en 1994 est-il prévu pour se conclure 11 onze ans plus tard, en 2005 ! Deuxièmement, il a annoncé qu’il ferait part à ses collègues des 33 autres États participant à la négociation de la demande du Canada de divulguer les textes, avant ou à l’occasion de leur réunion à Buenos Aires au début du mois d’avril. Si le Canada est si en faveur de cette transparence, comment expliquer qu’il n’ait pas déposé une telle demande bien avant ? Le ministre ne cesse de répéter que le Canada a fait preuve d’une grande transparence en publiant sur Internet ses propositions relatives aux questions débattues par cinq des neuf groupes de travail mis en place. Il n’est certes pas sans intérêt de connaître la teneur des propositions canadiennes, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. La ZLÉA ne sera pas élaborée et conclue sur la seule base des positions défendues par nos représentants, aussi vaillants soient-ils. La ZLÉA sera le résultat d’un rapport de force, rapport de force dominé par les États-Unis et les transnationales américaines et autres. Partout à travers les Amériques, des milliers d’organisations populaires et étudiantes, des syndicats, des parlementaires – dont ceux du Québec – réclament la divulgation des textes et un large débat démocratique. Quand le ministre Pettigrew et ses 146 dociles compagnons refusent de rendre les textes publics, c’est aux peuples des Amériques qu’ils disent non. ATTAC-Québec joint sa voix aux organisations qui ont sommé le gouvernement canadien de lever le voile sur ces négociations secrètes et invite les citoyens canadiens à faire part de leur mécontentement à leur député et(ou) au ministre Pettigrew.* * Voir sur le site d’ATTAC la liste des députés ayant voté contre la motion et les débats en Chambre sur la motion défaite. - 30 -
ATTAC-Québec, comme de centaines d’autres organisations au Canada et à travers le monde, a pour visée d'amener les instances politiques du monde, en premier lieu celles du monde industrialisé, à décréter une taxe sur les transactions financières
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