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Sommet des Amériques: le point de vue des manifestantsvieuxcmaq, Friday, November 24, 2000 - 12:00
Stéphanie Robert (impact-campus@public.ulaval.ca)
Plus de cent personnes se sont rendues au Tam Tam Café, jeudi soir dernier, pour assister à une discussion sur la résistance au Sommet des Amériques. En réalité, ce fut beaucoup plus que ça. Sommet des Amériques / Québec 2001 Plus de cent personnes se sont rendues au Tam Tam Café, jeudi soir dernier, pour assister à une discussion sur la résistance au Sommet des Amériques. En réalité, ce fut beaucoup plus que ça. Par Stéphanie Robert (Impact Campus, 21 novembre 2000) Organisée par les groupes Émile-Henry, le Maquis (se présentant comme "un collectif de parution irrégulière, corrosive et d'un réalisme désenchanté") et la CLAC (Convergence des luttes anti-capitalistes), cette soirée animée a permis de découvrir le point de vue de manifestants aguéris. Le Sommet des Amériques, désormais bien connu de tous grâce à l'imposant mur appellé "périmètre de sécurité", n'est qu'une étape dans l'énorme processus de globalisation néo-libérale. C'est un mécanisme qu'il faut à tout prix casser, selon les conférenciers invités, Louise Beaudoin (sic!) (non, pas la ministre!) et Jaggi Singh, tous deux membres de la CLAC. L'importance des manifs Ils ont, chacun à leur tour, fait valoir la nécessité du militantisme et l'ampleur du combat. Jaggi Singh fut parmi les premiers manifestants à se faire asperger de poivre de Cayenne en 1997, lors de la manifestation dénonçant l'APEC (Accord de libre-échange du Pacifique). À ce moment, les médias qualifièrent la brutalité policière comme étant "scandaleuse". Trois ans plus tard, cet été, Jaggi a constaté une brutalité toute aussi scandaleuse envers les opposants à la réunion de l'OMC à Windsor. Pourtant, les médias n'ont parlé que de la "violence commise par les manifestants". "Les véritables dirigeants sont bien conscients que le peuple en a assez", avance-t-il. Alors, pour empêcher la révolution, ils isolent les manifestants et les opposants par un mur, par de fausses représentations. "L'isolation est la pire chose qui puisse nous arriver", a-t-il soutenu. Louise Beaudoin (sic), seconde à prendre la parole, était présente lors de la réunion du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale (BM), à Prague le 26 septembre dernier. Elle a raconté ce qui s'est passé après la manifestation, après que les journalistes et caméramens soient partis. Les forces de l'ordre ont "cassé des dents, des bras, des jambes". Toutefois, c'est encore la violence des manifestants que dénoncent les médias. Ensuite, au cas où l'assistance n'était pas encore convaincue des méfaits des accords tels le présent ALÉNA et la future ZLÉA (Zone de libre-échange des Amériques), la jeune femmes a donné des exemples de compagnies polluantes et nuisible à la population qui ont eu gain de cause en cour contre les gouvernements canadiens et mexicains. En terminant, les porte-parole ont laissé un message clair: l'arme la plus efficace, c'est la solidarité, et ce malgré le fait que les organisations "officielles" de la résistance au Sommet des Amériques, OQP-2001 et SalAMI, refusent de s'associer avec la CLAC. En effet, cette dernière serait trop radicale pour eux. Jaggi Singh affirme que si sa coalition ne peut pas s'unir avec OQP-2001, ils travailleront avec leurs membres. Car pour la CLAC, la dispute violence/non-violence est un faux débat. À savoir, les coupes à blanc, les génocides contre les peuples autochtones, la famine, la privatisation de l'eau potable, l'exploitation des travailleurs, etc, sont des facettes très violentes de la mondialisation. Selon les conférenciers, il faut être radical pour vraiment faire avancer les débats. Impact Campus : http://www.ulaval.ca/impact/ impa...@public.ulaval.ca
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