Quelques observations nuancées concernant la loi 78

État des lieux

Les derniers jours, en fait depuis l’adoption de la loi 78, nous auront quand même appris des choses sur la société québécoise. Sans nous vanter, nous étions quand même quelques uns à nous douter de l’état psycho-végétatif de nos con-patriotes.

Comme ça, une majorité de québécois appuient une loi un tantinet fasciste et qui scrappe quelques pans de nos chartes censées nous protéger contre l’arbitraire et le totalitaire. Sans oublier les chiens qui chroniquent (mes excuses aux pitous), tantôt le filet de bave condescendant, tantôt un épais vomi coulant de leurs mâchoires. Tous avec des comptes en banques bien garnis. Le rapport ? Aucun. Comme il n’y a aucun rapport entre l’étoile jaune et le carré rouge. Bien que la ministre aux longues dents ai tout fait vendredi, 18 mai 2012, à l’Assemblée nationale, pour que l’homme de la rue, doté d’une conscience, d’une âme et de quelques notions d’histoire pètent sa coche et atteigne le point Godwin rapidement. Ce qui n’est pas son genre mais bon.

Car la réponse de la ministre à un député péquiste lui demandant si le simple port du carré satanique pouvait entraîner des problèmes (inculpations, incarcération, etc) avec la nouvelle loi cadenas restera comme l’Ultime symbole d’un État ayant perdu les pédales, la morale, l’éthique et la tête mais pas ce flair qu’on les petits dictateurs d’opérette quand ils sentent qu’une bonne partie de la population, celle dont le but final dans la vie est de chier par un trou ce qu’elle avale par l’autre (François Cavanna dans Charlie hebdo, avant 2000) est derrière eux.

Et il y a des gens qui veulent faire un pays avec ces demeurés ? Non, merci.

Martin Richard
Montréal
22 mai 2012