La différence en Brian et Stephan ? Aucune.

Comparer l’incomparable

Ça faisait déjà un bout de temps qu’on n’avait pas eu droit à l’ode à Brian Mulroney de Michel David, chroniqueur du Devoir (3 avril 2012). Il doit y avoir anguille sous roche pour présenter Brian Mulroney comme un type avec des penchants réellement progressistes, dans le sens progressiste-conservateur.

Brian M. est un capitaliste intégriste qui a, entre autre, fermé une ville (Schefferville) et massacré la loi d’assurance-chômage, le plus important système de protection sociale canadien. Pour ce qui est du libre-échange, il n’a profité qu’au Capital. Pas un emploi créé au Canada malgré les promesses de ce progressiste de Baie Comeau. Brian M. déteste l’État-providence, mais il était à la fois plus subtil et hypocrite que son successeur actuel.

Côté assurance-chômage, ce sont des milliers de personnes qui ont souffert et souffrent encore des répercussions des réformes de 1990 et de 1993. J’ai vu dans mon bureau des gens détruits par le progressisme de Brian Mulroney. Il est à lui tout seul une des pires pages de l’histoire du mouvement ouvrier canadien des 50 dernières années. Actuellement, il conseille S. Harper et siège sur le CA de Quebecor, propriété de P.K. Péladeau, autre grand ami des travailleurs, qu’il humilie année après année depuis qu’il se prend pour Citizen Kane.

Je comprends que Michel David lui trouve quelque chose de sympathique, Brian M. ayant un petit côté nationaliste québécois. Et quand on est du bon côté du débat constitutionnel, c’est fou comme on peut commettre les pires saloperies et trouver indulgence auprès d’un brave petit bourgeois qui ne subira jamais les effets dévastateurs des politiques du très réactionnaire p’tit gars de Baie Comeau.

Martin Richard
Mouvement Action-Chômage (MAC)
de Montréal.

3 avril 2012