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Ce n'est pas la fin - Occupons Québec dénonce la violence exercée par la Ville de QuébecCMAQ via Mic, Thursday, November 24, 2011 - 00:36 (Communiqués | Québec_(région/capitale) | Democratie | Droits / Rights / Derecho | Globalisation | Repression | Resistance & Activism)
Les indignés d'Occupons Québec
Communiqué de suivi d'Occupons Québec - 24 nov. 2011 La Ville de Québec a procédé Mardi à une opération de démantèlement du camp des Indignés Place de l'Université-du-Québec, et ce, avec une volonté stratégique de secret médiatique. À 5h45, l'heure où les citoyens sortent à peine de leur sommeil, une centaine de policiers armés a encerclé le camp des Indignés afin de procéder à l'éviction immédiate des occupants et des installations. À l'opposé de l'attitude coopérative des Indignés, la Ville a effectué cette action avec violence et dissimulation. Jamais le moindre dialogue n'a été accepté par les autorités de la Ville : elles ont campé sur leur position. Accompagné d'un camion de déménagement et d'une benne à ordures, un important déploiement des forces de l'ordre a sommé les Indignés de quitter la place dans la minute. De nombreux effets personnels ont simplement été jetés à la poubelle. Nous nous interrogeons : ces gestes n'entrent-ils pas en contradiction flagrante avec les propos du maire, lui qui se flatte d'être un Indigné ? Loin de la dissoudre, cet événement ne fait qu'alimenter notre indignation. La procédure légale n'a pas été respectée. Nos droits fondamentaux ont encore une fois été bafoués. Nous dénonçons l'attitude trompeuse et manipulatrice de la ville qui promettait une action pacifique et annoncée. Aucun avis d'infraction n'a été émis et aucun délai (ne serait-ce que raisonnable) n'a été donné. Nous dénonçons l'attitude répressive de la Ville qui a détruit un endroit où pouvaient enfin s'exprimer et s'impliquer des citoyens habituellement bâillonnés et exclus, notamment pour des raisons socio-économiques. Le maire a aboli ce moyen d'expression et a cherché à décourager le travail solidaire et collectif de ses concitoyens. Nous annonçons que le mouvement est toujours vivant, que son moral est au beau fixe et qu'il enclenche une nouvelle série d'actions. Nous considérons chaque changement comme un germe d'opportunité. Nous ne les laisserons pas nous aseptiser ! L'Assemblée générale journalière a été maintenue, elle fut joyeuse et prolifique, et les Indignés furent nombreux pour démontrer la pérennité du mouvement. Nous annonçons la tenue probable du Congrès national des Indignés au mois de décembre 2011. Nous invitons spécialement le maire Labeaume, et son représentant Monsieur Perron, à venir y démontrer leur soutien à la cause. Nous encourageons toute personne touchée d'indignation et de volonté d'améliorer l'état des choses à venir les partager aux traditionnels samedis de rassemblement, qui se tiennent Place de l'Université du Québec dès 13 heures, et où vit une agora publique dans laquelle les citoyens du Monde sont appelés à s'exprimer. Le mouvement continue, vous n'en reviendrez pas. - Les indignés d'Occupons Québec
Ce qui suit est un communiqué d'une des indignés de Québec le jour même (22 nov. 2011)
Le camp Occupons Québec a été démantelé de force tôt ce matin Bonjour à tous et toutes, Ce matin vers 6h30, alors que des gens dormaient dans les tentes, le camp a été démantelé par la police. Nous avons appris hier soir, via les médias, que Monsieur Labeaume avait convoqué en catimini le conseil municipal et que nous serions évincés pendant la semaine. Monsieur Perron [représentant la Ville], discutant avec nous dans le Hall, nous assurait que nous serions avertis officiellement avant. Ce ne fut pas le cas. Cet acte autoritaire et unilatéral montre combien les élus de Québec respectent la démocratie. Combien le discours démagogique de Monsieur Labeaume trouve résonance chez bien des élus et dans les radios poubelles. Monsieur Labeaume se plait en effet à faire croire à la population que le mouvement est utopiste, en désinformant ses citoyens et citoyennes et en galvaudant un message pourtant clair. Nous ne voulons plus de collusion entre le politique et l'économique. Nous ne voulons plus subir les effets dévastateurs des flux financiers dérégulés. Le problème s'il est global trouve des répercussions locales. Ce n'est pas en tentant de cacher la réalité, par le truchement du discours que Monsieur Labeaume continuera longtemps à servir les intérêts des plus forts. Aujourd'hui [mardi 22 nov. 2011], nous nous réunissons à 19h. Rendez-vous sur la Place de l'Université-du-Québec (à côté des Jardins Saints-Roch. Couvrez- vous et suivez l'information via le site ou le Groupe Facebook pour connaître le lieu au chaud) pour réunir nos forces et passer à la phase suivante du mouvement! Parce que l'indignation est individuelle, parce que vous agissez tous et toutes dans vos sphères à changer le monde, nous pensons aujourd'hui qu'il faut réunir nos forces pour résister collectivement, malgré les opinions qui nous partagent parfois. Solidairement, Pascale-Marie Milan, une des indignés de Québec. [ Note de la rédaction : voir aussi l'article du journal Le Soleil (La Presse canadienne)] |
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