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Pour en finir avec le réformisme étudiant !Anonyme, Wednesday, November 9, 2011 - 10:48 La lutte pour la gratuité scolaire est légitime aux premiers abords. Nous devons cependant dépasser cette seule revendication qui vise en réalité la mobilité sociale et diriger notre lutte contre la société de classe, le capitalisme. Les syndicats, que ce soit l’ASSÉ ou la FECQ/FEUQ, veulent nous entraîner dans une lutte illusoire, soit pour la gratuité scolaire, soit pour un autre gel des frais de scolarité. La crise économique fait ses ravages aux quatre coins de la planète. La bourgeoisie mondiale tente évidemment d’instaurer des plans d’austérité afin de tenter de rétablir ses taux de profits et ainsi réactiver l’accumulation du capital. Ces plans crasseux sont voués à l’échec tellement le capitalisme est aujourd’hui en complète décrépitude. Mais la bourgeoisie reste toujours maîtresse absolue de la société, tant au niveau social que politique, et se débat violemment pour maintenir sa domination. Les plans d’austérité, souvent dernier souffle de la bourgeoisie, créent un processus intense de paupérisation chez de nombreuses couches sociales. Le prolétariat voit ses conditions de travail et de vie se dégrader et ses salaires stagnés, sinon diminués. La petite-bourgeoisie est flouée et les couches moyennes se voient nettement se prolétariser. C’est cet effet de paupérisation au niveau international qui est à la base des divers mouvements des indignés de la Tunisie à l’Espagne en passant par Montréal. Cependant, dans les divers mouvements des indignées, ce sont les couches moyennes et la petite-bourgeoisie qui mènent le bal politiquement, ce qui explique leurs revendications illusoires : la gauche caviar nous ressasse invariablement son « capitalisme à visage humain », comme si le problème n’était que la « finance amorale » et non pas le capitalisme comme tel. Les étudiants sont aussi du lot des victimes des plans d’austérité capitaliste. En effet, avec la hausse des frais de scolarité, nos conditions de vie vont se dégrader. Nous aurons davantage la nécessité de nous trouver des jobs à temps partiel pour un salaire ridicule. Bref, les étudiants venant des milieux modestes seront, et c’est déjà largement le cas, de plus en plus des prolétaires à temps partiel! La lutte pour la gratuité scolaire est légitime aux premiers abords. Nous devons cependant dépasser cette seule revendication qui vise en réalité la mobilité sociale et diriger notre lutte contre la société de classe, le capitalisme. Nos syndicats, que ce soit l’ASSÉ ou la FECQ/FEUQ, veulent nous entraîner dans une lutte illusoire, soit pour la gratuité scolaire, soit pour un autre gel des frais de scolarité. Cette lutte est vaine, une voie de garage, puisqu’elle n’est pas une lutte dirigée contre le capital, mais une lutte pour une autre forme de capitalisme, un « capitalisme à visage humain » et une « éducation humaniste » réactionnaire. Que l’éducation soit gratuite et publique ou privée et chère, le capitalisme, lui, est toujours débout. On essaie de vous faire croire que la hausse entraînera une commercialisation de l‘université la rendant dépendant du capital. Mais, l’université est déjà bourgeoise et a déjà comme fonction la reproduction des classes sociales. En effet, l’université n’est en rien indépendante du capital, elle fut historiquement constituée et financée par l’État bourgeois pour le maintien de sa domination tant au niveau technique qu’intellectuel. Il faut dès maintenant rompre avec les attitudes corporatistes et carriéristes du mouvement étudiant officiel. Notre prolétarisation nous oblige à faire de l’agitation autant à l’université que sur nos lieux de travail. Il faut se regrouper contre et en dehors des syndicats et toujours élargir les luttes dans nos écoles et lieux de travail. Une perspective d’union étudiants-ouvriers, perspective qui avait si bien réussi lors de Mai 68, est aujourd’hui tout à fait plausible et souhaitable en autant que nous laissons de côté leurs revendications syndicales et corporatistes (gratuité, gel) pour faire nôtre les revendications historiques du prolétariat qui commencent à peine à surgir : la destruction du capitalisme pour sauver l'humanité et édifier une nouvelle société sans classe, sans État et sans frontière, donc sans exploitation et sans guerre. Au slogan gauche caviar « Pour une éducation gratuite, publique et accessible » opposons notre propre slogan révolutionnaire : « Contre l’aliénation de la transmission de connaissances par le capital, pour la révolution communiste internationale » ! Les communistes Internationalistes – Klasbatalo
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