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Qui occupe quoi ?Anonyme, Friday, October 14, 2011 - 12:29 Occupy Montréal (OM) se dit non-violent et n'est pas ouvert à travailler avec les méchantEs manifestantEs, potentiellement violentEs, mais la police, le bras armé de l'État, est un potentiel allié pour eux. N' y voyez-vous pas un problème ? De plus, OM dénonce le manque de stratégie et de cohérence des mouvements décentralisés et revendique un fonctionnement consensuel qui nie les différentes possibilités d'actions pour affronter ce système qui, lui, chaque jour redouble d'ingéniosité afin d'opprimer les gens. Qui sont ces 99% d'oppriméEs? Est-ce qu'on peut se permettre de mettre tout le monde dans le même paquet? Les rapports d'oppression sont multiples et diversifiés, ils ne sont pas seulement le fait d'une infime élite qui domine le monde. Les rapports de pouvoir ne sont pas qu'économiques, ils prennent tous les jours une forme différente dans chacune de nos vies, dépendant de nos différents statuts. Ne soyons pas dupes, toutes les formes d'oppressions ne tomberont pas d'elles-mêmes, avec la fin du système capitaliste. Pour qu'un message unifié se dégage d'un processus collectif, il faut avant tout être capables d'identifier nos différents privilèges. Si une stratégie défensive est dénoncée, quelle stratégie pro-active serait acceptée, considérant que toute forme de violence est banie? Par exemple, bien qu'on respecte les stratégies de désobéissance civile non-violentes, elles ne permettent pas à elles seules un réel rapport de force face aux pouvoirs économiques. D'autant plus que ces stratégies, du moment qu'elles commencent à vraiment déranger, seront dénoncées dans les médias comme étant violentes, et seront réprimées par les forces de l'ordre. Faudrait-il rester passifs et passives face à cette violence et répression constante? N’oublions pas que les médias sont les sous-traitants de cette élite politique et économique, comment peut-on leur faire confiance et croire qu’ils diffuseront correctement notre message? Lorsqu'une action, violente ou non, déstabilise et perturbe, elle sera toujours réprimée violemment. Si l'objectif est d'ébranler le statu quo, pourquoi essayer de dénoncer ces possibles alliéEs qui prennent part à cette lutte. De plus, que veut-on signifier par violence? N’est-il pas justifiable de s’insurger face à la répression constante et quotidienne des différents systèmes d'oppression. La réaction normale à la violence est la colère et la rage, l’empêcher et la réprimer est d’autant plus violent. C'est quelque peu autoritaire pour un mouvement qui se veut représentatif de tous et toutes les oppriméEs (les 99% abstraits) de se donner le droit de condamner tout ce qui déroge aux principes de sa charte. Peuvent-ils réellement prétendre fonctionner selon l'idée de démocratie directe? Historiquement, l'occupation à été un moyen d'action utilisé à maintes reprises et à permis plusieurs formes de résistance. L'occupation fait donc partie intégrale d'un processus collectif de lutte. Nous voulons appuyer l’initiative d’occupation et y participer, mais pas selon ces principes que nous trouvons, autoritaires, violents et répressifs. --------- Voici les principes adoptés par le petit groupe Occupy Montréal, et donc, la raison de notre réponse. Site web: http://occupymontreal.tk/ 1) Adopter une discipline non-violente, peu importe la situation. Tolérance zéro pour 2) Il faut que le message soit unifié à travers les organismes et les personnes. Il doit 3) Il doit y avoir une stratégie cohérente et à long terme, pas simplement des tactiques 4) Les forces de l’ordre / de police sont considérées comme des alliées potentielles du 5) Il faut garder en tête l’auditoire élargi (national et international) lorsque le message est 6) Ne répondez pas aux attaques verbales ou à la propagande hostile en utilisant le 7) Il faut souligner les victoires à chaque occasion possible. C’est important pour le 8 ) L’instance de décision souveraine du mouvement Occupons Montréal est
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