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Le 22 juin, c’est la fête du patron des responsables politiques : Mais est-il satisfait de ses protégés?Anonyme, Tuesday, June 21, 2011 - 10:02 (Analyses)
Gontran
Cette semaine, le 22 juin, c’est pour les Catholiques la fête de Saint Thomas More, patron des responsables politiques. D’après les présentes performances des responsables politiques actuels, l’intercession du saint en question sera très nécessaire : guerres extérieures, crises économiques intérieures, crise monétaire, écart grandissant entre riches et pauvres etc... Au 16e siècle, Thomas More a été reconnu comme l’un des premiers penseurs du socialisme. Son ouvrage "L’Utopie" est une critique de la politique de son temps, en particulier celle de son pays l’Angleterre. La deuxième partie du livre présente ce que More considérerait comme la meilleure forme de gouvernement. Voici ce que dit Wikipedia à propos de l’Utopie : "Le mot « utopie » est formé à partir du grec ou-topos, qui signifie en aucun lieu ou bien lieu du bonheur (du grec "eu" bien, heureusement et "topos" lieu, endroit). Dans cet ouvrage écrit sur le mode du dialogue avec un narrateur, l’explorateur Raphaël Hythlodée, Thomas More prône la tolérance et la discipline au service de la liberté, à travers le portrait d’un monde imaginaire, proche de l’idéal de l’auteur. Thomas More est témoin des ravages sociaux qu’engendre dans l’Angleterre du XVIe siècle le premier mouvement des enclosures. Alors stimulée financièrement par le développement de l’industrie lainière, l’aristocratie tudorienne se met à créer de grands élevages de moutons. Cette irruption de la propriété privée capitaliste dans le monde rural se fait au détriment des terrains communaux et de leurs usages collectifs, liés aux anciennes tenures qui contribuaient à la subsistance des familles paysannes dans le cadre du régime féodal. Ce mouvement fut mené avec des conséquences sociales dramatiques, car il jetait sur les chemins une masse de gens dénués de tout moyen d’existence, mais aussi et surtout avec une brutalité inouïe. " vos moutons si doux, si faciles à nourir de peu de chose, mais qui , à ce qu’on m’a dit , commencent à être si gourmands et si indomptables qu’ils dévorent même les hommes " . Thomas More dénonce ces conséquences et cette brutalité dans la première partie d’Utopia. " On se trompe en pensant que la misère du peuple est une garantie de paix , car où y a-t-il plus de querelles que parmi les mendiants ? " Dans la deuxième partie, plus constructive , More décrit l’île d’Utopie, contrepoint lumineux à l’Angleterre de son temps. Comme celle de la république de Platon, l’économie utopienne repose sur la propriété collective des moyens de production et l’absence d’échanges marchands. Cette société, composée d’une cinquantaine de villes gérées de manière semblable, vit sans monnaie, et les échanges collectifs y prennent la place de l’accumulation privée qui cause en Angleterre les malheurs du peuple. La première mission du Sénat, qui compte trois députés par ville, est la statistique économique, permettant la péréquation des richesses entre villes. " Chaque père de famille vient chercher tout ce dont il a besoin et l’emporte sans paiement , sans compensation d’aucune sorte . Pourquoi refuser quelque chose à quelqu’un puisque tout existe en abaondance et que personne ne craint que le voisin demande plus qu’il ne lui en faut ? Car pourquoi réclamer trop , alors qu’on sait que rien ne sera refusé ? Ce qui rend avide et rapace , c’est la terreur de manquer ..." Utopie commerce uniquement les surplus de son économie avec l’étranger, non pas pour s’enrichir vu que l’or n’a aucune valeur dans son économie mais pour se constituer une réserve d’or pour engager des mercenaires en cas de guerre. Pacifiques et respectueux de la liberté religieuse, les Utopiens reconnaissent cependant, tous ou presque, un être suprême et l’immortalité de l’âme ; plusieurs embrassent la doctrine chrétienne que leur présentent leurs visiteurs. Fondée sur la volonté de vivre selon la nature, la morale publique d’Utopie est rigoureuse, condamnant la dissimulation, la chasse, les jeux de hasard, la polygamie et l’adultère ; le divorce par consentement mutuel est possible. Réalité n’est pas vérité mais seulement état du moment : grand humaniste et très instruit, Thomas More était un réaliste intransigeant, attentif à l’inacceptable. L’Utopie, satire de l’Angleterre de son temps, et affirmation du souhaitable, se conclut par un avertissement quant à la faisabilité d’une réforme allant dans ce sens : « je le souhaite plus que je ne l’espère ». Il s’agit donc, sans doute, plutôt d’une invitation à l’action, considérant certes ses difficultés inhérentes, que d’une expectative, vaine car pleine d’une espérance stérile." http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_More Il est à souhaiter qu’un jour se présenteront des responsables politiques répondant à l’appel de Thomas More. Notre époque en a grandement besoin. |
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