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Budget Bachand: la seule alternative?Anonyme, Friday, April 1, 2011 - 11:34
Manuela Santiago-Teigeler
Les effets du budget Bachand se font déjà sentir dans la société québécoise. Pourtant, plusieurs sources semblent indiquer des possibilités d'alternatives plus équitables. Un vieux dicton de l'ancien grec dit: « Διαίρει καὶ βασίλευε », c'est à dire «diviser pour mieux régner». Cette stratégie politique vielle de plus de 3000 ans semble très efficace encore aujourd'hui. Ainsi, il est intéressant de noter que l'annonce du budget Bachand à créer justement cet effet chez la société québécoise qui se divise pour s'accuser mutuellement du manque de responsabilité financière. Pour l'instant, les étudiants semblent les heureux élus médiatiques des accusés mais il y a plusieurs victimes dans la mire politique qui devront débourser la facture sociale. Le budget englobe beaucoup plus: taxe sur la santé, hausse des frais des services publics, baisse des dépenses publics, privatisation des services sociaux, etc. Tout ces moyens effritent les acquis sociaux et ciblent les plus démunis de la société. Est-ce vraiment la seule alternative? D'abord, on se doit d'analyser le tout avec un vue d'ensemble et rester sensible aux besoins de tous. Il est légitime pour les contribuables ET les étudiants d'avoir des explications sur le budget Bachand. Dans cette optique, il est d'une urgence vitale de défendre le droit de s'exprimer face au gouvernement. C'est inquiétant de constater que dès que la société civile ose critiquer ou poser des questions, on la réprime avec force. Toute entrave a la liberté d'expression doit être dénoncée, et ce incluant les brutalités policières commises contre les étudiants le 31 mars 2011 à Montréal. Ce type de répression n'est pas digne d'une démocratie mais plutôt d'une dictature. Ce que tout le monde semble avoir oublié c'est que dans une société où chacun reçois un service public «gratuit» que cela soit en éducation, santé ou autre, il est essentiel que tout le monde contribue à payer la facture, incluant les entreprises. Dans ce cas, il est aussi incontestable que les alternatives fiscales qui répartissent la richesse de manière plus équitable soient à l'ordre du jour. Cela s'appelle la solidarité sociale et il est essentiel au bon fonctionnement de la société. Il est d'autant importance que tout les citoyens démystifient l'économie québécoise et que les vrais enjeux soient attaqués de plein front. C'est le devoir des citoyens de s'informer, de poser des questions et d'essayer de prendre des décisions qui sont pour le bien commun de toute la société. Pour ce qui est de l'économie et la fiscalité québécoise et canadienne, une très bonne source indépendante c'est IRIS, l'Institut de recherche et d'informations sociaux-économiques. Vous serez peut-être surpris de lire qu'au Québec, les ressources sont vendues à des prix dérisoires aux compagnies privés, que 50% des compagnies ne payent AUCUN impôt, que le taux d'impôts des contribuables est dans les normes mondiales versus les services publics offerts et que la dette du Québec n'est pas écrasante mais plutôt d'un maigre 1,5 % du PIB. Grâce aux recherches et études variés dont ceux de IRIS, il est possible de constater et démontrer que non seulement il existe des multitudes d'alternatives au budget proposer mais aussi que les politiciens québécois s'appuient sur des mythes économiques pour semer la discorde dans la société. Il est primordiale de reconnaitre la richesse de notre filet sociale et des services publics qui nous sont offerts. Si nous ne reconnaissons pas l'importance de la solidarité sociale, nous pourrons se retrouver un jour comme aux États-Unis où 40 million de personne n'ont aucun accès aux soins de santé de base, l'assurance maladie coûte plus de 5000$ par année par personne, l'université coûte un minimum 13 000$ par année et où la dette du pays dépasse 16% du PIB. C'est notre devoir de restez vigilants et critique. Nous avons le droit de critiquer la manière dont les services publics sont gérés mais cela n'implique pas nécessairement leurs destruction. C'est notre droit de remettre en question, de proposer des alternatives et de demander des explications. Enfin, il faut se poser la question: quelle sorte de société veuille-je créer pour le future?
L'IRIS est un institut de recherche sans but lucratif indépendant et progressiste
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