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[L'énergie nucléaire] La science ne pense pas, mais les ingénieurs d'Aréva sont bien payés

Anonyme, Thursday, March 17, 2011 - 10:31

Le 26 décembre 2004, la centrale nucléaire de Kalpakkam, au Tamil Nadu, fut inondée par un tsunami, renversant le coeur du réacteur.

L' eau de mer se mêlant aux eaux de refroidissement entraînèrent, dans leur reflux, des fuites radio-actives qui mirent en danger la ville de Mahabalipuram et leurs habitants.

Les autorités indiennes et la presse internationale ensemble turent l'événement, profitant de l'énormité du désastre, par ailleurs, pour cacher ce détail (1)...

L'incompatibilité entre la construction de complexe atomique, au bord de l'océan, et l'éventualité d'un raz de marée n'ont jamais été débattues, à l'époque, sur la place publique.

Aujourd'hui, le voile de Maya, jeté sur la chose nucléaire, est déchiré brutalement.

Quatre réacteurs atomiques japonais, construits - en toute connaissance de cause - en zone sismique y sont au bord de la fusion nucléaire.

Déjà plusieurs explosions, dues à l'accumulation d'hydrogène, dans les bassins de refroidissement où baignent les barreaux d'uranium 235, eurent lieu, à Fuckushima Daïchi, brisant le confinement et les toitures.

La production nucléaire et la construction croissante de centrales, sur la Planète, sont-elles, pour autant, arrêtées ?

Non !

En 1945, Hiroshima et Nagasaki stoppèrent la guerre entre américains et japonais ; aujourd'hui, avec ce désastre, le lobby nucléaire poursuit sa guerre contre tous...

Un Godzilla fou, étudié par des blouses blanches

Pour la ministre de l'Environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, les centrales japonaises, à la limite de l'implosion, prêtes à être englouties au prochain tsunami, constituent comme un laboratoire d'essais.

On attend "le retour d'expérience" dit-elle ingénument.

D'autant que l'entreprise Aréva fournit le combustible nucléaire (MOX) aux centrales qui sont entrain d'exploser (2).

La catastrophe nucléaire, en France, même apocalyptique, est intégrée au cours des choses.

Une large place leur est laissée aux actualités.

Depuis Tchernobyl, on n'arrête plus les nuages radio-actifs à la télé, on en fait de l'audience.

Pendant que les experts nous expliquent comment les réacteurs explosent et que des millions de personnes, sur plusieurs générations, vont crever d'un cancer et engendrer des monstres, les médias profitent du côté dantesque du Tsunami pour vendre des dépliants publicitaires aux touristes du malheur.

Les traces laissées par un Godzilla fou, sur les plages du Japon, laissent pantois le téléspectateur.

Chaos de voitures, trains renversés, bateaux sur les toits, tout ça ressemble à nos jeux d'enfants où nous renversions d'un revers de main des châteaux de sable.

"Nous sommes peu de chose..." disait ma grand-mère ; avec les ingénieurs d'Aréva, nous ne sommes rien !

Pourtant le cataclysme n'engendre pas une prise de conscience ; mais une tétanisation de l'esprit voire une fascination pour l'apocalypse.

Même le parti écologique dont on n'attendait qu'il soit à la pointe de la colère reste timoré (3).

Face au danger que constituent ces milliers de centrales, plantées sur Terre, l'européen ne s'interroge pas mais vante les mérites de la soumission nippone.

Jean-Luc Mélenchon, droit dans ses bottes patriotiques, parle d'une éducation admirable...

"D’abord constatons qu’une population collectivement éduquée aux risques y fait face mieux que dans l’imprévoyance et l’impréparation."

Quelle éducation faut-il donc recevoir pour vivre à l'ombre d'une centrale nucléaire dont on ne maîtrise pas la durée de nuisance ?

Toute chose sur Terre naît, vit, meurt sauf la radio-activité ; et l'Homme ne peut la supporter longtemps...

Dieu ne serait pas assez con pour vouloir sa propre destruction, l'Humanité, si !

HIMALOVE

 

1. J'étais un des rares journalistes, présents en Inde, le 26 décembre 2004, à parler de cet incident ; lire mon article "Une démocratie nucléaire à l'épreuve du tsunami".

http://social.bellaciao.org/fr/spip.php?article45625

2. Dés 2001, la livraison du combustible MOX, par l'entreprise Aréva, est controversée...

http://owni.fr/2011/03/15/revelations-areva-au-coeur-du-reacteur-de-fuku...

3. Le 25 novembre 2009, Daniel COHN-BENDIT, Eva JOLY, Michèle RIVASI, votèrent discrètement pour le programme nucléaire européen...



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