Pour exiger la fin de la répression envers les personnes qui consomment des drogues

Lundi le 21 mars 2011
Rassemblement à 16h à l’ADDICQ
1188 rue Champlain (métro Papineau)

L’ADDICQ (Association pour la Défense des Droits et l’Inclusion des personnes qui Consomment des drogues du Québec) regroupe des personnes qui consomment des drogues et leurs alliéEs de partout à travers le Québec pour faire en sorte que nos voix soient entendues dans le but d’améliorer nos conditions de vie. Nos chevaux de bataille incluent : dénoncer la répression policière, revendiquer l’accès aux soins de santé et réclamer l’inclusion des personnes qui consomment des drogues dans les processus de décision qui les concernent.

Venez prendre la rue avec nous pour exiger la fin des abus policiers et du profilage social envers les personnes qui consomment des drogues, les sans-abris, les punks, les squeegees, les travailleuses et travailleurs du sexe et toutes les personnes marginalisées.

La répression ne fait qu’augmenter la précarité des personnes qui sont marginalisées à cause de leur mode de vie. Au lieu de les « servir et protéger », les policiers harcèlent, brutalisent et tuent trop souvent les gens de la rue. On se rappelle de Jean-Pierre Lizotte, un sans-abri tué par un policier en 1999 sur la rue St-Laurent, de Michel Morin, un sans-abri mort après son arrestation au coin des rues St-Denis et Ontario en 2002, et aussi de Michel Berniquez, qui est mort après avoir été arrêté par six policiers à Montréal-Nord en 2003. Dans tous ces cas, les autorités ont blâmé les victimes pour leur propre mort sous prétexte qu’ils avaient consommé de la drogue, tout cela pour justifier les actions meurtrières des policiers et leur impunité.

Par ailleurs, l’ADDICQ revendique aussi l’instauration de Services d’Injection Supervisée (SIS) afin de protéger la santé et la sécurité des personnes qui utilisent des drogues. Malheureusement, le gouvernement n’appuie pas cette initiative. D’un côté, le gouvernement Harper veut augmenter les peines de prison obligatoires pour des crimes liés à la drogue et il tente de faire fermer le SIS d’Insite à Vancouver. Pendant ce temps, le ministre de la Santé du Québec Yves Bolduc continue de faire l’autruche en refusant de reconnaître qu’il faut appuyer sans plus attendre l’ouverture de SIS à Montréal et ailleurs au Québec. Pourtant, tout le monde en Colombie-Britannique, des consommateurs aux juges, en passant par les intervenants et le maire, s’entend pour dire que les SIS sont un service essentiel qui sauve des vies. Même ici, l’Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ) a recommandé au gouvernement l’ouverture de SIS. Le ministre Bolduc est donc seul, avec Harper bien-sûr, à ne pas reconnaître l’urgence d’ouvrir un SIS.

Nous irons donc au Conseil municipal de Montréal pour dénoncer le fait que les autorités municipales sont responsables du nettoyage social et de ces abus perpétrés par les policiers au nom de la « lutte aux incivilités » et pour réclamer la mise en place de Services d’Injection Supervisée au Québec. Cet événement est organisé dans le cadre du mois contre la brutalité policière.

Nous invitons tous nos alliéEs, les organismes communautaires et les personnes concernées à se joindre à nous le 21 mars pour crier haut et fort que nous voulons :
La fin de la répression contre les personnes qui consomment des drogues!
L’ouverture de Services d’Injection Supervisée sans plus attendre!

Pour plus d’info : ADDICQ - add...@live.ca - 514-904-1241