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Une analyse du 12 marsAnonyme, Monday, March 14, 2011 - 06:52 UNE DÉCLARATION À PROPOS DES ÉVÉNEMENTS D’HIER, ÉCRITE LE 13 MARS EN SOIRÉE Le 12 mars, l’Alliance sociale organisa une manifestation contre les mesures promouvant l’austérité dans le centre-ville de Montréal. Au beau milieu de ceci, 12 anarchistes portant le noir ont été arrêté(e)s et plus tard les médias de masse reportèrent qu’ils et elles ont été accusé(e)s de complot criminel et de port d’arme. Des accusations de complot ont été utilisées pour emprisonner des anarchistes, les relâcher seulement sous des conditions cruellement restrictives (tel que non-association avec leurs ami(e)s et ceux qu’ils et elles aiment), et par ailleurs perturber leur vie et leur capacité d’agir. Ceux et celles qui portaient le noir étaient ciblé(e)s en tant que personnes à arrêter. Des polices antiémeutes et des porcs à cheval envahirent la manif et procédèrent à arrêter brutalement les gens. Quelques un(e)s s’échappèrent avant que la police puisse former un cordon protecteur prévenant toutes interventions de la part des passant(e)s. Ceci est, évidemment, ce que la police est payée à faire : réprimer la dissidence. Mais les membres du service d’ordre syndicaux ont aussi aidé ce processus en prenant le côté de la police en formant un cercle extérieur autour de la police et agissant eux et elles-mêmes comme des policier(ère)s. Un article publié hier sur CMAQ par Michael Lessard donne l’impression que les passant(e)s étaient uni(e)s dans leur opposition aux actions de la police. Ceci est tout simplement faux. Personne ne sait combien de spectateur(trice)s étaient sympathiques envers les arrêté(e)s puisque personne ne prit aucune action pour les aider. Évidemment, même s’ils et elles avaient voulu faire quelque chose, leur tâche aurait été rendue significativement plus difficile grâce aux membres du service d’ordre imbu(e)s d’eux et d’elles-mêmes dans leurs vestes aux couleurs vives. Une fois que les anarchistes furent enlevé(e)s, le rassemblement procéda comme planifié. Tout le monde marcha avec obéissance du point A au point B, écouta les discours des bureaucrates syndicaux et les politicien(ne)s de gauche et, en fin de compte, rien ne se passa pour perturber le fonctionnement du capitalisme. Peut-être que quelques votes iront pour le Parti québécois dans la prochaine élection, remplaçant le gouvernement néolibéral de Jean Charest par le gouvernement néolibéral de Pauline Marois. De toute façon, des mesures promouvant l’austérité seront implémentées, comme elles le doivent. Pour réellement combattre l’austérité, nous devons combattre le capitalisme. Et pour réellement combattre le capitalisme, nous devons combattre la police qui protège ce système et s’assure qu’aucune manifestation ne devienne une menace. Et combattre la police veut aussi dire combattre ceux et celles qui collaborent. Il devrait aller sans dire que s’il y avait plus de volonté de résister la police et les membres du service d’ordre il n’y aura peut-être eu aucune arrestation. Et que s’il n’y aurait eu aucune arrestation peut-être que cette manif aurait pu être quelque chose que plus que ce qu’elle a été. Dans l’espace de quelques courtes heures, un petit groupe de personnes réussit à organiser une manifestation avec plus de 100 personnes présentes pour 21 h ce même soir. L’appel avait été envoyé par courriel moins de 3 heures auparavant, mais avec Facebook et des appels téléphoniques, plusieurs personnes s’organisèrent et se rassemblèrent au métro Guy-Concordia. Quelques brefs discours furent prononcés puis les personnes marchèrent vers le poste de police en occupant la moitié de la rue et perturbant le trafic. Nous prîmes la police par surprise et furent bien amusé(e)s tandis qu’ils et elles essayèrent d’amasser rapidement leurs forces pour se défendre. Pendant un moment, nous chantèrent et firent du bruit en face du poste de police. Les gens étaient en colère. Quelques personnes commencèrent à se sentir moins confortables lorsque la police bloqua les deux côtés de la rue. À ce moment, il y eut de la confusion. Anticipant une arrestation de masse ou une dispersion forcée, un groupe de personnes tentèrent de traverser un stationnement avec l’intention de marcher sur Sainte-Catherine. À ce moment, un feu d’artifice a explosé pour encourager tout le monde. Il y eut une confrontation à une intersection où les personnes hésitèrent à propos de la prochaine direction. Pendant que certaines personnes criaient à leurs camarades de bouger plus vite, d’autres bloquèrent des véhicules de la police pour prévenir le groupe d’être divisé. Une femme faisant cela fut frappée par une camionnette de la police qui accéléra rapidement vers elle. D’autres donnèrent des coups de pied et lancèrent des roches sur la camionnette avant qu’elle disparaisse. Pendant ce temps, d’autres étaient encore en face du poste de police. Le contingent en échappé retourna et expliqua mieux les raisons pour lesquelles ils et elles étaient parti(e)s. Finalement, les personnes furent réunies et reprirent leur marche vers le nord sur Guy pour tourner est sur Sainte-Catherine. Les personnes marchèrent pendant plusieurs pâtés de maisons en perturbant le trafic et chantant fort. Quelques graffiti apparurent et quelques personnes dans la rue nous joignirent spontanément. Il y eut quelques petits efforts de mettre des barricades dans la rue. Finalement, la manif se dispersa. Il y eut quelques incidents. Premièrement, les personnes se dispersèrent dans une panique généralisée. Dans l’espace d’un peu de temps, quelques personnes tentèrent de monter une rue latérale pour rejoindre Maisonneuve, une rue beaucoup plus large que Sainte-Catherine. Puis, il y eut des sirènes de police et des alarmes d’autos et soudainement beaucoup de personnes commencèrent à courir. Même si personne ne fut arrêté, ceci était une situation potentiellement dangereuse. Plus tôt dans la marche, lorsque sur Sainte-Catherine, une personne très soûle qui avait rejoint la marche lança une bouteille dans la foule; elle ne frappa personne et il/elle fût corrigé(e) par ses ami(e)s et quelques personnes de la manif. Il y eu un nombre de problèmes de communication, particulièrement pour ceux et celles fluent(e)s dans seulement une langue. Et ici nous allons passer aux mots d’un camarade : « C’est toujours difficile de trouver une direction unique dans un groupe comprenant de si diverses personnes. Nous respectons les différentes façons dont les personnes ont décidé d’agir, mais ceci soulève des préoccupations. Est-ce que c’était les personnes les plus bruyantes qui avaient le plus de pouvoir de décider la direction de la manifestation? Est-ce que certain(e)s de nos ami(e)s se sentirent réduit(e)s au silence ou isolé(e)s par les dynamiques de cette manifestation moins ordonnée? Nous ne voulons pas ignorer ces préoccupations, nous voulons les transformer en conversations que nous espérons avoir, et que nous espérons que d’autres auront aussi, avec les personnes impliquées. Même si aucun groupe ne revendiqua diriger la marche plusieurs d’entre nous sommes déjà en contact et nous espérons que des conversations émergerons de ces relations. « D’un côté, ce que nous avons fait avait une raison commune. Tout le monde qui se présenta savait pourquoi ils et elles étaient là et personne n’était ami avec la police. D’autres personnes se joignirent à la manifestation parce que cette raison était comprise et énoncée avec clarté. Nous voulons que nos ami(e)s soit de retour avec nous et que la police disparaisse de nos vies. » Depuis hier soir il y a eu une autre manifestation, pendant la journée, au poste de police de la rue Guy qui se passa sans grand incident; la police était aussi beaucoup mieux préparée ce qui suggère qu’ils et elles sont potentiellement en train de regarder Facebook et d’autres formes de média social plus attentivement. Par le temps que cet article sera publié sur différents sites internet, il est aussi possible qu’une manif marchant vers le palais de justice ait eu lieu; le rassemblement est prévu pour 9 h au métro Saint-Laurent le lundi matin. La solidarité est une arme. Elle démontre aux porcs que nos camarades ne sont pas isolé(e)s et que nous ne nous assoirons pas sur nos lauriers lors de répression. Elle communique la vraie nature de cette société, transmet des signes de désordre. Lorsque nous agissons ensemble dans la rue, tel que nos camarades le voudraient, nous acquérons de l’expérience et cultivons des relations qui nous aideront Et n’oublions pas une chose : mardi est le 15 mars. La police voudrait bien penser qu’ils et elles ont tué notre esprit combattif par l’arrestation de nos chefs de bande ou autres absurdités. Faisons certain(e) de ne pas rendre les choses si faciles. Maintenant est le moment d’intensifier la lutte, de continuer de mettre de la pression, de se battre avec férocité. Rappelons-nous, de la solidarité dans l’ATTAQUE. LE 15 MARS, LA VENGEANCE. pour la destruction de toutes les prisons,
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