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Le Burkina Faso existe-t-il?

Anonyme, Monday, March 14, 2011 - 02:41

2011-03-16 13:00
2011-03-16 15:00

MERCREDI 16 MARS 2011 à 13H

RASSEMBLEMENT DEVANT LA REPRESENTATION DU BURKINA FASO
Consul honoraire à Montréal: Monsieur Pierre Bastien
a/s AQUATECH, Place Montérégie #110
101 Boul. Rolland-Therrien,
Longueuil, Québec, Canada J4H 4B9

Tél : (450) 646 5270 Fax : (450) 646 7977

En coordination avec :
http://paris.indymedia.org/spip.php?article6155

LE BURKINA FASO EXISTE-T-IL ?

Nous pouvons vous affirmer que oui. Et également que s’y déroulent depuis plusieurs semaines des évènements sur lesquels les médias tant français qu'internationaux observent un silence aussi assourdissant que compréhensible, préférant nous distraire avec des combats à l'arme lourde autour de dépôts pétroliers libyens. Ces médias pourraient pourtant nous apprendre que, suite au décès de Justin Zongo, élève de Koudougou, d'une « méningite » dans un commissariat le 20 février dernier, la population burkinabée s'est levée en masse contre l'Etat : commissariats, gouvernorats et autres bâtiments de l'Etat sont pris d'assaut et brûlés. Les bus qui circulent dans les villes sont bloqués et inspectés par des manifestants à la recherche de policiers.

Revue de presse non exhaustive :

« La semaine dernières, les commissariats de Koudougou, Réo et Léo ont brûlé. »
(Bark Biiga, fasozine.com ,mardi 8 mars)

« Lundi 7 mars, après que les prisonniers en aient été libérés, c'est au tour des commissariats de Yako, de Poutenga et de Koupéla de brûler. Edifices publics vandalisés, barricades érigées, organisations de grèves et de marches. A Koupéla, des enfants jouent sur les ruines du commissariat. »
(RFI, mardi 8 mars)

« La révolte s'étend à travers le pays : Bobo Dioulasso, Gaoua, Fada Gourma, Tengodogo, Pô et Léo… Brûlant les commissariats de Gourcy et de Dori, les manifestants faisaient le bonheur des détenus, heureux de retrouver leur liberté. »
(Ange Hermann Gnanih,afreekelection.com, 8 mars)

« Mercredi 9 mars à Bogandé, violents heurts entre forces de sécurité et élèves qui, sortis nombreux, n’avaient qu’un seul objectif : brûler le commissariat de police et «manger» du policier. Un hangar et un véhicule ont été incendiés dans l’enceinte du commissariat. A Fada N’Gourma, les manifestants ont incendié le gouvernorat de la région avant de s'accrocher furieusement avec les CRS.

A Diapaga, chef-lieu de la Tapoa, les manifestants ont incendié les locaux de la direction provinciale de la police nationale. Des casques arrachés aux policiers et gendarmes ont été brandis comme trophées de guerre. A Manga, constatant que les véhicules du commissariat avaient été convoyés en « lieu sûr », les manifestant se contentent d'insulter les policiers. »
(Le Pays / LeFaso.net, jeudi 10 mars)

« Ce mercredi 9 mars 2011, à Ouahigouya, le siège du CDP (parti au pouvoir), la résidence du gouverneur, tous les démembrements de la police, le Conseil régional, la mairie, la Direction régionale de la Douane et une partie du Palais de justice sont partis en fumée. Panneaux, feux de stop, tout est détruit au passage. Au Palais de Justice, le hangar du parking, le poste d’accueil, les bancs et chaises utilisés lors des audiences sont aspergés d’essence et brûlés. «Mettez le feu au Palais d’Injustice», a crié un manifestant derrière un élève qui portait une robe de magistrat sous les ovations de ses camarades. La liste des services à visiter n’est pas close. Entre temps, le maire a été exfiltré de sa résidence et amené en un lieu sûr. »
(www.LeFaso.net, mercredi 9 mars)

Ce vendredi 11 mars 2011, l'ANEB (Association Nationale des Etudiants Burkinabè) organise une grande marche dans la capitale, Ouagadougou, "en vue de transmettre un message au directeur général de la police nationale".

Nous appelons tous ceux qui souhaitent la disparition de ce monde à saisir chaque occasion de rappeler la lutte exemplaire qui se déroule au Burkina Faso. Diffusez ce texte, trouvez-en d’autres (récits de première main, vidéos sur internet, etc.), écrivez-en de meilleurs, partout, sur les murs, les affiches. Rassemblons-nous dans toutes les manifestations possibles, restons mobilisés. Répandons cette étrange épidémie dont nous n’avons rien à craindre, nous qui devons toujours travailler pour un monde qui nous empoisonne.

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