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VOCAL dénonce la préparation d’une nouvelle agression paramilitaire de grande ampleur contre San Juan CopalaAnonyme, Thursday, May 6, 2010 - 13:52
VOCAL (Voix Oaxaquènes Construisant l'Autonomie et la Liberté)
VOCAL dénonce la préparation d’une nouvelle agression paramilitaire de grande ampleur contre San Juan Copala et appelle à une grande caravane de solidarité internationale Le 27 avril dernier, la caravane d’observation et de solidarité avec la municipalité autonome de San Juan Copala, de laquelle notre organisation faisait partie, a été attaquée par balle par le groupe paramilitaire de UNISORT-PRI. Nos camarades Bety Cariño et Jyri Jaakkola y ont perdu la vie. Cette attaque démontre le niveau de violence et d’impunité grâce auxquels se maintiennent au pouvoir l’assassin Ulises Ruiz Ortiz, le parti au pouvoir PRI, les caciques locaux et le paramilitarisme dans les communautés autochtones et paysannes de l’état de Oaxaca. DÉCLARATION POLITIQUE DE VOCAL SUR L’AGRESSION PARAMILITAIRE CONTRE LA CARAVANE D’OBSERVATION ET DE SOLIDARITÉ AVEC LA MUNICIPALITÉ AUTONOME DE SAN JUAN COPALA LE 27 AVRIL 2010 Le 27 avril dernier, la caravane d’observation et de solidarité avec la municipalité autonome de San Juan Copala, de laquelle notre organisation faisait partie, a été attaquée par balle par le groupe paramilitaire de UNISORT-PRI. Nos camarades Bety Cariño et Jyri Jaakkola y ont perdu la vie. Cette attaque démontre le niveau de violence et d’impunité grâce auxquels se maintiennent au pouvoir l’assassin Ulises Ruiz Ortiz, le parti au pouvoir PRI, les caciques locaux et le paramilitarisme dans les communautés autochtones et paysannes de l’état de Oaxaca. Le 29 avril 2010 vers midi, nos camarades Noe Bautista et David Venegas, membres de VOCAL, ont finalement réussi à franchir le cordon des paramilitaires et ont rejoint la ville de Juxtlahuaca où ils annoncèrent que les camarades journalistes de la revue Contralinea David Cilia et Erika Ramírez étaient encore en vie, mais qu’il leur était impossible de se déplacer à cause des balles reçues par David Cilia. Grâce aux pressions exercées par leurs familles et collègues de travail, et avec la preuve qu’ils étaient encore en vie par des vidéos envoyés à leurs familles, une opération de sauvetage a finalement pu être lancée hier. Celle-ci a permis de retrouver ces camarades qui se remettent aujourd’hui de cette agression. Cependant, la récupération des corps des assassinés, la guérison des blessés et le sauvetage des disparus ne règlent pas le problème fondamental à San Juan Copala et pour lequel la caravane de solidarité et d’observation a été organisée et convoquée : L’état de siège et les assassinats impunis que le PRI-UBISORT maintiennent contre la municipalité autonome de San Juan Copala avec la complicité totale du gouvernement de l’état dirigé par Ulises Ruiz Ortiz. Depuis le mois de novembre 2009 jusqu’au mois d’avril dernier, 19 assassinats impunis d’habitants de la communauté autonome de San Juan Copala ont été commis par le PRI-UBISORT qui ont aussi coupé l’électricité et maintiennent un point de contrôle à l’entrée de la communauté, qui empêche l’entrée de nourriture pour les femmes. Durant les jours qu’a duré la disparition des camarades, on a pu constater que les agressions armées contre la municipalité autonome de San Juan Copala de la part du PRI-UBISORT sont récurrentes et permanentes, que la complicité du gouvernement de l’état est ouverte et démasquée. Nous croyons fermement qu’il se prépare une agression paramilitaire de grande ampleur contre les habitants de la municipalité autonome de San Juan Copala. Nous croyons que cette attaque paramilitaire et ce qui pourrait s’ensuivre ont comme objectif principal de détruire un processus qui vise l’unité de la nation Triqui à partir de l’organisation autonome d’un peuple autochtone qui depuis des décennies vit dans la division et la violence entre frères provoquées par les intérêts du contrôle politique du parti de l’état le PRI. Nous croyons que cette attaque vise aussi tous les processus de construction d’autonomie des communautés et organisations qui luttent à Oaxaca pour construire une forme de vie libérée du pouvoir de l’état et de tous les partis politiques. Nous rendons responsables de cette agression paramilitaire le PRI-UBISORT, soit le groupe armé qui a directement commis les crimes du 27 avril, mais aussi Ulises Ruiz Ortiz, pour avoir toléré à l’extrême la complicité et l’existence de ces groupes, et Eviel Pérez Magaña, candidat priiste au gouvernement de l’état, car vu les traditions macabres du pouvoir à Oaxaca, ces actes de violence font partie de la poigne de fer que les candidats au gouvernement priiste démontrent à la société pour maintenir le contrôle politique par la terreur. Nous lançons un appel urgent à toutes les organisations du mouvement social de l’APPO et au mouvement social au niveau national et international à garder vos yeux rivés sur San Juan Copala et à organiser dans un futur proche une grande caravane de solidarité pour rompre le siège que maintient le PRI-UBISORT contre la municipalité autonome de San Juan Copala, ainsi qu’un appel à tout le mouvement de construction de l’autonomie au niveau national pour unir nos forces en défense de la construction de l’autonomie dans tous les lieux au Mexique où les peuples, les organisations et les mouvements prennent la décision de rechercher une vie juste avec le bien-être et la liberté par la voie de l’Autonomie politique, économique et culturelle. Nous lançons un appel aux camarades du monde entier qui sont Observateurs internationaux à rester attentifs au processus de lutte des peuples de Oaxaca qui, comme l’a démontré l’embuscade du 27 avril, se retrouvent dans un cercle vicieux de violence et d’agression de la part du gouvernement et des paramilitaires. Nous exigeons que l’assassinat des camarades Bety Cariño de l’organisation de droits humains CACTUS, infatigable combattante pour la mère terre, et de Jyri Jaakkola, observateur international pour la paix avec la justice et la dignité, ne restent pas dans l’impunité et que toute l’attention de l’état, national et international, que cette agression a provoqué entre la société, les mouvements sociaux et la presse soit dirigée vers la cause qui nous a amenés à organiser et à mener la caravane de solidarité de ce fatidique 27 avril et QUE LE SIÈGE DE SAN JUAN COPALA SOIT LEVÉ ET QUE SOIT EMPÊCHÉE UNE AGRESSION PARAMILITAIRE DE GRANDE AMPLEUR DE LA PART DU PRI-UBISORT. Nous exprimons également notre solidarité avec les camarades Omar Esparza de CACTUS et Jorge Albino, porte-parole de la municipalité autonome de San Juan Copala, face aux menaces de mort qu’ils ont reçu de la part d’UBISORT et du gouvernement d’Ulises Ruiz. Nous rendrons responsables Ulises Ruiz Ortiz, le candidat priiste au poste de gouverneur de l’état de Oaxaca Eviel Pérez Magaña et le PRI-UBISORT de toute agression qui pourrait être faite contre les membres de notre organisation VOCAL. FRATERNELLEMENT Site internet de VOCAL (en espagnol) [ EDIT (Mic à titre de validation au CMAQ) VOIR AUSSI : Action-lettre du CDHAL (Montréal) à envoyer et la vigile à Montréal du 12 mai 2010 »» |
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