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La vie de nos deux journalistes vaut bien la fermeture prématurée d'un camp de concentration USAnonyme, Tuesday, April 13, 2010 - 05:12
himalove
Ce qui caractérise la Seconde guerre d'Afghanistan, c'est une volonté affichée par l'OTAN d'accorder à l'ennemi aucune dignité. Les grands reporters français Hervé GHESQUIERE et Stéphane TAPONIER payent le prix fort de cette politique. Les « talibans » qui ont enlevé les deux personnes et leurs aides, le 30 décembre dernier, au nord de Kaboul, sont considérés comme des « bandits ». On ne verra donc donc pas les moudjahideen, torturés et maltraités, emprisonnés à Bagram dont les résistants de la vallée de la Kapisa réclament la libération. Sur ordre de l'Élysée, la rédaction de Fr3 a choisi « en conscience » de taire toute information et de censurer toute image (1). Curieusement, la chaîne publique copie ici l'Islam le plus intolérant et refuse toute représentation des choses... Or en refusant un échange symbolique d'informations, à l'heure d'Internet, entre « combattants ennemis » et public français, la direction de Fr3 n'œuvre pas à la libération d'Hervé et de Stéphane et à la résolution de la crise. Car on ajoute à la prise d'otage le poids d'une politique absurde qui les condamne à une mort certaine. Si cette intransigeance « on ne négocie pas avec les terroristes » peut être comprise par un pays comme Israël ou la Russie de Poutine, elle ne l'est pas, en France, où 60 pour cent des personnes interrogées sont hostiles à la guerre en Afghanistan. Cette posture ne correspond pas également à l'esprit des journalistes dont les liens avec les moudjahideen ne datent pas d'hier (2). Cette politique jusqu'au boutiste ne correspond en rien également au timing de la guerre où le corps expéditionnaire US prévoit de se retirer à l'été 2011... En fait, les malheureux reporters et leurs aides risquent de mourir parce qu'un petit patron de télé, en France, refuse de prononcer le mot « défaite ». Cependant même les potiches, mises au pouvoir, par l'envahisseur américain, semblent se révolter contre cette attitude d'une rare imbécilité. Hamid KARZAÏ, le maire de Kaboul, s'oppose de plus en plus aux dictats de Washington et prend contact avec le pachtoune, Gulbudin HEKMATIAR, chef du Hezb-I-Islami, lequel serait à même de libérer les deux journalistes français... La France de SARKOSY serait-elle moins capable d'indépendance vis-à-vis des États-Unis que le président Hamid KARZAÏ ? La vie de nos deux camarades vaut bien la fermeture prématurée d'un goulag américain et le retrait de nos soldats. HIMALOVE 1. « Qu'il le veuille ou non, le journaliste fait partie de machine gouvernementale. » Cette fameuse répartie du conseiller d'état américain, Henry KISSINGER, semble reprise, aujourd'hui, par le locataire provisoire de l'Élysée. 2. Pourquoi un reportage parmi les talibans comme celui de Patrick FRANCESCHI, « Ils ont choisi la liberté », publié en 1981, aux éditions Arthaud, serait-il impossible voire impensable, aujourd'hui ? [ EDIT (Mic à titre de validation au CMAQ) |
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